C’est un homme du sérail, il taille, souvent avec une belle pertinence, de beaux costards à l’engeance qui se la pète sur Internet.
Dès qu’il est entré en scène beaucoup m’ont interrogé : qui c’est ?
Je ne sais et peu me chaut de savoir qui se cache derrière cette plume acérée qui fait rire jaune les accros du buzz sur tout, le contraire de tout et tout et son contraire. Tout est bon pour que la petite confrérie des adulateurs de Face de Bouc puisse frétiller, poster des commentaires qui se veulent à un degré d’humour qu’une échelle de Richter de l’humour rance ne peut mesurer.
Comme l’écrit Marc Hélalie dans sa dernière chronique « s'attaquer « au vin nature. » Je pense que je peux faire au moins 10 000 clics sur ce sujet. Dans un premier temps, je vais prendre des photos de bouteilles très connues dans ce milieu que je vais vider dans mon évier. Par la suite, je pense affirmer que le vin nature n'existe pas et que c'est une escroquerie. En mesurant les sulfites dans les vins dits « sans ».
J'avais le choix, soit je partais sur le combo Bordeaux boisé-pesticides-Mouton Cadet-Gérard Bertrand, soit le combo Biodysorciers-vins natures qui puent- bobos. J'ai pris la seconde voie, c'est un choix clairement assumé, et si c'était à refaire, je referais la même chose. Aujourd'hui je me suis fait beaucoup d'amis dans le monde du vin, et je ne pourrais plus faire machine arrière. Je comprends qu'il est parfois dur de prendre une voie, mais maintenant je travaille pour devenir Blog de l'année de la Revue des Vins de France. ( Média confrère qui malheureusement puise nombre de ses sujets dans nos publications, avis aux lecteurs, qui sauront reconnaître l'original à la copie, ndlr) »
La Toile permet au plus grand spécialiste de l’exécration, du fond de son exil, de passer ses frustrations sur les cavistes alterno-parigo-mélanchoniens, les fonctionnaires et tous ceux qui ne trouvent pas grâce à ses yeux.
Dernière en date de ce redresseur de torts petits bras la Pamela Anderson venue plaider la cause animale devant l’Assemblée Nationale en demandant l’interdiction du gavage pour faire le foie gras.
Je mange du foie gras et j’ai peu de goût pour les poitrines siliconées, j’aime le naturel, mais je ne vois pas en quoi les seins boostés de Madame Anderson constituent un argument décisif pour dénigrer sa cause en se vautrant dans une vulgarité qui pue le machisme.
« Quand une dinde défend les canards…
La politique ne déplace plus les foules, mais on a la recette : pour remplir l’assemblée nationale il faut du nichon ! Quelle honte ! Pourquoi se permet-on d’inviter une actrice de second plan pour militer contre le foie gras ? »
Brutalité, vulgarité, mépris hautain teinté d’une bonne dose de couardise, transforment les réseaux sociaux en caniveaux.
Je ne suis pas vegan mais je respecte l’expression de ses représentants, y compris une Bimbo, lorsqu’elle s’exprime de façon pacifique. Le bien-vivre c’est aussi le savoir-vivre… En étant mauvaise langue je soupçonne fort, une bonne partie ces railleurs, d’être aussi de grands amateurs de films où les femmes ne sont que des bouts de viande.
Les obsédés du clic à n’importe quel prix sont du niveau de la presse de caniveau, celle tout juste bonne à emballer la poiscaille ou à servir dans les feuillets chers à Abel Tiffauges.
« Toute cette terre noire et grasse qu’il remuait jour après jour y était peut-être pour quelque chose : depuis son arrivée au camp, et malgré la nourriture chiche et médiocre, il vivait dans une béatitude fécale. Chaque couvre-feu – définitif celui-là – il se rendait aux feuillées pour un temps aussi prolongée que possible qui était peut-être le meilleur moment de la journée et qui le ramenait fortement à ses années beauvaisiennes. Parenthèse de solitude, de calme et de recueillement dans l’acte défécatoire, accompli généreusement et sans effort excessif, par un glissement régulier de l’étron dans le fourreau lubrifié des muqueuses. »
Le Roi des Aulnes Michel Tournier
Comme l’écrivait avec pertinence et impertinence Bill Watterson peintre, scénariste et dessinateur de bande dessinée américain.
« La preuve irréfutable qu’il existe une vie intelligent sur une autre planète, c’est qu’ils n’ont jamais cherché à nous contacter. »