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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 06:00
Les tonnelets de scabecciu ont longtemps constitué avec le vin le premier produit d’exportation du Cap Corse.

Musarder, quel beau verbe, si rare, perdre son temps, flâner le long du sentier douanier du Cap Corse, contempler l’ourlet du rivage, s’imprégner des senteurs, rencontrer les hôtes du maquis.

 

Les éditions Actes Sud sont, sans conteste, de celles qui savent nous proposer de beaux et précieux petits livres.

Les tonnelets de scabecciu ont longtemps constitué avec le vin le premier produit d’exportation du Cap Corse.

Michel Delaugerre écrit :

 

« Il faut longer le rivage pour se rendre au hameau de Tollare. Sur les rochers, le statice et la criste marine affrontent les embruns et, juste en arrière, l’immortelle Italie croit en un ourlet pâle qui embaume le curry. Une pétarade tranquille sur la mer ; c’est un pêcheur relevant ses filets. L’automne est une bonne saison pour les rougets et les pageots. Si le vent ne souffle pas trop. Quelques anciens savent encore lancer l’épervier pour prendre les saupes ou les mulets aventurés en bancs près du bord. »

 

Nous sommes à l’extrême pointe du Cap Corse, de Centuri à Macinaggio en passant par Tollare, où aujourd’hui encore la pêche occupe une place importante dans la vie économique et culturelle… « … seule région de l’île avec Bonifacio à posséder une authentique tradition de pêche. »

 

Pêche mais aussi commerce maritime des patrons capcorsins qui entreposaient leurs marchandises dans les magazzini, et plus particulièrement les tonnelets de scabecciu (scabechju) qui ont longtemps constitué avec le vin le premier produit d’exportation du Cap Corse. Ce produit étant très apprécié en Provence ou en Toscane.

 

En 1839 Guillaumin écrit dans son « Dictionnaire du commerce et des marchandises, « On prépare dans quelques localités, le thon, la sardine et les huitres, que l’on vend ensuite en Italie »

 

« Les jarrets (ou picarels) étaient pêchés en grand nombre à la cala pescatoria de la Giraglia ; ces poissons bleus étaient ensuite étêtés, frits et marinés dans le vinaigre (à l’escabèche), les couches de poissons alternant avec les feuilles de myrte. L’âge d’or du scabecciu a culminé vers 1835, pour décliner ensuite avec la concurrence de la boîte en fer blanc et s’éteindre tout à fait vers 1920. »

 

Les jarrets nommés zerri en Corse, ont donné leur nom à l’île de Zerlaia… qui s’est déformé en Giraglia.

Les tonnelets de scabecciu ont longtemps constitué avec le vin le premier produit d’exportation du Cap Corse.

« On pratique toujours la pêche à la tonnara, et les pêcheurs affrontent encore aujourd’hui la mer dans d’exigus « pointus », les bateaux de pêche traditionnels. C’est à leur bord que l’on capture la langouste, ressource à l’origine de la notoriété du port de Centuri. La pointe du cap est un des rares endroits où le plateau continental se poursuit au large, c’est-à-dire que les eaux restent longtemps peu profondes. C’est la raison pour laquelle les pêcheurs de Centuri et de Barcaggio calent leurs filets et palangres loin des côtes. Ce plateau est aussi favorable au développement des herbiers de posidonies, véritables prairies sous-marines qui servent de refuge à des milliers d’espèces. »

 

Michel Delaugerre écrit

 

« Les pêcheurs du cap… ont su à la fois tirer parti de potentialités liées à l’existence d’un plateau continental vers le nord, adapter leurs embarcations et leurs modes de pêche à des vents fréquents et des houles importantes et innover dans la commercialisation de leurs produits en devenant pêcheurs-restaurateurs, comme à Centuri. » 

Les tonnelets de scabecciu ont longtemps constitué avec le vin le premier produit d’exportation du Cap Corse.

U Marinaru Centuri Port, 20238 Centuri

 

« Une petite merveille que ce restaurant qui vaut vraiment la peine de s'éloigner des quelques centaines de mètres qui le "préserve" du port. En cuisine, le patron et son épouse, en salle une magnifique vue sur la mer. A table, une bouillabaisse mémorable, des poissons pêchés le matin par le patron lui-même… »

 

Les pêcheurs du Cap Corse «... ont jusqu’à présent évité une surexploitation d’un petit nombre d’espèces en pratiquant une pêche diversifiée. »

 

« Au fil de l’année se succèdent :

 

  • Les thonaires calés à la côte pour les sérioles ;

  • Les chapelets de nasses en myrte pour les tanuti ou dorades grises;

 

  • Les filets trémails ou droits, les palangres de fond ou de surface… ainsi que les prises : dorades roses, saint-pierre, araignées de mer, langoustes rouges, pageots, sars, dorades grises, denti, corbs, mostelles, mérous… »
  •  

Ça donne faim !

 

Et quand on mange ça donne soif.

 

Alors, 

 

Domaine Arena, Cuvée Lisandra, 2013

Antoine Arena fait cette cuvée Lisandra blanc spécialement pour Lavinia. Epuré de tout artifice, ce vermentinu dégage des notes citronées, anisées, florales… Une palette aromatique saine et joyeux. Une Lisandra à boire dans sa jeunesse

Les tonnelets de scabecciu ont longtemps constitué avec le vin le premier produit d’exportation du Cap Corse.
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