Ça s’appelle « l’assemblée » www.marianne.net/assemblée . Ça se passe à Poitiers les 14 et 15 juin chez la Présidente de la Région Ségolène Royal. C’est organisé par Marianne-France Culture- France Info. Pour faire simple les débats tourneront autour de la table à la française et il nous est recommandé de tout mettre sur la table. Pour les détails consultez le programme. Y’aura du beau monde. Votre Taulier, à la demande d’Eric Conan, remplace au pied levé un ex-commissaire européen à l’agriculture, Frantz Fischler, pour débattre avec Noëlle Lenoir ancien Ministre des Affaires Européennes d’un sujet cher à Périco Légasse, qui sera notre modérateur, «L’Europe favorise-t-elle le goût»
Si vous êtes dans le quartier ou si vous passez par Poitiers, c’est gratuit dans la limite des places disponibles selon la formule consacrée, je vous invite à venir assurer ma claque entre 11h et 13h. Je plaisante bien sûr. Il y aura aussi l’après-midi un débat sur les AOC : « Que nous garantissent les AOC » avec François Morel, Philippe Brisebarre et Marcel Richaud, modéré par Eric Conan et un débat « La viticulture, une industrie chimique » avec Emmanuel Cazes et Patrick Baudouin, toujours modéré par Eric Conan.
Que dire de plus ?
Peut-être que je lancerai le débat en m’inspirant de la lettre que j’avais écrite sur mon blog «Chère maman d’accord avec Yves Camdeborde : «enlevons le mot gastronomique» au repas à la française inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco »
Chère maman,
Toi qui savais si bien faire le beurre blanc, monter des œufs en neige, confectionner un Paris-Brest, je t’écris ce matin à la fois pour te rendre hommage et surtout pour te rendre ton du. Oui maman outre que tu fusses un vrai cordon bleu, tu ne te contentais pas de mettre la main à la pâte, tu ne laissais à quiconque le soin de dresser la table. Nous n’étions ni riches, ni pauvres, mais dans la salle à manger – qui te servait en semaine d’atelier pour ta couture, ton univers d’organdi, d’organza, de crêpe de Chine ou georgette, de popeline, de gabardine, de flanelle ou de taffetas, là où tu taillais les patrons des robes que tu allais monter avec du fil à faufiler avant de les coudre sur ta machine Singer à pédale – sur la table à rallonges le bulgomme d’abord puis la nappe Linvosges impeccablement repassée avant d’y dresser la vaisselle de porcelaine de Limoges si diaphane, les couverts de la Ménagère étrange boîte verte où ils semblaient dormir pour l’éternité, les verres de cristal que je faisais chanter, en un ordonnancement dont les règles elles aussi semblaient venir de la nuit des temps. Venait ensuite un discret chemin de table : quelques pétales de fleurs du jardin, du houx ou du gui, puis les dessous de plats et de bouteilles. Parfois, les serviettes étaient mises en éventail dans le verre à eau mais maman tu préférais de loin la discrétion d’une position couchée sur l’assiette. Enfin, dans des vases cigognes de discrets bouquets venaient donner une touche champêtre à la table dressée. La suite ICI link
Et puis pour fayoter avec le modérateur – normal pour un vendéen amateur de mogettes – je le citerai :
« Sans paysans, pas de produits. Sans produits, pas de cuisine. Sans cuisine pas de gastronomie. Donc, sans paysans, pas de gastronomie. Il est là le trésor à préserver. Le repas gastronomique des Français, c’est celui qui met ces richesses en valeur et permet de les partager autour de la table dans un acte sensoriel et convivial qui rend hommage aux êtres humains qui se donnent du mal pour notre plaisir. Tel est le message culturel de cette heureuse et grande nouvelle. Veillons à ne pas le galvauder et à ne jamais le trahir ». Périco Légasse