Les vieux manuels scolaires, ceux que je n’ai pas connus malgré mon âge canonique, ne rataient jamais une occasion de proposer une morale même à propos d’une simple récitation.
« L’enseigne du Cabaret » de Lachambeaudie qui reprend à son compte l’histoire du barbier malicieux qui avait inscrit sur son enseigne : demain on rase pour rien… gratis donc, se voit adjoindre une MORALE :
« Bien des gens font ainsi de belles promesses qu’ils ne tiennent jamais. C’est pour demain qu’ils promettent ; et beaucoup de lendemains passent ainsi, jusqu’à ce qu’on leur dise : Nous vous connaissons, vous ne nous y prendrez plus… »
Les lendemains qui chantent et les belles promesses : un grand classique que le petit père Queuille, Henri Queuille né en Corrèze, engagé dans le Parti radical socialiste faisait figure de «rouge» pour ses détracteurs, élu maire de Neuvic en 1912, conseiller général du canton de Neuvic en 1913 et député de la circonscription d'Ussel en 1914, plusieurs fois ministre sous la Troisième République, notamment à l'agriculture, il fut trois fois président du Conseil sous la Quatrième République, avait coutume d’illustrer par « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » Venant d’un vrai professionnel de la politique cette petite phrase, fruit d’une expérience riche, n’a guère eu d’effet sur l’électeur de notre beau pays immobile qui préfère défiler dans la rue sous des banderoles.
En effet, comme chacun le sait « Il n'est aucun problème assez urgent en politique qu'une absence de décision ne puisse résoudre. » ou « Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »