Avec un temps où nous nous caillons sérieux les glaouis à la veille d’un été qui, selon les gens de la météo, risque de passer à l’as, j’imagine qu’il en est un qui doit bicher grave en une forme d’extase c’est notre Mammouth national l’Allègre grand pourfendeur des défenseurs du réchauffement climatique. Avec son sens aigu de la formule provocatrice il balance « Le réchauffement climatique, tout le monde s'en fout » et lorsqu’on lui objecte, en 2012, que « tout de même, le réchauffement climatique est un phénomène qui s'accélère et la fonte de la banquise s'est aggravée cet été... Il rétorque « Mais on est là dans des variations normales. L'année prochaine, ce sera différent. Quand il y a une sécheresse en Europe, on a des inondations en Inde. La température moyenne n'augmente plus. Pour moi, ce n'est plus un problème et tout le monde s'en fout désormais. D'ailleurs, vous avez vu, le sommet de Rio a été un véritable fiasco. Et dans ce domaine, les écologistes ne jouent pas franc jeu. Il existe des techniques pour capturer le C02 et elles ne les intéressent. Mais tout cela est derrière moi désormais »
Votre Taulier lui, plutôt que d’entrer dans la polémique, préfère en ces temps mouillés rendre un hommage appuyé à Albert Simon. Pour ce faire je cite un blogueur de Clermont-Ferrand « Je me souviens de ces jours de fin de printemps, mai et juin, où à l’affut d’une prédiction de beau temps, nous tendions l’oreille à ses premières paroles dans le poste de radio en espérant que nous aurions l’autorisation de porter nos belles chaussures de sport toutes neuves. Celles qu’on avait attendues et espérées si longtemps avec mon frère, les blanches, en cuir, avec les trois fameuses bandes noires de chaque côté. Je me rappelle la fierté de les enfiler, de les nouer et de partir avec sur le chemin de l’école, savourant à l’avance les exploits de vitesse que nous serions capables d’accomplir une fois dans la cour d’école. Le trajet était court, trop court parfois, tellement nous avions la sensation de voler et de rebondir, surtout lorsque nous rentrions le soir et où il fallait les nettoyer et les ranger avec l’espoir qu’Albert Simon nous dirait encore du beau temps pour le lendemain. » Si vous souhaitez, pour ceux qui l’ont connu réentendre sa voix si particulière c’est ICI link
Mais revenons au sujet du jour, celui qui occupe une large de nos conversations : le mauvais temps, qui, si l’on en croit la météo, semble bien mieux installé que le fameux anticyclone des Açores.
« Alors que le printemps est d’ores et déjà considéré comme l’un des plus frais et des plus maussades de ces 30 dernières années en France, l’actualisation de nos prévisions saisonnières laisse peu d’espoir d’avoir un été digne de ce nom. Le spectre d’une « année sans été » semble plausible sur l’Europe de l’ouest.
Après avoir connu un hiver froid et long, l’Europe de l’ouest s’apprête-t-elle à subir un été frais et humide ? Il semblerait désormais que ce soit un scénario probable à 70%, y compris sur la France, particulièrement défavorisée depuis le début du printemps… »
Les explications ICI link
Une année sans été ?
La conjonction d’un hiver long et tardif ayant entraîné un refroidissement des eaux des mers et une activité solaire devenue bien faible depuis plusieurs mois peut avoir une conséquence directe sur la météo de notre été : certains calculs envisagent une anomalie de –2° à –3° sur la France avec des cumuls pluviométriques deux fois supérieurs à la normale. Ce scénario nous paraît cependant assez extrême : nous optons donc pour un été restant maussade, ponctué de coups de chaleur de peu de durée suivis d’orages violents. L’on pourrait observer néanmoins une certaine amélioration globale avec un retour à la normale en fin de saison (fin août et septembre), avec un gommage progressive de l’anomalie froide.
C’est en septembre et octobre qu’il pourrait donc faire le plus beau et le plus chaud sur notre pays… »