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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 06:00
Jean-Claude Ribaut aime les sushis d’Alleno et moi le hôchô, un sabre de samouraï dans la cuisine…

En attendant, non pas Godot, mais que Jean-Claude Ribaut se mette au piano dans la cuisine pour nous préparer sa tête de veau sauce tortue, parlons peu mais parlons sushis avec lui.

 

Mais, comme vous me connaissez, je ne puis avant de lui céder la plume m’empêcher de mettre mon grain de sel dans le bouillon de culture.

 

En effet, le 20 juillet 2012 je pondais une chronique très acérée :

 

Le hôchô, un sabre de samouraï dans la cuisine japonaise

 

« Le hôchô japonais traditionnel est une lame à simple tranchant. La forme triangulaire du hôchô permet d’obtenir des tranches lisses et régulières. C’est cette lame qui permet de couper la chair tendre du sashimi avec autant de précision et des tranches de radis daikon plus fines que du papier.

 

Autrefois les cuisiniers étaient appelés des hôchô-shi : les « maîtres du couteau » et lorsqu’ils quittaient l’établissement ils emportaient leur hôchô avec eux car il était leur propriété. Le hôchô portait la marque de fabrique du forgeron. « Pour un apprenti cuisinier, recevoir le couteau de son instructeur est le plus grand honneur qu’il lui est donné. » L’art de manipuler le hôchô remonte à la période de Heian (794-1192) « À cette époque, les hôtes des banquets exécutaient des démonstrations de leur talents pour le divertissement de leurs invités. Debout devant une planche à découper, un hôchô dans la main droite et de longues baguettes appelées mana-bashi dans la main gauche, l’hôte coupait un poisson et préparait le namasu, l’ancêtre du sashimi. Les baguettes mana-bashi étaient uniquement utilisées pour que le cuisinier puisse couper le poisson ou la volaille en tranches sans toucher la chair avec ses doigts mais elles n’étaient jamais utilisées pour manger. Elles ont perduré jusqu’à l’époque d’Edo dans les grands restaurants mais à partir du XIXe siècle, l’usage de cet ustensile a disparu progressivement. »

 

« Il n’y a vraisemblablement aucun autre pays qui ait  une telle gamme de couteaux de cuisine. Les cuisiniers japonais utilisent des hôchô de différentes formes et de différentes appellations pour la coupe des sashimis, des anguilles, des pastèques, des légumes, des nouilles etc. Cette grande variété date du XVIIIe siècle, époque à laquelle se sont développés les restaurants et, avec eux, les ustensiles de cuisine et tout particulièrement le couteau.

 

À la maison 3 couteaux suffisent : le nakiri-bôchô, le deba-bôchô et le sashimi-bôchô (voir planche titre)

 

Le tout ICI

 

 

Alléno – Okazaki : Cuisines en résonance par Jean-Claude Ribaut

 

« La préparation des sushis obéit à un cérémonial longtemps resté confidentiel, mais que  Yasunari Okazaki accepte de faire comprendre, sinon partager, tant l’exercice est complexe, à une douzaine de convives face au comptoir, les yeux rivés sur ses gestes. Il ne faut en effet pas moins d’une dizaine d’années pour former un maître chef-sushi (sushiya) capable de cuire et d’assaisonner le riz selon l’usage, d’affûter lui-même ses couteaux, de choisir le poisson et de le découper en fines lamelles avant d’assembler le tout avec la dextérité d’un magicien. Car la découpe du poisson cru, ou à peine tiédi, requiert non seulement une attention extrême portée au produit (thon, bar, langoustines, turbot), au fil de sa chair selon qu’il est découpé en darne ou en filet, mais aussi au maniement de l’instrument de découpe, un couteau triangulaire à lame d’airain qu’il faut tenir d’une main ferme, l’index pointé au-delà du manche. L’on observe vite que le sushi n’est pas une recette de poisson mais de riz tant sa préparation et son assaisonnement vinaigré exigent de précautions. Il existe en effet plusieurs variantes de sushi : oshi (pressé), maki (roulé), et bo (en barre), chirashi (méli-mélo). Le nigiri-sushi est la variation la plus récente, imaginée au XIXème siècle à l’époque où Tokyo s’appelait encore Edo, qui consiste en une boulette de riz vinaigré couverte d’abord de poissons salés ou légèrement cuits. « C’est seulement après la seconde guerre mondiale et le développement de la réfrigération, explique Mme Emi Kazuko spécialiste de l’art culinaire du Japon, que l’on a commencé à utiliser du poisson cru. » Encore faut-il manier avec aisance ladite boulette de riz au creux d’une main humide pour lui donner la consistance appropriée. »

 

La chronique intégrale ICI 

 

 

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commentaires

R
La cuisine au sabre, il fallait y penser ! Il faudra que tu nous éclaires sur l'expression "sabrer" le champagne...Toujours d'accord, bien sûr, pour la tête de veau sauce tortue, après la canicule. Connais-tu la "sauce chien" une tradition des Antilles ? Chien est une marque de couteaux (1880) qui servaient à couper les divers ingrédients de ladite sauce. Amitiés.
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