- Tu seras Rocco Siffredi mon fils, ou à défaut si t'es pas bien gaulé tu feras journaliste du vin !
Il n’y a pas de sot métier, même si certains sont plus durs que les autres, à ajouter au compte de pénibilité !
Les chroniqueurs du vin qui, chaque jour que Dieu fait, ou presque, se doivent de pisser de la copie et sont bien à plaindre puisque, la plupart d’entre eux, tirent le diable par la queue.
Je compatis.
Ainsi, au petit matin, intrigué par le titre de la chronique d'un des 5 du Vin La déception fait partie de notre métier, malheureusement…
J'ai lu ceci :
« On dit qu’il y a deux professions qui font rêver les non-professionnels, mais dont l’exercice est assez dur (sans de jeu de mots !), et qui n’en sont pas pour autant très bien payées: celle de journaliste du vin et celle d’acteur porno. Je n’ai aucune compétence particulière en ce qui concerne le second métier, mais passons. »
De l’humour britannique sans doute mais les bras m’en sont tombés. J’ai zappé…
À peine remis de mes émotions, je suis sitôt tombé sur un autre titre du Liquide et Solide : Le Vigneron sans nez.
Après les « sans dents » du président je me suis dit, en dépit du peu de crédit de l’auteur, que ça valait le coup de m’aventurer, sans trop me salir, sur les lignes du tout rond bas du plafond.
« C'est une histoire courte, aussi triste qu'incroyable. Vous m'excuserez de laisser son héros anonyme, mais cela me semble être un minimum. Sans compter qu'il y a là-dedans une part de secret médical. Et un aspect commercial.
On y parle d'un vigneron, réputé, en tout cas dans le Mondovino branché. Il y a quelque temps, le sort le frappe: un accident de voiture. Il s'en sort, mais avec d'importantes lésions faciales, au niveau du nez. Pas grave, me direz-vous, un nez (j'en sais quelque chose), ça se répare. Sauf qu'au passage, il perd l'odorat, et même l'autre sens qui y est lié, le goût. « Anosmie totale, probablement irrémédiable, et agueusie » tranchent froidement les médecins. Pour un vigneron (un vigneron, pas un viticulteur!), c'est évidemment catastrophique, rédhibitoire. Beethoven était sourd, cependant la musique s'écrit plus facilement que le vin.
Pourtant, miraculeusement, ses cuvées continuent de sortir, et ses fans de s'extasier. « Il a un assistant qu'il a formé, et qui a pris le relais » m'a-t-on expliqué. Pourquoi pas…
Mais vraiment, cette histoire me terrifie, j'en ai fait des cauchemars. »
Le pauvre garçon, même ses cauchemars, ses terreurs, sont à la hauteur de ses obsessions.
Si je ne connaissais pas le zèbre j'en aurais eu les bras coupés mais avec lui il ne faut s'étonner de rien, c'est un culbuto, un tordu, qui profite du moindre ragot, en la matière d'où tient-il son info, pour aigner son énième règlement de compte avec le fameux « Mondovino branché » cher à ce spécialiste de l’évier. Je ne vois pas l’intérêt de tels propos, même sous le couvert d’un anonymat hypocrite.
L'ageusie intellectuelle congénitale c'est bien la pire !
Médisez, il en restera toujours quelque chose.
C’est profondément débile.
Je m’en tiens-là : à l’évier !
«Il y a trois sortes de savoir : le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre ; les deux derniers dispensent assez bien du premier.»
Talleyrand