Le vin c'est 2,7% des aides de la nouvelle PAC, l'un des plus petit budget, moins que le sucre 2,9% et l'huile d'olive 5,2% ; les poids lourds étant bien sûr les grandes cultures 37,8% et la viande bovine 18,2%...
Et pourtant, les têtes pensantes de Berlaymont veulent fourer dans le même sac, à dessein je n'écris pas le même tonneau, les aides de l'OCM vin. On découple, on horizontalise, on ne veut voir qu'une seule tête, on rêve d'un grand dossier unique avec plein de cases à remplir, d'un ordinateur big brother, des brigades de contrôleurs chassant la fraude, de contrôleurs des contrôleurs auditant les procédures, de beaux tableaux de statistiques et la viticulture rejoint le peloton des commodités qui sillonnent le monde sur des vraquiers battant pavillon de complaisance ou des porte-containers aussi longs que des portes-avions...
Pendant 5 ans j'ai géré les aides de la première OCM réformée après les accords de Blair House, celle des oléagineux, alors je sais de quoi je cause. Le découplage est une méthode comme une autre pour faire fondre le système des aides aux produits, pour déconnecter le soutien des prix, mais pour le vin qui est un produit fini, même si le commerce des mouts existe, je ne vois pas de raison valable, sauf de l'envoyer au casse-pipe à l'OMC, de le faire entrer dans le grand tiroir de l'aide unique à l'exploitation.
Voilà un beau sujet de débat pour la filière, le groupe de travail du Copa-Cogeca a pris une position claire, fondée, alors on bosse dessus chers lecteurs ? A vos cahiers ou à vos souris, bon courage...