Le premier décret mettant fin à la production, en France, de toute production résultant de la fermentation de moût de raisin fut promulgué le 3 janvier. Il sera suivi, neuf mois plus tard, par une loi d’interdiction générale de toute production, consommation et diffusion du vin en France.
Cette législation avait été précédée d’une forte mobilisation. Ainsi un jeudi de novembre, le 17 je crois, plusieurs centaines de milliers d’opposants au projet du gouvernement s’étaient retrouvés pour manifester à Paris en dépit de l’interdiction du Préfet de Police. Peu avant 18h la manifestation avait dégénérée et des combats avaient opposés toute la nuit les vignerons et leurs soutiens aux forces de l’ordre. Bilan au petit matin : 203 morts chez les manifestants et 64 policiers tués ; les blessés se comptèrent par milliers.
Le lendemain de la « Jacquerie du vendredi 18 » les campagnes s’embrasèrent. Des hordes s’attaquaient aux symboles de l’Etat. Le gouvernement fit appel à l’armée, mais celle-ci mal préparée, se rendit coupable d’exactions qui contraignirent le Président de la République à faire des excuses.
Le gouvernement lança l’opération « Vin contre euros » qui eut beaucoup de succès. Des semi-remorques stationnaient devant les mairies des villages et sur les places des grandes villes où des millions de personnes y apportaient leurs bouteilles pour destruction. Le dédommagement était fixé à 3,60€ par litre.
« Le journal télévisé du soir diffusait les images d’avions militaires couvrant de pesticides les vignes d’Alsace, des Corbières, du Val de Loire, et même l’abattage symbolique, par le Ministre de l’Intérieur conduisant un bulldozer, des murs ceignant le domaine de la Romanée Conti, en Bourgogne. »
Non très cher lecteur je n’ai pas fumé la moquette ni participé à l’académie des vins vieux de François Audouze mais vous ai fait un petit résumé des écrits de Gregory Nicolas dans son petit opus « la Part de l’orage » aux éditions rue des Promenades 8,50€.
Son histoire se passe en 2005 et 2006.
Et je vous le donne en mille, cette petite histoire est contée à propos du cépage syrah et dont la chute, c’est le cas dans l’histoire, est un saint-joseph d’Hervé Souhaut.
Notre conteur déjanté, dont vous pourrez lire la profession de foi ci-dessous, secondé au trait par Singeon, nous fait découvrir à sa façon 8 cépages : cabernet franc, chenin, côt, gamay, grenache, melon de Bourgogne, pinot noir, syrah, plus 1 le merlot.
Livre jubilatoire, bien écrit, qui fait aimer le vin et ceux qui l'aiment. Ça change des gros sabots sur mesure prout prout ma chère de certains dont je tairais les noms par ce qui me reste de charité chrétienne.
Tout est écrit du même tonneau... Bravo !
J’adore les petits livres et celui-ci est un amour de petit livre qui coûte le prix de mon BGO… Affaire à saisir !
Merci à l’éditrice Charlotte.