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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 09:30
Pas d’objection : à Chablis l’INAO aime autant les nuées de pesticides que les fragrances bitumineuses

Je suis un vieux vélocipédiste parisien, plus de 30 ans sur la chaussée, jamais sur le trottoir, qui aimait flâner sur les chemins de terre au milieu des hautes haies – mais même les vicinaux sont aujourd’hui goudronnés – qui se voit obligé de circuler sur le bitume défoncé de notre belle capitale et de respirer de l’oxygène sulfuré derrière les bus de la RATP.

 

En auto, et c’est rare que je la sorte de son parking, par goût je préfère emprunter les petites routes départementales, même si les indigènes y roulent à fond les ballons, que sur autoroutes pleines de gros camions qui montent et qui descendent la bouffe, où en plus il faut sacrément cracher au bassinet et apporter son manger en panier si on veut se restaurer sans s’intoxiquer.

 

J’ai vanté il y a quelque temps la frugalité des autoroutes d’un petit pays très pauvre : la Suisse pour ne pas avoir à me justifier sur mon aversion vis-à-vis de ces couloirs bitumineux où, de temps à autre, le paysage se résume en de grandes pancartes vantant le terroir, ses merveilleux produits, ses châteaux, ses églises, ses grands hommes…

 

Du côté de Chablis je suggère que l’on en apposa un nouveau :

 

« Les grands crus de Chablis sont des terroirs gâchés » signé Athénaïs de Béru  et d’y ajouter merci à Eiffage d’y contribuer avec un zeste de fleur de bitume.

 

Lors de mon dernier passage à Chablis pour rendre visite aux de Moor dans la bourgade de Courgis par une belle journée de juillet j’ai pu respirer à pleins poumons une belle acidité épandue par des araignées hautes sur pattes gambadant sur les coteaux au terroir bronzé comme un parigot de retour de la Côte d’Azur.

 

Et nous y voilà, les qui vont se faire bronzer le cul en meutes ou respirer le bon air des cimes dans la même formation sont des gens pressés. Pour éviter que les moutons de Panurge bouchonnent faut élargir le tuyau. Et une fois élargi le tuyau faut lui coller au cul du goudron et le goudron faut le fabriquer au plus près.

 

En clair la société Autoroutes Paris Rhin Rhône (APRR) a effectué une demande d’autorisation d’exploiter un poste mobile d’enrobage (en clair une usine à goudron), sur la commune de Saint-Cyr-les-Colons, en bordure immédiate de l’autoroute A6, à proximité de l’aire de repos du Buisson rond).

 

Et là, du côté goudron j’ajoute les plumes pour l’agent instructeur de l’INAO le sieur Nicolas Guillemot :

 

Constat INAO (repère et alerte le cas échéant à mettre en exergue):

 

La centrale d’enrobage se situe à vol  d’oiseaux à  environ 3.40 km des vignes les plus proches situées sur ST Cyr-les-colombs et 4.4 km des vignes les proche situées sur la commune d’IRANCY.

 

D’après la rose des vents fournie par Météo France (station d’Auxerre, 1971-2000), les vents dominants sont :

 

– direction Sud-Ouest et de secteur 22 (8,5 %),

– direction Sud/Sud-Ouest et de secteur 20 (7,2 %),

– direction Sud et de secteur 18 (6,9%).

 

Dans ce contexte les secteurs  viticole seront peu  impactés par les odeurs compte tenu de la direction des vents dominant et la de distance significative par rapport aux parcelles de vigne les plus proches  (3.4 km pour saint Cyr et 4.4 km pour Saint Bris)

 

AGENT INAO INSTRUCTEUR : Nicolas GUILLEMONT

 

Date : 6 avril 2016

 

Pas d’objection

 

Pour les détails vous pouvez vous reporter aux suceurs de roues habituels qui fondent sur ce genre de sujets comme la vérole sur le bas-clergé. Et oui Olivier et Alice j’ai du mal à mélanger l’encre de ma plume avec cette engeance. qui vous pisse habituellement dessus.

 

Bref, tout ça entre les mains du Préfet de l’Yonne après avis d’une commission à la con : le Conseil départemental de l’Environnement, des risques sanitaires et technologiques.

 

Bon sans vous faire un dessin un Préfet ça obéit aux ordres du Gouvernement, donc si les grands chefs de l’ODG sont sévèrement burnés il ne le reste plus qu’à faire  ce qu’a fait le  Grand Jacques Gravegeal connétable du Languedoc : pondre une lettre ouverte au dénommé Stéphane Le Foll pour quelques mois encore Ministre de l’Agriculture.

 

Y’a des Présidentielles dans le viseur alors c’est le bon moment pour enterrer ce projet qui pue.

 

Si ça vous chante je peux prendre la plume à votre place, j’ai fait nègre dans ma vie…

 

Bonjour chez vous !

 

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commentaires

P
Félicitation en effet à un Taulier dont la jeunesse d'esprit et de coeur force le respect . Il en faut pour " continuer le combat " Et il y a tant de cause à défendre. Les Serres d'Auteuil et leurs jardins déjà amputés par la construction du périphérique et qui vont être sacrifiés sur l'autel du "tennis buizness" malgré la sanctuarisation que devrait leur accorder le classement du sol en monument historique. Et cet autre projet de décharge/incinérateur en pleine Normandie d'élevage de chevaux de course ! Rappelons nous que le pont de l'Ile de Ré a vu ses travaux démarrer par l'incontournable Bouygues sans réel permis de construire ! De quoi désespérer non ?
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J
Bonjour,<br /> Cet article et surtout les intervenants, attirent mon attention.<br /> Je connais bien Nicolas GUILLEMONT; c'est un sage et d'habitude, je le connais pour bien défendre la qualité des AOC et les vignerons qui les produisent. As t'il fait une erreur? et le risque est il avéré? les arguments techniques qu'il avance ne semblent pas plaider pour cela, mais effectivement le risque 0 ici comme ailleurs n'existe pas!<br /> Je pense que certains propos sont cependant excessifs. J'ai assisté 1 ou 2 fois dans ma carrière à des accidents de ce genre, traduits dans les fait par des arômes d'hydrocarbures et goudrons attribués (à tort ou à raison) à des opérations d'enrobage sur des chemins en bordure de vignes; le cas est rare!<br /> Ce phénomène se produit en général lorsque les odeurs se propagent au moment de la floraison de la vigne ; alors, il serait peut être intéressant pour l'ODG d'intervenir auprès des autorités administratives pour que s'il y a risque, le fonctionnement de cette station d'enrobage se fasse en-dehors de la période de floraison de la vigne, qui se développe sur une quinzaine de jours entre fin mai et début Juillet. Puis comme je ne suis pas un spécialiste, il y a peut être un autre moyen de bloquer les odeurs (a voir avec l'entreprise).
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J
merci jacques de ton aide. Face à la trahison de l'INAO les viticulteurs sont bien seuls.<br /> on piétine notre liberté de pouvoir faire du bio.<br /> julien brocard
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S
Félicitations pour votre article, c est bien connu les HAP ne polluent pas , ne s’éloignent pas de la centrale de production et, comme on fait une cheminée à 13 m de haut pour éloigner tout le merdier, un p"tit coup de vent et le problème de pollution est réglé...sur le papier ...( comme pour le nuage de Tchernobyl .... ) , unité de production prévue pour 25 ans !! Une pollution irréversible des sols et des plantes avec cerise sur le gâteau ... une contamination croisée et transmission sur le produit fini ! , PS : j ai cherché INAO sur Wikipedia : " accompagne les producteurs ( De bitume ?? c' est pas précisé !! ) qui s'engagent dans les démarches de qualité ( ZIC ! ) et gère plus globalement les signes d'identification de l'origine et de la qualité pour les produits fabriqués en France ( Donc, si le Bitume est Français c est pas incompatible !! ) " alors effectivement BRAVO à l'aRgent instructeur de l INAO !!! Amitiés Sylvain
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O
Merci Jacques du fond du coeur en tant que bas-bourguignon.<br /> J'espère que les vignerons icaunais sauront comprendre ton aide. Quant à ceux qui m'ont pissé dessus, c'est pas grave même si on en garde souvenir.
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