Vous me connaissez, depuis j’ai quitté ma loge de Saint-Émilion pour me lancer dans la littérature, j’écris un roman d’amour, il m’arrive de repenser au bon temps où des gorges profondes glissaient dans ma boîte aux lettres des infos de derrière les tonneaux.
Bref, hier au soir, alors que je tricotais devant la télé, où les grands gars d’Angela, qu’avaient sorti nos pioupious au tour précédent, mettaient une musette à des brésiliens qui semblaient jouer avec des sabots, voilà t’y pas qu’on m’appelle sur Skype.
Je pose mon ouvrage et je décroche.
Qu’apprends-je ?
« Nouveau : des restaurants poursuivent leurs clients qui osent les critiquer. Il faut dire qu’ils trouvent des juges pour leur donner raison. » L'avocat-blogueur Maître Eolas s'étonnait hier soir de la décision du Tribunal de Grande Instance de Bordeaux le 30 juin dernier, qui a condamné en référé la blogueuse « L'Irrégulière » à 1500 € à titre de provision sur dommages et intérêts et 1000 € de frais de procédure (article 700 du code de procédure civile), pour une critique d'un restaurant du Cap Ferret (33).
Ce restaurant avait peu apprécié un post de « L'Irrégulière » titré « L’endroit à éviter au Cap-Ferret » suivi du nom de l'établissement (l'article a depuis été retiré mais est toujours disponible en cache ici link ) publié en août 2013, et qui apparaissait en première page de Google lorsqu'on tapait le nom du restaurant. Le papier déplorait notamment la désorganisation du service dans l'établissement et l'attitude de la patronne des lieux, qualifiée de « diva ». « Tout ça pour deux apéritifs... à quoi tiennent les guerres » concluait le post, en référence à une sombre histoire d'apéritifs arrivés en même temps que le plat principal (que la blogueuse avait donc renvoyé).
La fin de l’embrouille ICI link
Y’a pas à dire que je me dis notre ex-président a de bonnes raisons d’être vénère, c’est à croire que du côté du TGI de Bordeaux ça devait pioncer en référé.
Franchement, la chronique ne casse pas 3 pattes à un canard, de plus commander des apéros, pire du pastis, au Ferret ce n’est vraiment pas classe et râler parce qu’il n’y a pas de cacahuètes c’est le summum du mauvais goût.
« Bref. On nous apporte notre vin (froid !) » note la blogueuse, mais que fait le CIVB ?
Si ça vous chante, et si vous vous aventurez au Ferret, allez donc faire la bise à la patronne et donnez-lui le bonjour du Taulier, p’tète qu’elle vous offrira l’apéro ?
Il Giardino
Adresse :
71 Bis Boulevard Plage Cap Ferret, 33970 Lège-Cap-Ferret, France