Longtemps sur mon espace de liberté j’ai laissé les commentaires se mettre en ligne sans en consulter le contenu jusqu’au jour où l’un d’entre eux a mis en cause, très gravement et nommément, une personne connue dans le monde du vin. Par bonheur j’étais face à mon écran et, de suite, j’ai pris la décision de modérer les commentaires.
Pour autant modérer les commentaires ne signifie pas les censurer.
Ce filtre qu’est la modération a un fondement juridique : c’est moi qui suis responsable de tout ce qui se publie sur mon blog y compris les commentaires : jurisprudence Free/Libération. En conséquence toute attaque, dénonciation, insulte et autres joyeusetés passent à la trappe sans autre forme de procès.
En revanche, le débat vif, argumenté, surtout s’il me met en cause, est immédiatement relayé.
Ce billet est motivé par ce qu’a écrit Jérôme Perez de la LPV en commentaire sous ma chronique relais de celle de Michel Bettane où je faisais mon travail d’information vis-à-vis de mes lecteurs. J’ignorais qui était l’auteur de l’appellation « journalisme de promenade », en effet je lis beaucoup mais n’étant pas un grand amateur je ne suis pas le fil de la LPV de manière assidue.
« Chacun vient tirer la couverture à soi, c'est vraiment navrant.
Je tiens quand même à préciser certaines choses puisque mon propos est déformé et que je suis censuré sur le site de Bettane qui ne peut s'empêcher de publier un éditorial me fustigeant ces derniers temps, l'un après l'autre. »
Sans entrer dans une quelconque polémique ou mettre de l’huile sur le feu l’accusation, qui doit sans doute être fondée, mérite une réponse circonstanciée car elle décrédibilise ceux qui pratiquent un tri basé sur le contenu des commentaires en laissant accroire, en ne choisissant que l’encens, à une approbation des propos publiés.
Même si le Figaro papier l’a banni de sa manchette « Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur…
« Il n'y a que les petits hommes, qui redoutent les petits écrits.»
Le mariage de Figaro (1784), V, 3
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais
Ma maison, qui est une petite entreprise qui ne connait pas la crise, est grande ouverte, ni verrous, ni volets, quiconque peut y venir y discuter même en s’envoyant des volées de bois vert mais, tout à la fin, dans le respect des convictions de chacun, on s’y salue, on peut même prendre un verre en commun et partager le pain et le sel…