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En Australie chez Karen’s Diner c’est du marketinge, de la frime, un coup pour faire du buzz, alors qu’à Paris c’est un état d’esprit :
- Champions toute catégorie de l’exécrabilité les garçons de café des terrasses parisiennes (bien évidemment, il y a des exceptions qui confirment la règle)
- Sur un registre moins radical, les sommeliers ou ières, les serveurs ou euses des maisons étoilées ou des bistronomiques bobos qui, sur instruction du chef, vous récitent, interrompant souvent la conversation, la composition des œuvres du maître-queue, ou pour les fourgueurs ou euses de jaja, étalent leur science des vins avec des airs compassés, nous sommes tous des ignorants bien sûr, afin de nous fourguer une boutanche avec au cul plein de zéros.
Certains penseront que je pousse le bouchon un peu loin, je le fais à dessein pour souligner le formatage du langage : « bonne dégustation » par exemple, le convenu fade des conseils, l’absence de spontanéité, l’incapacité à laisser, ceux qui servent, s’adapter aux désirs du client, corseter la politesse…
Pour modérer mes propos je concède qu’une part de la clientèle des établissements cités est chiante, suffisant et méprisante…
Bref, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer !
Dans les établissements de la chaîne australienne Karen’s Diner, le client n’est pas roi et le personnel est détestable. Un curieux concept, devenu viral sur les réseaux sociaux.
Revenons aux kangourous : ICI
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« Nourriture délicieuse, serveurs exécrables. » Telle est la devise de la franchise de restaurant australienne Karen’s Diner. Dans ces établissements au style des diners américains des années 1950, les clients n’ont clairement pas leur mot à dire. The Age ICI a relaté l’expérience vécue par Sally Quinn, une cliente du Karen’s Diner de Sydney. « Le serveur leur a crié dessus quand ils sont arrivés et a jeté les menus sur la table », rapporte le quotidien australien :
Il les a également plantés au beau milieu des commandes, a fait tomber le sac de Sally Quinn, s’est moqué de la coiffure de sa fille et n’arrêtait pas de jurer et de faire des gestes obscènes quand les clients lui posaient des questions.”
Ce qui semble être une terrible mésaventure s’avère être un nouveau concept de restauration. En effet, les serveurs et serveuses d’un Karen’s Diner ont le droit d’être désagréables et impolis envers la clientèle. D’ailleurs, le panneau affiché sur la devanture du restaurant annonce la couleur : « Prenez place et fermez-la ».
Une cliente réprimandée parce que végane
C’est grâce aux réseaux sociaux, et notamment à TikTok, que ces restaurants ont vu leur popularité augmenter. Des vidéos tournées au sein du restaurant de Sydney sont devenues virales :
Dans celle ci-dessous, la cliente qui a filmé se fait réprimander par une serveuse car elle est végane. L’employée incite toute la clientèle à huer la végétalienne.
Un humour auquel il vaut mieux avoir été préparé, concède Sally Quinn, qui a été informée du concept avant de se rendre au restaurant :
Je n’apprécierais pas du tout de me retrouver ici par hasard, en touriste, sans savoir à quoi m’attendre, en pensant passer un bon moment et simplement manger un burger dans un ‘diner’ à la déco des années 1950.”
Selon The Age, le “Karen” de Karen’s Diner fait référence « à un terme d’argot qui désigne ce genre de client pénible qui se croit tout permis et demande à parler au patron pour des détails insignifiants ».
Comme le rappelle le site chilien The Clinic, on désigne sous le nom de “Karen” “une femme de la classe moyenne, qui se croit supérieure aux autres parce qu’elle est blanche.”
Au sein du Karen’s Diner, les personnes nommées Karen sont d’ailleurs invitées à venir – et à se plaindre – pour obtenir une boisson gratuite sur présentation d’une preuve d’identité.
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