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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 08:00
CHAP.15 opération Chartrons, Bruxelles est l’1 des rares villes au monde où l’on peut consommer de l’alcool dès le petit matin. Pas dans un café, hein: dans une poissonnerie. Arno

« Descends, si tu es un homme ! »Il n’est pas descendu. Mais l’apostrophe du président de la République à un inconnu qui l’agressait verbalement au cours d’une sortie publique ponctuait et officialisait en quelque sorte une autre descente : la dégringolade générale vers les cloaques de la vulgarité… »

 

« … Bien sûr, nous n’allons pas jouer les chochottes coincées ni les puritains blêmes. Nous ne bramons pas au retour de l’œillet à la boutonnière, nous ne gémissons pas de la disparition des glaïeuls du paysage floral, nous ne rêvons pas de curés en soutane de soie ni enfants de chœur amidonnés dans l’encens, qui chantent dans les rues. Mais enfin, quand les troupes de trivialité, de l’impudeur et du cynisme occupent nos écrans, défilent dans les salons les plus huppés, exhibent le spectacle de revenus indécents comme on promeut de la barbaque, corrompent les esprits, pourrissent la langue – notre langue chérie… – font étalage de l’intimité jusqu’à transformer le « moi » en porcherie, financent l’immondice sur papier glacé ou en prime time, hissent sur le podium des héros du people game ceux qui se traînent à genoux vers la pâté et vers la niche… »

 

Claude Cabanes éloge de la vulgarité.

 

Aux côtés des maîtres de la vulgarité frétillent les valets, les passeurs de plats, les courtisans, ceux dont la posture ridicule amuse ceux dont ils sont les jouets et qui les méprisent.

Qui de Maïa Mazaurette du Monde ou de Perico Légasse de Marianne est vulgaire ?

 

Plaisirs de bouche, sans doute, mais entre fellation et fornication avec Nestlé, il est facile de trancher.

 

Périco Légasse VRP De Nestlé (à peine dissimulé) 

 

« Grand moralisateur devant l’éternel quand il s’agit de pointer du doigt ses confrères qui déraillent, Périco Légasse persifle couramment sur ce qu’on appelle « la grande distribution ». Notamment lorsqu’à l’époque, il dévoile les accointances douteuses entre Leader Price et… Jean Pierre Coffe, son mentor! On sait depuis que l’élève a dépassé le maitre dans ses contradictions. Pour qui suit ses fougueuses publications à la Danton et ses saillies verbeuses à la colère calculée, il est aisé de constater que dans le grand carambolage d’intérêts de marchés entre « industrie agroalimentaire » et « grande distribution », Périco Légasse a choisi son camp: l’industrie. De fait il s’oppose à l’autre partie: la grande distribution.

 

En effet, pour mener à bien sa stratégie de com’, dans la plupart de ses récentes attaques – à charge presque exclusivement contre la grande distribution et l’agro-industrie – il s’est choisi comme opposant l’enseigne française « E. Leclerc » avec comme « sparring partner » son président Michel Edouard Leclerc [3]. Mais une seule cible faisait un peu louche pour la photo, ce n’est pas bon pour l’image. Et Périco Légasse est soucieux de son image. Alors après s’être frotté la barbe et gratté la tête, Périco Légasse choisit de noyer le poisson en ciblant également lors de ses saillies verbeuses accompagnées de grands gestes à la télé, le syndicat paysan FNSEA [4]. Curieusement, dans ses nouvelles diatribes sélectives, notre fin stratège des médias fait l’éloge de Richard Girardot, PDG de Nestlé France. En fin calculateur, Périco Légasse n’abuse jamais du cirage de pompes envers son nouvel allié de circonstance. Surtout, ne pas donner l’impression de trop en faire. »

 

L’Eros à la bouche : comment recevoir une fellation ? Le Monde.fr | 24.01.2016 par Maïa Mazaurette

 

« Avez-vous remarqué cette tendance des articles de conseil sexuel, qui privilégient toujours le plaisir d’offrir à la joie de recevoir – le rôle actif plutôt que le rôle passif ? Le problème, c’est qu’on définit rarement la passivité. Est-ce une question de coups de reins ? Est-on toujours passif quand on est au-dessous ? Faut-il décompter la dépense calorique pour savoir qui se « donne » le plus ?

 

A vrai dire, la passivité n’existe que de manière périphérique, soit dans l’absence de consentement (de la dramatique agression au somnambulisme, en passant par la consommation excessive de substances), soit dans des cas allant du bondage (les gigots d’agneau étant peu connus pour leur capacité d’action) aux jeux de domination. Le reste du temps, décider qu’un seul des partenaires serait actif, de préférence celui qui porte le pénis (mais pas la culotte, allez comprendre) relève de la pure construction sociale… et du manque d’imagination. Pour donner un exemple cru : allez donc recevoir une sodomie sans y mettre du vôtre, qu’on rigole.

 

La fellation, donc. Nous voici face à une très exceptionnelle situation de mâle passif, en attente, en repos du guerrier. Pantalon aux chevilles. Une véritable étoile de mer, du moins dans la représentation. Mais quid de la réalité ? »

Qui d’Arno ou de Sarko est vulgaire ?

 

« Bruxelles est probablement la ville la plus laide au monde. C’est un gros bordel, et ça pue la merde. Mais c’est l’odeur d’une bonne merde une des rares villes au monde où l’on peut consommer de l’alcool dès le petit matin. Pas dans un café, hein: dans une poissonnerie. »

 

lettre d'Arno à Trump

 

Xavier Bertrand, "ce pingouin qui fait un score minable", selon Sarkozy cité dans

La lettre d'Arno à Trump

 

Traduction : Liesbet Temmerman (source: Sarah Bachelart)

 

Monsieur Trump,

 

Hier sur CNN, tu as catalogué Bruxelles de "hellhole". À vrai dire, ça m’a fait rire, parce que je n’ai jamais fait l’expérience d’une telle fournaise. Cela fera bientôt 33 ans que j’habite dans "the capital of Europe", et je ne compte pas décamper d’aussitôt. Même un chien enrhumé le sentirait à des kilomètres: Bruxelles, c’est ma ville. Dans ma vie, j’ai habité un peu partout: à Londres, à Amsterdam, à Paris. Et en hiver, je m’exile souvent à la mer pour quelques jours. Mais la ville d’Ostende n’est rien d’autre que la fille de Bruxelles. Difficile donc de dire que je m’éloigne vraiment.

 

Nous sommes plus d’un million à habiter dans cette ville où l’on rencontre le monde entier et où toutes les nationalités se côtoient et s’entremêlent. Parfois, je rentre chez moi le soir sans me souvenir dans quelle langue s’est déroulée ma dernière conversation. J’étais à New York l’année passée d’ailleurs. En terrasse à la Meat Factory, le menu était bilingue Anglais-Français: je m’y suis senti comme chez moi.

 

 

Je ne pense pas que tu sois passé souvent par Bruxelles. Pour pas mal de Flamands et de Wallons, ça vaut également, en fait: ils pensent qu’ils doivent échanger leurs billets contre une monnaie étrangère quand ils descendent du train à la Gare Centrale. Bruxelles est une ville qui en inspire plus d’un: cela explique aussi pourquoi tant d’artistes atterrissent ici. Lemmy de Mötorhead y a habité. Quand Édith Piaf voulait sortir, elle venait à Bruxelles. Le chanteur de Joy Division y est tombé amoureux. On peut y être connu ou célèbre et pourtant rester anonyme. En tout cas, on m’adresse plus souvent la parole ici qu’à Paris. Il m’est arrivé de voir passer Madonna à vélo Rue Dansaert, et de remarquer David Bowie assis tout seul à une table en terrasse: personne ne le dérangeait. Bryan Ferry donnait ses interviews à l’Archiduc, sans être submergé par les foules. Faut l’essayer ailleurs qu’à Bruxelles, ça. Nous n’avons pas de "Star System" comme le vôtre aux États-Unis. Pour beaucoup de jeunes créatifs, Bruxelles est le nouveau Berlin: un lieu où ils peuvent se développer. Cinéma, salles de concert, théâtre, danse… toute la ville est culture.

 

Autre chose: Bruxelles est une des rares villes au monde où l’on peut consommer de l’alcool dès le petit matin. Pas dans un café, hein: dans une poissonnerie. Quand je sors avec des amis étrangers, ils n’en croient pas leurs yeux: c’est du jamais vu pour eux. Je connais des cafés et des bars dont les propriétaires ont paumé la clé de la porte d’entrée il y a des années. Nous avons notre cul dans une énorme motte de beurre ici, mec.

 

 

En même temps, je ne mentirai pas: Bruxelles est probablement la ville la plus laide au monde. C’est un gros bordel, et ça pue la merde. Mais c’est l’odeur d’une bonne merde. Quand j’ai déménagé vers Bruxelles, je me suis souvent réveillé avec un gros mal de tête – et ce n’était pas à cause de l’alcool, parce qu’à l’époque, je ne buvais pas encore. C’était à cause de l’odeur. Bruxelles est une "sale beauté". Oui, il y a plein de trucs qui ne tournent pas rond ici, chaque grande ville a ses problèmes. Il y a beaucoup de jeunes chômeurs d’origine étrangère, il y a du racisme partout: chez les blancs-bleus belges, mais aussi dans d’autres communautés. Des gros cons, on en trouve partout: aucune communauté ne pourra en revendiquer l’exclusivité. Pour moi, la rue appartient à tous ceux qui ont deux narines, qu’il soit Juif, Arabe, Eskimo ou Africain. Peut-être as-tu peur de tous ces gens, et est-ce pour cela que tu dis que Bruxelles est l’enfer ?

 

 

Car en toute franchise: je trouve que toi, tu es un bonhomme dangereux, un psychopathe. Un type qui se met à bander dès qu’on lui accorde un peu d’attention. Quelqu’un qui verrait bien un retour aux années 1930, aussi, une époque à laquelle il y a avait une grosse crise et où tout le monde avait peur. S’est alors profilé un type moustachu en Allemagne, suivi d’un autre avec une moustache plus impressionnante encore, en Russie. Hitler et Staline: tu les connais, n’est-ce pas? Ta drôle de chevelure montre selon moi clairement que tu as été taillé dans le même bois. Les Américains que je connais habitent New York, Los Angeles, Miami et Washington, et ils ne sont pas du tout impressionnés par ton discours. Mais il y a apparemment beaucoup d’Américains assez crédules qui adhèrent à tes propos ultraconservateurs. Quand les choses vont mal et que les gens ne sont pas rassurés, il est beaucoup plus facile de leur faire croire que tout est de la faute de l’autre. L’Histoire se répète, et on sait jamais comment une vache finira par attraper un lièvre. Mais ce que je sais, c’est que beaucoup d’Américains ont assassiné des populations entières de villages vietnamiens, et qu’il y a eu plus d’attentats à Paris qu’à Bruxelles. Et aussi que dans n’importe quelle grande ville américaine, chaque jour, plus de personnes sont tuées que chez nous. Tout ça "grâce" à la loi sur la possession d’armes – soutenue par les Républicains, d’ailleurs. S’il devait y avoir un "hellhole" sur cette Terre, il serait bien là me semble-t-il.

 

 

Tout le rapportage sur Bruxelles et Molenbeek dans les médias étrangers est d’ailleurs sérieusement sous influence. Il y a quelques semaines, un journaliste néerlandais est venu faire un reportage dans ma rue. Il disait que tous les magasins ferment leur porte à 18h pour des raisons de sécurité. C’est du bullshit pure souche. À la longue, on a l’impression que nous vivons dans une zone de guerre. C’est mauvais pour les cafés et les restos. Juste après les attentats à Paris, le chiffre d’affaires à Bruxelles a chuté de 85%. Je voulais donner une tournée générale dans un café, mais il n’y avait personne – bizarre. Quand à Bruxelles, il y a un truc qui merde, c’est la faute aux politiques: des gens aux grosses moustaches et aux drôles de chevelures.

 

 

Pour le moment, je donne beaucoup d’interviews à l’étranger, et tout le monde me demande quelle est la situation à Molenbeek. Molenbeek est devenue plus célèbre que la Belgique. Et quand je réponds que là aussi, il y a de l’eau qui sort des robinets, oui, on me regarde bizarrement. S’il y a des crapules qui se baladent à Molenbeek, il ne faut pas avoir pitié d’eux, non. Mais 95% de la population est constitué de gens accueillants et propres sur eux. On y trouve plein de chouettes coins.

 

 

Juste une dernière chose: j’espère que tu sais que Jésus était Bruxellois ? James Ensor en a fait un beau petit tableau: la Joyeuse Entrée du Christ à Bruxelles. On peut l’admirer dans un musée à Los Angeles. Faudrait que t’aille voir ça.

 

 

Salut en de kost,

 

 

Arno

Mais comment ne pas finir la semaine sans évoquer l’icône de la gauche Christiane Taubira

 

Taubira et le montreur d’ours par Claude Askolovitch

 

« Dans la comédie du pouvoir, il faut que sortent les fauves quand leur numéro ne sert plus. Christiane Taubira n’est plus ministre, mais l’a-t-elle jamais été? Quand se dissiperont les vapeurs du lyrisme et des méchancetés, on restera face à un vertige: il ne s’est pas passé grand-chose en quatre ans –ou plus exactement: ce qui s’est produit aurait eu lieu sans Taubira. La gauche de pouvoir ne pouvait que nettoyer quelques aspérités du sarkozysme judiciaire, libérer un peu le mammouth et convier les homosexuels au mariage: cela, même David Cameron l’a fait. Tout serait arrivé à peu près à l’identique, mais avec un autre bruit, un moindre bruit sans doute, moins de musique et un verbe ténu.

 

C’est cette musique qui comptait, cette musique seule qui restera, et c’est pour elle que Taubira exista. Non pas nulle, mais non avenue, décevante dans l’exercice quotidien de sa tâche? Mais indispensable pourtant, un moment, comme le personnage majeur d’un cirque qu’on appelle politique.

 

Derrière chaque cirque, il y a le montreur d’ours. Taubira fut le plus chatoyant de ses fauves. La droite la détestait tant que le pouvoir semblait de gauche; elle prenait si bien la lumière, on pouvait croire que Valls n’était pas seul... Le montreur d’ours s’appelle François Hollande. C’est son métier, de les faire danser pour nous. Le président de la République n’est pas un inventif en politique mais un classique, le meilleur d’entre tous. Il connaît, entre autres, les figures des couples dialectiques, ces personnages symboliques que l’opinion oppose et identifie, et qui permettent au chef d’apparaître en prince réconciliateur –dans leur langage, on dit la synthèse. »

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commentaires

P
Comme le soulignait Stéphane Guillon reprenant une info du Canard Enchainé, on n'en a pas fini avec les livres du nabotin. Après les regrets ( de crocodile ) à propos du yacht du papetier milliardaire<br /> il prépare le tome II ou il regrettera les fêtes de noël et fin d'année qu'il vient de passer en famille au frais du roi du Maroc dans un de ses palais.Toujours sans vergogne l' écrivain. On ne le changera pas , rien ni personne !
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P
Laissons à ARNO ses mots et ses explications mais je suis d'accord avec lui.Tout mes passages/séjours à Bruxelles furent des enchantements tant cette ville est authentiquement vivante avec ses contradictions énormes et insurmontables dues , entre autre, aux institutions européennes Dans les milieux professionnels de l'architecture et de l'urbanisme Bruxelles est devenue un onomatisme ( lol !) <br /> caractérisant une ville saccagée par un urbanisme sauvage irraisonné autant que violent : une ville peut être ainsi " bruxellisée ". Mais plus me plait une ville vivante comme Bruxelles, Marseille ou Naples que ces villes musées telle Florence,Venise. Je suis toujours étonné de cet engouement pour ne pas dire idolâtrie vers ce que beaucoup croient pouvoir appeler "l'excellence". Ainsi ces voitures allemandes froid produit d'ingénieurs arrogants et sans âme. C'est considérer comme des primates nos amis italiens qui roulent italiens et s'en contentent
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