Je vous le concède la chanson de Fernandel : Félicie aussi n’est ni un modèle de finesse, ni de bon goût, les féministes puiseront dans ses paroles de quoi alimenter leurs argumentaires, mais que voulez-vous je ne puis me départir à son égard d’une réelle indulgence car elle fleure bon ce qu’était le music-hall des années d’avant-guerre où le populo, le fameux peuple dont certains se gargarisent sans jamais vraiment le fréquenter, venait se distraire, s’amuser. Plaisir simple, comme la guinguette, la java et l’anisette… on mettait ses habits du dimanche… on se pomponnait… on dansait… on se fréquentait… on oubliait les dures et longues journées de travail. Loin de moi de regretter ou de peindre en rose ce temps mais plutôt un simple rappel à celles et ceux qui, prétextant la difficulté du temps, passent par pertes&profits la diminution du temps de travail, les congés-payés et la sécurité sociale. La société a changé, le tertiaire des bureaucrates a pris le pas sur les cols bleus et les paysans, mais il n’empêche qu’il ne faut pas oublier ce temps où les gens de peu n’étaient, après tout ce que sont les ouvrières et les ouvriers des pays émergeants : de la main d’œuvre corvéable à merci venant du fin fond des campagnes et bien contente de toucher un salaire. De nos jours que vaut la valeur travail d’un produit lorsqu’elle ne représente qu’une infime partie de son prix ? Pas grand-chose aux yeux de ceux qui se goinfrent de la différence. Travail forcé, horaires démentiels, travail des enfants, est-ce là notre nouvel horizon, celui que nous allons proposer à nos enfants ?
Je reviens à Fernandel avec une chanson plus consensuelle : Le Tango Corse.