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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 06:00
Le magazine des femmes chics ELLE n’aime pas les femmes vigneronnes : le triomphe du féminisme de salon et si nous disions non !

Comme chacun sait le magazine Elle se dit à la pointe du combat du féministe, même que dans Elle à table la rubrique vin a été confiée une femme affichant avec force son militantisme pour cette cause. Je trouve ça très bien, sauf que derrière la belle façade en papier glacé se cache des mecs en costars de prix, des avocats, qui font la traque à tout ce qui pourrait, selon leurs intérêts, nuire à la marque Elle.

 

 

Dernière victime en date : le domaine viticole d'Elles fondé depuis juin 2014 par Anne Rouxelin&Sophie Raimbault, viticultrices à Benais, près de Bourgueil, sommé par les avocats du géant des médias : le groupe Lagardère Active dont dépend Hachette Filipacchi propriétaire de la marque ELLE, d’abandonner sous peine de poursuites le nom de leur domaine pour homophonie, a décidé de jeter l’éponge !

 

« Nous avons proposé une solution amiable, en vain » regrette Anne Rouxelin.

 

« Nous n'avons pas d'autre choix que de changer et de réinvestir dans une nouvelle marque », expliquent Anne Rouxelin et Sophie Raimbault.

 

Pas abattues pour autant, elles travaillent désormais à valoriser la production des 4,6 hectares de vignes d'Ansodelles.

 

Au nom du droit des marques jusqu’où les cabinets d’avocats au service des grands groupes iront-ils ?

 

Avant de citer quelques exemples de cette chasse, je propose :

 

- pour de rire : à des vignerons téméraires de baptiser leur domaine : domaine de LUI, une marque fondée par Daniel Filipacchi.

 

- plus sérieusement de harceler le petit Lagardère propriétaire de ELLE !

 

- Une centaine d'habitants de Champagne, un petit village situé au pied du Jura suisse, ont manifesté samedi pour avoir le droit de continuer à utiliser le nom de leur commune, qu'ils ne peuvent déjà plus apposer sur leurs bouteilles de vin.

 

Depuis 2004, un accord entre la Suisse et l'Union européenne interdit aux viticulteurs locaux d'appeler leur vin du « Champagne ».

 

Situées face au lac de Neuchâtel dans le canton vaudois (sud-ouest de la Suisse), les vignes de la commune de Champagne, cultivées depuis le Moyen Age et qui produisent un vin blanc destiné à la consommation locale, sont au centre d'un litige entre vignerons suisses et français depuis près de dix ans.

 

Des documents officiels indiquent que le village existe sous le nom de Champagne depuis plus d'un millénaire.

 

En 2004, le gouvernement suisse avait accédé à une demande des Champenois français en interdisant aux habitants du village suisse d'utiliser l'appellation Champagne pour du vin blanc rebaptisé depuis vin de "Libre-Champ".

 

En conséquence, les ventes ont chuté de 110.000 bouteilles en 2000 à 32.000 en 2008, selon M. Bindschedler.

 

- Les autorités chinoises viennent de clore un nouvel épisode de la guerre que livre le Premier Grand Cru de Pauillac château Lafite à château Lafitte, un simple Côtes de Bordeaux, propriété de Philippe Mengin. Celui-ci peut déposer sa marque en Chine et bénéficier de toutes les garanties qui y sont attachées.

 

La décision rendue par L'office des marques de l'Administration chinoise de l'Industrie et du Commerce, sans appel possible, constitue un cinglant camouflet pour Château Lafite-Rothschild. Le 19 août dernier, après un peu plus de deux ans d'instruction du dossier, les autorités de l'Empire du Milieu ont en effet rejeté les demandes de la famille du même nom d'empêcher l'enregistrement dans ce pays de la marque Château Lafitte.

 

Les attendus de cette décision, rendue publique le 4 septembre, sont sans indulgence pour Le Premier Grand Cru de Pauillac à un seul "t": Il n'existe aucune similarité entre les deux marques et donc aucun risque de confusion dans l'esprit des consommateurs chinois. Contrairement au vœu des Rothschild, le Lafitte avec deux "t" est comme en France une marque notoire, avec tous les droits et garanties attachées à un tel statut. Cette décision de l'administration chinoise signe donc l'épilogue d'une bataille judiciaire longue de douze ans entre les deux vignobles. »

 

- Paris pourrait bientôt être achetée par un industriel russe pour commercialiser des bérets en zibeline. Gien, être une marque déposée par la Chine pour vendre de la lingerie fine; Camembert, une licence détenue par le Pakistan pour de l'engrais et Cambrai par les Américains pour une ligne de sextoys. L'absurde de ces scénarios n'en est pas moins probable, à considérer la réalité des déboires de la ville de Laguiole. Dépossédée de son nom, la ville aveyronnaise, célèbre pour sa fabrication de couteaux depuis le XIXe siècle, vient de se voir déboutée de son recours en justice pour continuer à exploiter son nom. Et crie son indignation en retirant symboliquement, mercredi, le panneau du village.

 

Déposée comme marque en 1993 par Gilbert Szajner, Laguiole est la propriété de ce particulier du Val-de-Marne qui exploite la commercialisation de coutellerie sous ce nom mais aussi de linge de maison, vêtements, briquets et barbecues, le plus souvent importés d'Asie, auprès de revendeurs français et étrangers qui lui achètent des licences. «Il a déposé Laguiole dans 38 classes, une vraie toile d'araignée!, s'étouffe Vincent Alazard, maire de la commune de 1300 habitants. Moi, je n'ai rien contre lui mais contre le droit qui lui permet de faire ça!»

 

La justice européenne a rendu son nom aux couteaux Laguiole en annulant, mardi 21 octobre, la marque déposée par un particulier pour vendre de la coutellerie, tout en l'autorisant à le faire pour une série d'autres produits.

 

Soulignant qu'avant la date de la plainte, en 2001, « Forge de Laguiole exerçait uniquement des activités dans le secteur de la coutellerie et des couverts ainsi que dans le secteur des cadeaux et souvenirs », le tribunal a conclu que la marque Laguiole pouvait être enregistrée par M. Szajner « pour les produits et services d'autres secteurs ».

 

S'agissant de la coutellerie et des cadeaux et souvenirs, les juges ont estimé qu'un « risque de confusion » existait pour un certain nombre de produits, dont les « outils et instruments à main entraînés manuellement ». Cela inclut en premier lieu les couteaux, mais aussi les cuillers, les scies, rasoirs, lames de rasoir et nécessaires de rasage, les limes, pinces à ongles, coupe-ongles et trousses de manucure, les coupe-papiers, les tire-bouchons et ouvre-bouteilles, les blaireaux à barbes et nécessaires de toilettes, les coupe-cigares et cure-pipes.

 

En France, la cour d'appel de Paris a débouté en avril la commune de Laguiole, qui souhaitait voir la justice reconnaître « une spoliation », une pratique commerciale « trompeuse » et une « atteinte à son nom, à son image et à sa renommée ». Le village a décidé en septembre de se pourvoir en cassation.

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commentaires

P
Doucement Taulier ! Elle un magazine ? Elle à la pointe du combat féministe ? Il s'agit au mieux d'un catalogue de pub entre lesquelles on trouve quelques articles pour ne pas avoir l'air de ce qu'on est réellement. ( Il en va de même pour tout ce qui se revendique " niouzemagazine") Un vrai journal à la pointe du combat féministe éclairé c'est le mensuel CAUSETTE et sa devise " plus féminine du cerveau que du capiton "
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