Touche pas à mon vin produit de culture et de civilisation !
Face aux hordes ignorantes, aux vieux chevaux de retour de l’ANPAA, aux actuels et futurs dirigeants de la France venus caresser le cul des vaches et trinquer à l’occasion, le fleuron, l’élite dirigeante de la vigne France et de ses vins, pourfend Evin au nom de la Culture.
Mais, comme le chantait avec son accent inimitable Dalida : paroles, paroles, paroles… lorsqu’il s’agit d’entrouvrir leur gousset empli par le pognon des cotisations des vignerons ils sont abonnés absents. Faut pas gâcher dirait le Guy Roux du chablis ! Les picaillons c’est pour étaler de belles affiches dans les couloirs du métro pour conquérir le populo. À quoi bon mettre 3 francs six sous dans le «Dictionnaire encyclopédique des cépages et de leurs synonymes» de Pierre Gallet, pour quel revenant bon ? Que voulez-vous ma bonne dame le Culture ça ne rapporte pas gros, c’est pour les intellos.
Vous allez me dire que j’exagère, que tout ce beau monde se voue corps et âme à la défense de la culture et de la civilisation du vin, qu’ils joignent le geste à la parole lorsqu’il s’agit de mécénat pour soutenir une publication qui permettra aux générations futures de s’instruire.
Eh bien non, je n’exagère pas, le 5 décembre 2014 j’ai pris ma plume pour commettre une Lettre aux présidents des Interprofessions du Vin : faites œuvre de mécène aidez à la réédition du Dictionnaire encyclopédique des cépages de Pierre Galet, en pure perte !
Que l’on ne me réponde pas à moi ça ne me vexe pas. En revanche que pas un seul Président ne prenne la peine, même via son directeur ou je ne sais qui de leur maison, de solliciter l’éditeur Jean-Paul Barriolade les éditions Libre & Solidaire dont j’avais pris le soin de mentionner toutes les coordonnées dans ma lettre libre.solidaire@gmail.com j’en suis resté estomaqué.
Oui, j’espérais un minimum d’attention de la part de certains d’entre eux pour soutenir la pugnacité et le risque pris par un tout petit éditeur mais à l’évidence je ne suis pas allé frapper à la bonne porte. Et pourtant, c’est dans le monde du vin c’est dans les interprofessions qu’il y a le plus de pognon. En mettre une pincée serait ni le gaspiller, ni le détourner de son objet.
Mais il ne faut jamais lâcher, s’accrocher et rappeler aux discoureurs que leur crédibilité passe par des actes concrets. Alors Jean-Paul Barriolade, nous en avions discuté à l’époque, a recours au crowdfunding sur la plate-forme Fundovino.
Au jour où j’écris cette chronique, à J – 44, la bouteille est un peu plus qu’à moitié pleine 57% des 20 000 € sollicités. Nous sommes donc au milieu du gué et la bouteille est encore à moitié vide. Il est temps de donner un coup de rein, un coup de mains, en diffusant l’information autour de vous, y compris pour les vignerons auprès de leurs Interprofessions.
Les ouvriers de la 25e heure seront accueillis à bras ouverts, nul ne demandera aux présidents de se couvrir la tête de cendres, de se battre la coulpe, l’important c’est de remplir le contrat pour bien montrer que la Culture du vin passe encore par les livres, des livres telle que la Somme de Pierre Gallet.
Merci de votre attention et de votre aide