La pesée des âmes dans le retable polyptyque du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden aux Hospices de Beaune, 1443-1452
La première fois que j’ai croisé Jean-Paul Kauffmann c’était dans un TGV qui filait vers la Bourgogne, lui, le grand amateur des vins de Bordeaux, m’avoua qu’il pénétrait en Terra Incognita.
Depuis, je crois qu’il me lit.
Moi, bien sûr, je le lis.
Dans sa préface au livre de Maurice Constantin-Weyer : « L’âme du vin » - écrit en 1932 - Jean-Paul Kauffmann se devait de poser cette question et, bien sûr, d’y répondre avec la pertinence et le talent qu’on lui connaît.
4 mai 2009
Le vin a-t-il encore une âme ? La réponse de Jean-Paul Kauffmann ICI
Et ce matin dans Télérama, le sieur Couston qui est à la fois critique de cinéma et naturiste convaincu nous dit :
Loin des polémiques façons Mondovino, le documentaire de Marie-Ange Gorbanevsky, L’Âme du vin, en salles depuis le 13 novembre, met la lumière sur les pratiques vertueuses d’une dizaine de vignerons de Bourgogne. Reportage.
Le ciel bas et sombre oblige à remonter le col des pardessus, comme dans un roman de Simenon. La bruine fouette. Le froid pique. Et la côte dore, imperturbablement. En ce début novembre, le vignoble de Bourgogne joue les caméléons. Depuis la sortie de Dijon, les collines de la mythique côte de Nuits déploient leur palette d'automne jaune-orangée. Une berline noire s'arrête devant la croix en pierre qui désigne la parcelle de la Romanée-Conti, le plus célèbre et le plus cher des crus bourguignons. Trois Japonais s'en extirpent, une minute chrono, clic-clac, le temps d'une photo souvenir.
Bernard Noblet, en habitué du rituel, esquisse un demi-sourire. Les œnotouristes sont repartis sans savoir qu'ils venaient de croiser une légende. Pendant quarante ans, ce grand échalas aux cheveux gris et aux lunettes rectangulaires a été le chef de cave du domaine de la Romanée-Conti (la DRC, pour les initiés qui se limitent aux trois initiales). Un prestigieux pédigree qui aurait pu rendre Bernard Noblet imbuvable, pétri dans le luxe et confit de certitudes, ou inversement, comme nombre de pseudo châtelains bordelais dont on taira les noms. Le jeune retraité affiche au contraire une infinie modestie, aussi légendaire que les vins dont il s'est occupé pendant si longtemps, en bon fils de paysan.
Un film d'initiation et d'observation ICI (c’est réservé aux abonnés ce que je suis, si vous souhaitez l’intégralité je vous la fait parvenir)
Sans vouloir critiquer le sieur Jérémie Couston dont la vision de la Bourgogne est bien convenue mon souhait le plus cher serait que Jean-Pierre Kauffmann aille de nouveau ausculter L’âme du vin.
Il est à l’affiche du Saint-André des Arts 30 rue Saint-André-des-Arts Salle 3 75006 Paris 6e.
Bien sûr, ce n’est qu’un vœu, une bouteille jetée à la mer… dans le lagon de Venise qui cause bien des soucis aux habitants…
Le show de Louis-Fabrice Latour en version pré-brexit