Interdit de séjour ; interdit d’amour…
La relégation « peine complémentaire frappant les récidivistes par laquelle un condamné est obligé de résider (relégation individuelle) ou est interné (relégation collective) hors du territoire métropolitain. » a été supprimé en 1970.
Toujours applicable pour les vieux amoureux… ou presque…
Louis Bertignac de Téléphone raconte :
« Normalement, dans les groupes de rock, ça fait la queue dans les loges. Mais le fait qu’il y ait Corinne… Ce n’était pas le chien de garde, mais disons que ça freinait les ardeurs de certaines. Imagine pour un mec complexé comme moi : t’es dans un groupe de rock qui cartonne… Manque de pot, ta gonzesse est dedans ! »
Pourtant, au début des années 80, une très jolie nana qui s’appelait Carla Bruni lui a fondu dessus :
« Ah, Carla ! Elle avait 16 ans, moi, la trentaine. Mais bon, j’ai connu pire comme différence d’âge depuis. » Ce soir-là, Bertignac rentrait chez lui« dans le passage au Pré-Saint-Gervais » et il est alors tombé sur « deux loutes avec des grands cheveux raides, belles comme pas possible ». Sur le coup, il n’a pas compris qu’elles l’attendaient : « Bon, moi qui essuyais un nombre de râteaux invraisemblable, même avec des moches, je me suis dit : « Qu’est-ce qu’elles foutent là ? », persuadé que ce n’était pas pour moi. En réalité, si. Une minute après, elles sonnaient à la porte : « On a trouvé ton adresse et on aimerait bien boire un coup avec toi.»
« Interloqué, Louis Bertignac a accepté : « Et là, c’est comme dans un film : j’ai eu mes 20 secondes de courage, ces 20 secondes qui peuvent changer ta vie. Je les ai fait entrer, puis j’ai dit à Carla : « Viens en haut, j’ai quelque chose à te montrer. » Arrivés à l’étage, je l’ai embrassée. Elle n’était pas encore mannequin, mais je la trouvais merveilleuse. » Suivra une belle relation de deux ans, avant que leurs chemins ne se séparent.
Pourquoi Bertignac ?
Parce qu’il a retrouvé l’amour avec Laetitia qui a 34 ans de moins que lui.
J’ai tourné la page, marre de me voir reléguer au rang des interdits d’amour… Y’a pire, ce n’est pas Cayenne.
Reste pour moi à purger le cas Onfray l’idole des addicts à la philosophie pour tous. Je n’ai rien contre mais le coureur de plateaux m’exaspère, tout comme ses concurrents style Zemmour and Co. Je sature et qu'on me vienne pas me dire que je souhaite qu'on le baillonne ! Seulement qu'il sache se taire de temps en temps au lieu de bander comme un ado boutonneux face au désir de rattrapper le temps perdu à n'être que le philosophe de Caen.
Acte 1 : le plaidoyer pro-domo de l’intéressé dans le Monde des Idées du 19.09. : Marine, si tu m’entends...
« Il y a un procédé psychologique bien connu dans les cours de récréation dont la formule est : « C’est celui qui le dit qui y est ». Qu’on me reproche d’être l’allié objectif de Marine Le Pen est aberrant ! Qu’elle le dise n’est pas étonnant dans sa course à la respectabilité, dans son envie d’avoir des noms d’éventuels compagnons de route, dans son besoin stratégique et tactique d’un point de vue électoral de remplir le vide intellectuel de son parti. »
Acte 2 : En réponse à Michel Onfray par Laurent Joffrin, directeur de la publication de Libération
« Dans une récente interview au «Figaro», le philosophe fait preuve d'un simplisme polémique inquiétant, un ralliement indirect aux obsédés de l’identité. Nous avons choisi de reproduire ses propos pour ensuite les commenter et les réfuter par des arguments rationnels. »
Acte 3 : Onfray, escroc intellectuel par Pierre Jourde, écrivain, professeur d'université et critique littéraire, se pose quelques questions (la pièce la plus intéressante)
« Les éditions de l’université populaire de Caen viennent de publier des Fragments de Diogène, traduits, édités et commentés par Adeline Baldacchino, préfacés par Michel Onfray. On sait l’intérêt que Michel Onfray porte au philosophe cynique, que quelques répliques bien senties ont rendu célèbre, notamment le fameux « Ôte-toi de mon soleil » adressé à Alexandre le Grand, qui demandait au sage de lui demander ce qu’il désirait.
Dans sa préface, Michel Onfray insiste sur deux points : premier point, la jeune femme qui a publié ces textes a fait là une véritable trouvaille. Elle a mis la main sur un « trésor philosophique » de textes disparus, « inédits ». Deuxième point, ce ne sont pas les universitaires qui seraient capables de faire une trouvaille pareille, étant donné que l’Etat les paie pour perpétuer un savoir mort, et qu’ils ne trouvent jamais rien. Curieusement, cette préface au recueil de textes de Diogène commence par des injures adressées à ces « fonctionnaires de la recherche (dite scientifique) grassement payés (…) pour conclure qu’il n’y a plus rien à trouver », publiant leur « thèse soporifique », des « livres lus par personne ». Leurs médailles, leurs carrières ? « Sex toys pour abstinents sexuels.» Leur travail ? Une « imposture ».
Acte 4 : Au nom de quel «peuple» prétendent-ils tous parler? par Eric Dupin
« Michel Onfray, Jean-Luc Mélenchon, Podemos, Marine Le Pen: tous en appellent au «peuple»... mais pas forcément au même, ni nécessairement contre les mêmes adversaires.
C’est un tout qui a l’immense mérite de rassembler contre quelque chose. L'invocation du «peuple» dans les joutes politiques est fort ancienne. Elle permet de prendre le parti du plus grand nombre tout en isolant un adversaire à l’identité fort variable: «les élites», «la caste» ou encore «les étrangers», c’est selon. »
J’en ai fini. Là aussi je tourne la page, on ne m’y reprendra pas de sitôt. Choisir ! Ne plus me laisser aller à la compréhension : qui m’aime me suive !