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8 mai 2016 7 08 /05 /mai /2016 06:00
« Le pinard ça devrait être obligatoire… de Coluche à Baudelaire en passant par la Reine du chichon  « Le vin exalte la volonté, le haschisch l'annihile »

Pour les caves, en argot, le chichon c’est le haschich et le chichon basque c'est du cochon...

 

Rappelez-vous le sketch de Coluche sur Gérard et le haschich (prononcer hakik). « Si tu avais eu ton bac tu aurais pu entrer au chômage… »

 

« Le pinard ça devrait être obligatoire. »

 

Le débat sur la légalisation du haschich remonte régulièrement à la surface chez les politiques avec l’argument majeur : la légalisation mettrait fin au trafic. Olivier Norek flic reconverti en écrivain de polard soulignait que d’autres trafics se mettraient en place car l’économie de la drogue vient se nicher en des lieux où c’est la seule activité lucrative. Et bien sûr nos bons gardiens de notre Santé publique y mettent aussi leur grain de sel.

 

Ça clive sec entre les pours et les contres : Y’a ceux qui affirme que fumer du chichon ça rend con et ceux qui soulignent que le cannabis est moins dangereux que de boire de l’alcool.

 

 

1- Une étude réalisée sur 1 037 habitants de la ville de Dunedin (Nouvelle-Zélande) nés en 1972-1973 et testés régulièrement à 5, 7, 9, 11, 13, 15, 18, 21, 26, 32 et 38 ans, montre que, durant ces années, les fumeurs réguliers ont vu leur quotient intellectuel baisser (jusqu’à 8 points de moins) tandis que le QI des non-fumeurs était stable (et même en hausse de quelques dixièmes). Les fumeurs qui ont freiné leur consommation peu avant la fin de l’étude ne sont pas mieux lotis que ceux qui persistent tandis que ceux qui ont commencé la fumette après l’adolescence ne souffrent pas d’un tel écart de QI avec les « abstinents ».

 

2-Comparée à d'autres drogues douces - y compris l'alcool -, le cannabis pourrait bien être moins dangereux que ce que les scientifiques s'accordaient à dire. Et les chercheurs sous-estimeraient grandement les risques dus à la consommation d'alcool. Telles sont les grandes lignes d'une récente étude publiée dans le journal Scientific Reports.

 

Quantifier les risques de mortalité dus à l’utilisation d’une grande variété de substances fréquemment consommées, tel était l’objectif premier de cette étude. Et, à la grande surprise, c’est l’alcool qui s’avère être le plus mortel, suivi par l’héroïne et la cocaïne, à l’échelle de l’individu tout du moins. . Le cannabis serait même environ 114 fois moins mortel que l’alcool, selon les auteurs

 

C’est d’ailleurs la drogue étudiée la moins mortelle pour ses consommateurs. Ces découvertes confirment les classements établis il y a de nombreuses années maintenant sur la dangerosité des drogues, avec une méthodologie différente. Mais dans le contexte actuel où la légalisation du cannabis refait régulièrement surface, cette étude tombe à point nommé.

 

Et bien évidemment, cela ne signifie absolument pas que le cannabis n’est pas dangereux. Les risques sont bien connus, et comme pour tout, les excès sont plus dangereux encore. Mais ce qu’il ici important de noter, c’est que la législation entourant le cannabis et l’alcool ou le tabac, par exemple, est radicalement différente.

 

Ma pomme qui n’est ni expert en Sécurité Publique, ni en Santé Publique voit le sujet au travers de la culture, bien sûr, et de l’Histoire. C’est ma mission de Service Public de vous nourrir de

 

Charles Baudelaire.

 

 

« Du vin et du haschich comparés comme moyen de multiplication de l’individualité »

 

« Profondes joies du vin, qui ne vous a connues ? Quiconque a eu un remords à apaiser, un souvenir à évoquer, une douleur à noyer, un château en Espagne à bâtir, tous enfin vous ont invoqué, dieu mystérieux caché dans les fibres de la vigne. Qu'ils sont grands les spectacles du vin, illuminés par le soleil intérieur ! Qu'elle est vraie et brûlante cette seconde jeunesse que l'homme puise en lui ! Mais combien sont redoutables aussi ses voluptés foudroyantes et ses enchantements énervants. Et cependant dites, en votre âme et conscience, juges, législateurs, homme du monde, vous tous que le bonheur rend doux, à qui la fortune rend la vertu et la santé faciles, dites qui de vous aura le courage impitoyable de condamner l'homme qui boit du génie ?

 

D'ailleurs le vin n'est pas toujours ce terrible lutteur sûr de sa victoire, et ayant juré de n'avoir ni pitié ni merci. Le vin est semblable à l'homme : on ne saura jamais jusqu'à quel point on peut l'estimer et le mépriser, l'aimer et le haïr, ni de combien d'actions sublimes ou de forfaits monstrueux il est capable. Ne soyons donc pas plus cruels envers lui qu'envers nous-mêmes, et traitons-le comme notre égal. »

 

« J'ai souvent pensé que si Jésus Christ paraissait aujourd'hui sur le banc des accusés, il se trouverait quelque procureur qui démontrerait que son cas est aggravé par la récidive. Quant au vin, il récidive tous les jours. Tous les jours il répète ses bienfaits. C'est sans doute ce qui explique l'acharnement des moralistes contre lui. Quand je dis moralistes, j'entends pseudo-moralistes pharisiens. »

 

« Si le vin disparaissait de la production humaine, je crois qu'il se ferait dans la santé et l'intellect de la planète un vide, une absence, une défectuosité beaucoup plus affreuse que tous les excès et les déviations dont on rend le vin responsable. N'est-il pas raisonnable de penser que les gens qui ne boivent jamais de vin, naïfs ou systématiques, sont des imbéciles ou des hypocrites; [...] Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables. »

 

« Le vin exalte la volonté, le haschisch l'annihile. Le vin est un support physique, le haschisch est une arme pour le suicide. Le vin rend bon et sociable. le haschisch est isolant. L'un est laborieux pour ainsi dire, l'autre essentiellement paresseux. [...] Le vin est utile, il produit des résultats fructifiant. Le haschisch est inutile et dangereux. »

 

Qui fut, au XIXe siècle le plus grand trafiquant de drogue ?

 

Il s’agit de la reine Victoria 1er d’Angleterre (1819-1901), qui produit l’opium en Inde, puis l’importe en Chine, par milliers de tonnes. Les empereurs de Chine Daogang (1782-1850) et Xianfeng (1831-1861) tentent, en vain d’interdire l’importation de drogue, mais perdent les deux guerres de l’opium qui s’ensuivent, en 1842 (traité de Nankin) et en 1860 (traité de Pékin).

« Le pinard ça devrait être obligatoire… de Coluche à Baudelaire en passant par la Reine du chichon  « Le vin exalte la volonté, le haschisch l'annihile »
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commentaires

O
François LEOTARD était un politicard de la Côte d'Azur où s'accumoncellent les affaires glauques.<br /> C'est sans doute pourquoi, un jour, il disparut de la vie politique et réintégra l'Inspection des Finances,<br /> ese gran refugio de la gente inteligente.<br /> Je l'ai vu un jour s'acquitter d'une mission à la con qui lui avait été confiée par des fonctionnaires arrogants et bornés. Il aurait eu besoin d'un grand verre de Beaumes de Venise.
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J
Pax sit semper vobis cum.
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P
Qui tranchera ? A chaque fois que la question revient sur le devant de la scène je ne peut m'empêcher de penser à l'introduction d'un humoriste *présentant un panégyrique de Philippe LEOTARD : " Les frères LEOTARD ? L'un boit l'autre devrait ! "<br /> Pour les moins de 40 ans : Philippe était un acteur torturé fils d'Ariane MOUCHKINE et du Théatre du Soleil et François un homme politique de centre droit, plusieurs fois ministre.<br /> * DESPROGES au tribunal des flagrants délires ?
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