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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 00:02

Jeudi j’ai joui ! L’extase ! Je me sentais dans la peau d’un Pierre Lazareff mâtiné d’Alain Ayache, le meilleur de France Soir et le pire du Meilleur, car je venais de réussir mon coup : vous réveiller ! Depuis quelques jours je vous trouvais mous. Etait-ce le temps lourd ? Bien sûr que non, tel Ducros il fallait que le Berthomeau il se décarcasse ! Qu’il jetât de l’huile sur les braises ! Qu’il agitât les chiffons rouges sous le nez des bestiaux ! Quand il se contente de chanter les louanges d’un Raymond Dumay, franc buveur, mais avare de mots si prisés par nos plumes vineuses, on le salue poliment avant de passer aux choses sérieuses.

 

Moi je passais des jours tranquilles à Buoux après m’être échiné sur des travaux peu gratifiants et je n’avais guère l’âme guerrière. Et puis je me suis dit toi qui n’a rien appris, rien compris, qui n’est dans le milieu qu’un intrus, qu’un corps étranger, qu’un gugusse qui la ramène sur tout et rien, tu peux tout de permettre, même de donner la parole à Bruno Quenioux. Ce garçon je ne l’ai jamais vu, ni entendu, mais quand un sage tel Yves Legrand me parle avec passion de sa démarche moi je prends. Peu m’importe s’il enfourche un cheval qui n’est pas le mien, ce qui me plaît, n’en déplaise à certains, c’est qu’il en ait un. David a ouvert le feu, a tiré plusieurs salves. Les puceaux furent même appelés à la rescousse. Puis le rustre a ri, grand bien lui fasse, moi qui n’ai peu de goût pour les buffets rustiques avec napperons et bouquets de fleurs séchés j’ai frôlé l’épectase. Pour compléter le tableau un dialogue en anglais entre Jacqueline et Michel m’a comblé : que va bien pouvoir dire Hervé Bizeul ? Même Marcel Proust fut convoqué pour mon plus extrême plaisir. Enfin, suprême plaisir sur le forum de la LPV ce GC – traduire Gros Cracheur – d’Audouze m’attribue la paternité du texte de Bruno Quenioux pour mieux déverser sa logorrhée bilieuse sur ma petite personne (faut le comprendre sa vue baisse et il a eu du mal avaler ma récente chronique) sans doute viendra-t-il la prochaine fois avec son chauffeur pour m’administrer sa potion. Vraiment je me gondolais comme à Venise face à un tel activisme.

 

Et pendant ce temps-là moi je ne bougeais pas même le petit doigt j’étais à Châteauneuf heureux comme un Pape. Que voulez-vous j’avais fait mon boulot, honnêtement alors me demander d’entrer dans la mêlée c’était trop me demander car je ne me sentais pas concerné. Ponce Pilate ? Non, hors jeu, ni arbitre, ni acteur, rien que le metteur en page d’un espace de liberté. Libre à vous de commenter, de tailler Quenioux en pièces, de le trouver pontifiant, irritant, gonflant, mais sur le fond de la question j’ai tout de même l’impression d’avoir mis les pieds sur les sables émouvants de vos prés carrés. Comme je suis bon bougre je n’aurai pas l’audace d’organiser un concours de commentaires de dégustation car ça pourrait me faire tomber dans l’affliction.

 

 Dialogue imaginaire dans le secret du confessionnal des catholiques romains :

 

-         Mon père j’ai péché...

-         Seul ou avec d’autres ?

-         Seul.

-         En pensée ou en action mon fils ?

-         J’ai joui par ma seule pensée mon père...

-         Vous repentez-vous mon fils ?

-         Non mon père...

-         Alors comment voulez-vous obtenir l’absolution mon fils ?

-         Je ne la sollicite pas car si j’ai péché je n’ai pas fauté mon plaisir était pur...

-         Aucun plaisir ne peut se prévaloir de la pureté mon fils...

-         Détrompez-vous mon père celui-ci n’était que jouissance intellectuelle...

-         La pire mon fils car elle souille l’âme...

-         Oui mon père celle des pharisiens !

-         Vous blasphémez mon fils !

-         Non mon père je chronique...

-         Alors allez au diable mon fils !

-         Oui mon père sauf s’il organise des dégustations avec Audouze...

-         Vous êtes incorrigible mon fils...

-         Oui mon père c’est qui fait mon charme...

-         ...

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commentaires

L
<br /> <br /> Mouais, autant, j'ai trouvé le débat qui a suivi les envolées lyriques du vibrato minéral fort distrayant, autant ici je déguste moins. Le genre, "je reste au-dessus de la mêlée en comptant les<br /> points avec la condescendence du monarque de la Tourette", je ne suis pas client.<br /> <br /> <br /> Vous évoquez Bizeul à tout bout de champ depuis certaines chaleurs dues au grenache sudiste. Je dois dire que moi qui vous lit depuis longtemps, j'ai du mal à vous suivre. Je suis bien de l'avis<br /> de Bizeul pour le coup : à force de tirailler dans tous les sens on ne voit plus bien la cible.<br /> <br /> <br /> Mais l'essentiel est l'extension du domaine du vin non ?<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Franchement je ne suis au-dessus de rien, je ne fais pas genre bien au contraire je m'intéresse à tout et à rien, je m'amuse, je n'ai surtout pas de cible et je ne compte aucun point. Je<br /> propose, on prend, on jette, on propose, chez moi il y a de la lumière, on y vient, ce fut le cas de Bruno Quenioux. Pourquoi faudrait-il que je prenne parti sur tout ? D'ailleurs, et c'est un<br /> reproche que je fais à certains lecteurs ils lisent tellement vite qu'ils m'attribuent des propos qui ne sont pas les miens. Dans le chapeau sur Quenioux j'expliquais clairement que "désapprendre<br /> à déguster" pour le buveur lambda me semblait une voie nécessaire. Quand aux mots pour le dire ça c'est un autre débat. Les miens ne sont pas ceux de Quenioux mais ce qui compte c'est d'ouvrir<br /> une fenêtre.<br /> <br /> <br /> Oui l'essentiel est l'extension du domaine du vin !<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Bravo pour ce billet d'humour. Désolé de vous avoir attribué un billet qui n'était pas le votre, mais il paraissait sous votre signature.<br /> <br /> <br /> J'apprécie beaucoup Bruno Quenioux que j'ai eu l'occasion de croiser dans son activité. Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, et j'espère que ça se fera.<br /> <br /> <br /> Bonne chance à votre blog.<br /> <br /> <br /> François Audouze<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br /> Quand je ne réponds pas c'est que je ne suis pas là... Tout est bien qui finit bien  Je vous signale que ma<br /> défunte mère se prénommait Berthe la pauvre...<br /> <br /> <br /> Bien à vous et je ne suis pas un mec fier<br /> <br /> <br /> JB<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Bel essai ! Ravi de vous avoir fait cet effet là. Mais je suppose que c'était une image puisque vous êtes toujours là...<br /> <br /> <br /> Mais du coup je m'interroge... qui est l'auteur de cette phrase mythique sur le vibrato des minéraux, Vous ou Quenioux ? Il faudrait savoir.<br /> <br /> <br /> Je me réjouis également  que vous ne goutiez goutte aux buffets campagnards avec nappes et fleurs séchées. Vous n'êtes pas le seul. Je préfère la fraîcheur, dans les vins, les jeunes filles,<br /> les fleurs et les chroniques.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> C'était du Quenioux pas de moi, tout le Quenioux était entre guillements moi je ne suis pas très porté sur ce type de vibrato mais je donne la parole à qui veut la prendre... Dites à l'immense<br /> Audouze que je ne faisais que citer Bruno Quenioux et que si j'étais Corse je le trouerais avec une lame pour avoir insulté ma défunte mère qui se prénommait Berthe la pauvre <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Péché véniel que ce petit plaisir solitaire de constater que les ondes stationnaires d'un blog pouvaient porter tant de vibrations - ce qui confirme les convictions de Bruno Quénioux.<br /> <br /> <br /> Les ex-puceaux et autres défroqués se sont mis à vibrer en basses comme en hautes fréquences dans une cacophonie jubilatoire qui a provoqué la pire des excitations<br /> orgasmiques du Meilleur du blog oenophilique.<br /> <br /> <br /> Preuve que le monde du vin est un monde vibratoire!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Trembler, pleurer, jouir, rire, s'extasier, sombrer dans l'épectase, déverser sa logorrhée... Diantre, c'est dingue ce que le vin peut faire ! Pour l'heure, il me trouble. Pour la peine, je vais<br /> m'abandonner dans les vignes du Seigneur, à Saint Jean de Fos (Hérault), à deux pas des Cévennes. Et dire que je vais encore me noyer dans les dégustations !<br /> <br /> <br /> <br />
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