Cette appellation, qui n’en est pas une d’ailleurs, n’est pas de mon cru mais est le fait d’un bourguignon : la fromagerie Berthaut d’Époisses. C’est une marque commerciale pour un fromage de lait de vache pasteurisé à pâte molle à croûte lavée, moulé dans une petite taille (environ 60 grammes), affiné avec du marc de Bourgogne durant environ 3 semaines.
Même en colère, comme moi qui suis un vieux sage ou qui joue à l’être dixit PSA, ne vous laissez jamais aller à traiter qui que ce soit de petit Trou du Cru ça risquerait de tourner au vinaigre et ce n’est pas bon pour le vin…
Mais je ne suis pas là pour aligner des plaisanteries de garçon de bain ou faire des contrepèteries du style « les berges sont à vous » sic Mairie de Paris, mais pour mettre face à ce petit Trou du Cru un fromage de vache à pâte molle à croûte lavée, à pâte pressée non cuite affiné en cave fraîche et humide, sur planches d’épicéa.
C’est un fromage rare. 2000 fromages/jour, c’est peu. C’est de l’artisanat. Ce fromage, sous sa forme carrée, semble modeste et pourtant il a du caractère. Sous sa croûte rugueuse, percée de petits trous, sa pâte dorée et onctueuse. Comme tous les fromages qui sentent, il est en bouche voluptueux, avec un petit goût fumé. Il est né en en 1880 de la rencontre entre un agriculteur du pays, Pierre Hivert, et un prêtre de passage. Celui de la photo est affiné au Muscadet.
Il ne vous reste que deux choses à faire pour me satisfaire :
1- M’indiquer ce quel grand ou petit cru on boit avec un petit Trou du Cru ?
2- Me dire qui fait face au petit Trou du Cru ?