Mon cher Léon,
Je ne te ferai pas le coup de « j’aurai ta peau Léon » même si le lieu où je prélasse mon corps de rêve, qui te fait tant fantasmer, me le permettrait.
Mais puisque ton courroux m’y oblige je me vois dans l’obligation de révéler à la France entière et à la Wallonie réunie que nous nous sommes confrontés idéologiquement lors de ton séjour chez l’ami Boireau. Nos désaccords politiques sont profonds sur la notion de marche arrière qui te tient lieu de sésame ouvre-toi. Bien sûr, nous nous sommes retrouvés en plein accord lorsqu’il s’est agit de descendre les belles quilles de Denis. Ceci écrit, je te rappelle aussi que pour te faire plaisir nous avons demandé à Nicolas Hulot de rapatrier en hélicoptère dare-dare Michel Rocard, dit la Science économique mais pas un poil politique. Avec lui, je te le concède, ce fut grandiose. Pour sûr aussi que le grand Cantona qui passait par là, en un chalutier aménagé en loft, t’a fait le coup des sardines, et que nous t’avons refusé le fait que tu veuilles tester la capacité « buvatoire » d’Eva Joly.
Là, par bonheur, c’est Denis qui a fait barrage.
Bref, mon Léon adoré, moi qui pensais que mon couplet sur les gnomes de ta Caisse de Crédit Agricole de pétaouchnoc la rivière te mettrait bien aise, je me suis planté. Dieu que tu es susceptible pour un flamand. Et dire que j’ai invité rien que pour toi, pour la fête des vendanges ton ARNO préféré. C’est presque donner de la confiture à un cochon mon Léon si tu me permets cette triviale expression.
En ce moment je concocte sur la plage des « propositions indécentes » qui vont courir sous le manteau et, si tu es sage comme une image, c’est-à-dire si tu continues à bien décoconner sur le blog du taulier, je te les refilerai. Je profite aussi de cette missive pour signaler au sieur Bernard Pueyo, directeur d’Embres&Castelmaure, qu’il ferait bien de lire les fax que lui envoie la citoyenne Sylvie Cadio, dites ici mémé Cad, pour acquérir du jaja de la merveilleuse coopé du bout du monde.
Comme je ne suis pas chienne, surtout depuis que ma ménagerie c’est enrichie de Ribouldingue mon corniaud – je trouve que par certain côté il est un peu cabotin comme toi, il frétille beaucoup de la queue dès qu’il est ravi – je vais te faire cadeau de deux clichés qui te raviront mon Léon.
Allez, vendanges bien sous ton beau cagnard oriental, porte toujours aussi haut l’étendard de la révolution prolétarienne revisitée à l’aune du petit vigneron indépendant artisan commerçant. C’est si rafraichissant pour une néo-châtelaine comme moi qui ne fait rien de ses dix doigts.
Je t’adore !
Si tu n’existais pas il faudrait t’inventer mon beau Léon. Pour que ton pote le forgeron de Dana ne me fasse pas comme toi un coup de boulgour, je l’embrasse sous son chapeau de baroudeur grand-reporter des vins de France.
Bons baisers à toi mon Léon et comme disait mon père en sifflant son GCC « encore un que les boches n’auront pas ! » Comme tu vois j’suis vulgaire mais je crois que c’est comme ça que tu m’aimes.
Marie de Saint-Drézéry marquise de Bombon