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24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 06:00
Nous boufferons tous les pissenlits par la racine mais pas obligés de boire des vins con-con de Dupont puisqu’on a les vins na-na.

Dans ma vieille Vendée crottée c’est sur les bords des chemins, des routins, que le bon peuple allait ramasser des pissenlits pour les manger ou les donner aux lapins comme le faisait ma mémé Marie.

 

Le sieur Bompas, le coéquipier du sieur Dupont, tous deux en partance pour les 2 Rives de la Gironde, communément nommées Bordeaux : « Demain matin, dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne (c'est le cas ce matin en Bourgogne!), nous commençons nos dégustations des primeurs à Bordeaux. »  nous dit que :

 

Le printemps arrive, on se met au vert !

 

Pissenlit, doucette ou mâche sauvage, pourpier, roquette, cresson et chicorée, les salades sauvages annoncent les beaux jours.

 

« On dénombre plusieurs dizaines de salades sauvages, dont une bonne trentaine couramment ramassées. Même si l'essentiel des intoxications alimentaires imputables aux végétaux sauvages est dû aux champignons, il peut arriver que l'on confonde salades et plantes toxiques. Il n'est donc pas inutile de se munir d'un guide avant de se lancer dans la cueillette. Aussi pédagogique que pratique, le livre Les Salades sauvages : guide de cueillette*, édité par l'association les écologistes de l'Euzière basée à Prades-le-lez dans l'Hérault, présentent, sous forme de fiches techniques avec photos, les salades sauvages les plus courantes. »

 

*Les Salades sauvages : guide de cueillette

 192 pages illustrées

Prix : 18 € ICI 

 

 

Pour la suite c’est ICI 

 

 Pisse en lit, eh, oui, c’est le CNRTL qui le dit « Composé de pisse (forme du verbe pisser*), de la préposition. en* et de lit*. Cette plante est ainsi nommée en raison de ses propriétés diurétiques.

 

Le très sérieux Figaro titre lui : Le pissenlit, la fleur qui détrempe les lits.

 

« Il est la petite fleur dans la prairie. Celui qui dore de têtes jaunes nos prés verts et que «les petits de l'hirondelle mangent» chez un autre Prévert. Le pissenlit. Voilà le bonhomme rayonnant de nos contrées qui fait également l'éclat des fioles de phytothérapie dans nos pharmacies. La plante herbacée est en effet très utile pour ses propriétés diurétiques. Une vertu qui n'est pas d'ailleurs sans avoir influencé son nom... »

 

«Je sème à tout vent».

 

 

Pierre Larousse est Icaunais né le 23 octobre 1817 à Toucy dans l'Yonne. A l’époque, une grande majorité de la population est analphabète ; le souhait de Pierre Larousse est «d’instruire tout le monde sur toutes choses». Son vœu se concrétise en 1863, avec la parution du premier fascicule du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, qui atteint 20 700 pages en 1876

 

C’est aussi à cette date qu’Emile Reiber dessine le premier logo de la société. L’architecte et décorateur français choisit le pissenlit, pour ses graines qui se dispersent au vent, et ajoute à son illustration la devise «Je sème à tout vent».

 

En 1890, le peintre Eugène Grasset transforme le logo de Larousse. Sur une idée de George Moreau, un autre fondateur du Larousse, l’illustrateur réalise la première et bientôt célèbre «semeuse», qui souffle sur un brin de pissenlit. Au fil du temps, elle subira des évolutions stylistiques. «La semeuse représente la diffusion du savoir »

 

On me dit que le Jacques Dupont, lui aussi bas-bourguignon, est Audiard addict alors je verse à son dossier le film Des pissenlits par la racine de Georges Lautner, sorti en 1964, dans lequel j’extrais une des célèbres répliques de Michel Audiard, placée dans la bouche de Maurice Biraud : « Plus t'as de pognon, moins t'as de principes. L'oseille c'est la gangrène de l'âme. »

 

 

Manger, bouffer, les pissenlits par la racine est notre seule certitude.

« Eh, Brode, eh ! Ça va pas ? Tu parles si ça n'allait pas ! Il était parti bouffer les pissenlits par la racine, le vieux frère. Quand j'ai vu ça – le trou de rien du tout dans le cigare – le temps de la colère m'est monté. »

Faut pas rire avec les barbares Spaggiari Albert 1977

 

 

Nom scientifique : Taraxacum officinale

 

Noms communs : pissenlit, dent de lion, ou encore salade de taupe

 

Nom anglais : dandelion

 

 

« Le pissenlit est une plante à tige creuse, qui comporte un capitule solitaire plat et de couleur jaune : ce sont là ses fleurs, qui sont ligulées. Cette couleur toute particulière est visible de mai à novembre, lorsque le capitule est fleuri et donc prêt à être récolté. C'est une plante herbacée particulièrement vivace, avec une souche épaisse et une racine qui peut descendre jusqu'à 50 cm dans le sol. Ses feuilles, très appréciées pour les préparations, sont disposées en rosettes et réparties de façon inégale, en triangle. C'est une plante que l'on rencontre tout au long de l'année, notamment dans les champs et les prairies, mais aussi dans les endroits humides. »

 

 

« L'utilisation du pissenlit comme plante médicinale trouve ses origines dans l'Antiquité grecque, mais les premières véritables utilisations du pissenlit remontent au XVIe siècle où les médecins l'utilisaient pour soigner les maladies du rein. Le pissenlit a ensuite été employé pour soigner les troubles de la vésicule biliaire, pour faire baisser la fièvre, lutter contre la rétention d'eau, les rhumatismes ou les problèmes de peau. Le pissenlit a été introduit par le Dr Leclerc en ce qui concerne ses bienfaits sur le foie et les voies biliaires. »

 

Du côté cuisine, Olivier Bompas nous conseille le grand classique :

 

La salade de pissenlits

 

Le pissenlit, salade amère au goût un peu poivré, fait partie des salades sauvages les plus appréciées. La garniture est constituée de lardons, de petits croûtons aillés et d'œuf mollet, dont le jaune se mêle à la sauce vinaigrette qui peut être relevée d'un peu de moutarde. Les amateurs rajoutent les lardons juste au moment du service, avec la graisse qui s'est écoulée au fond de la poêle, encore chaude !

 

 

Salade de pissenlits aux lardons & œufs mollets

 

 

Que boire avec ma salade de pissenlits ?

 

Du côté jaja, en revanche, je ne suis pas Bompas qui fait dans les vins con-con, appellation de mon cru pour les vins conventionnels.

 

Le pissenlit est amer, j’aime l’amer !

 

J’adore la macération, l’oxydatif !

 

Je le marie donc avec des vins na-na, appellation  de mon cru pour les vins nature. La sélection est de Cécile la sommelière du restaurant Giovanni Passerini.

 

1- Sava Sol O8 vin de France blanc de Julien Courtois

 

2- Fricando 2016 IGP Emilia Aziendo di là del Fiume bianco

 

3- Gris de Florette Australie rosé de pinot noir

 

 

 

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