Claude Nougaro disait en parlant de Ange Philippe Léotard Tomasi né le 28 août 1940 à Nice et mort le 25 août 2001 à Paris: « J'aime les grands brûlés, j'aime les grands acteurs avec un seul rôle, celui de leur vie à tenir à claquer à brandir : J'aime certains hommes, ceux qui savent que la seule liberté que nous possédons, c'est de choisir ses barreaux. J'aime les poètes qui claudiquent sur les marelles du mystère d'être, et qui chantent des mots de moelle et de sang à travers tous les baillons du monde. Je t'aime Philippe Léotard. »
« Moi, je pourrais être ministre de la défonce. Chacun son truc, il vendra des missiles et moi des pétards. Pour nous distinguer, ce n'est pas difficile. Lui, c'est Léotard. Moi, c'est Monsieur Léotard. » Le Monde, 24 avril 1993.
Lorsque j’habitais rue Mazarine, face à la boulangerie où le boulanger accrochait une petite pancarte « je suis parti quelques instants porter du pain chez un client », je croisais parfois Philippe Léotard avec ses costars froissés, son visage plissé, buriné, ses cheveux de broussaille, ses poches sous ses yeux malicieux et toujours accroché aux lèvres un franc sourire. Souvenir !