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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:02

Et voilà mon « droit de réponse », un grand MERCI en fait.

 

Merci à Jacques de ce cadeau de notoriété – c’est réellement ce qui me manque le plus.

 

Merci aux deux belles et à leurs compagnons pour les commentaires élogieux – c’est ce dont je me nourris depuis 6 ans ...  et j’avais grand faim, j’en suis friand.

 

Merci aux posts qui ont suivi.

 

Deux petites précisions.

 

Sur le vin d’abord : j’avais envoyé cet échantillonnage à la rue Saint-Jacques pour illustrer mon claim qu’il était absurde que je n’aie pas le droit – administratif, càd cette fois corporatiste et syndical  - de revendiquer l’AOP la plus juste pour ce produit dont je vais admettre sans fausse modestie que je suis satisfait, comme un petit con prétentieux, replet et content de lui-même qu’il m’arrive d’être. Pour vous faire un dessin, je suis à ce moment-là la caricature physique d’un hybride entre feu Emile Peynaud, Raymond Barre, Edouard Balladur, Philippe Bouvard et Jean-Pierre Raffarin : l’horreur totale, mais j’assume.

 

Je n’avais aucune idée qu’il ferait l’objet de tant de sollicitude. En même temps, il s’agit d’un vin dont je revendique entièrement la paternité, qui me plaît et qui correspond totalement à ce que j’ai envie de produire ici. Mais c’est un vin d’exception (rendement rikiki, nombre de bouteilles restreint, niche destinée à des amateurs de vin inconditionnels et au palais plutôt « non-français »).

 

Son « petit frère », la Cuvée Majou, s’inscrit dans un style identique, mais un peu plus policé et constitue l’essentiel de ma production. Celui-ci devrait à terme me permettre de vivre – cela fait six ans que j’espère cela - et est produit à 5-8000 bt par an environ. Il part à l’export aux environs de 7 € la bouteille HT, pas cher donc dans l’absolu mais peu compétitif sur le marché local, décrié, déprécié et barricadé par quelques gros intervenants.

 

Sur la disponibilité  ensuite : mon prévisionnel espérait vendre 40-50 % de ma production en Belgique et le reste au UK et dans les pays germanophones.

 

Je cultive, vinifie et vend dix hectares de vieilles vignes de coteau tout seul, avec une aide salariée de tractorisme et à la taille, un collègue qui possède une quinzaine d’hectares lui-même, apportés en coopérative.

 

Je n’avais pas prévu de vendre de vin en France et n’avais pas intégré la prospection dans votre pays à mon emploi du temps. Entretemps, le prévisionnel a été un peu revu et ma vie de vieux loup solitaire a croisé celle d’une autre créature qui s’est mis en tête de proposer mon vin dans une certaine catégorie de restaurants du sud de la France. Et je l’ai laissée faire. Nous servons donc une race en voie de disparition, mais qui a toute mon affection : les chefs qui travaillent le produit frais et créent « leur » cuisine. Certains sont prestigieux, d’autres plus discrets, la plupart ont un sommelier ou bien jouent ce rôle eux-même et tous sont des passionnés. Pour la moitié méridionale de l’hexagone, je ne cherche pas d’autre débouché. Mais si un marchand de vin du nord (càd au-dessus d’une ligne fictive qui joindrait Gap à Arcachon à peu près) pouvait montrer de l’intérêt, ce serait avec plaisir que j’envisagerais une collaboration. Jusqu’à présent, on m’a simplement demandé des listes de prix et ma politique d’échantillonnage : cela ne me motive guère !

 

Pour en savoir plus link 

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commentaires

C
<br /> <br /> oups! désolée Luc je ne dirai plus "le père Charlier" je dirai "le bon père Charlier" parce que c'est vrai : t'as parfois un côté professoral qui m'émeut <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> @Sylvie : un insigne reproche amical avant d’aller lire une petite heure au lit : un ouvrage passionnant d’ailleurs sur la<br /> question linguistique en Belgique, Strijden om Taal, écrit à quatre mains par une historienne-sociologue, ancien recteur de mon université, et par un prof de l’université d’état de Gand.<br /> Je ne comprends pas un mot sur deux, je crois que beaucoup viennent d’être inventés, mais je «percute» quand même souvent le sens de leur démonstration et suis assez séduit par leur cheminement.<br /> Beaucoup d’honnêteté intellectuelle.<br /> <br /> <br /> Ah oui, le reproche – après mes longues digressions habituelles : tu dis « le père Charlier » et « pépé<br /> Cad ». Or, ton homme a à peine 10 ans de plus que moi. C’est injuste, je trouve que tu me dois le respect aussi !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> De Léon à la Baronne.<br /> <br /> <br /> Il est adorable votre post. Ça ira, l’aristocrate on la lira !<br /> <br /> <br /> Mon problème à moi se complique : j’ai été – oh si peu – journaliste aussi avant<br /> (enfin, chroniqueur) mais jamais blasé et j’ADORAIS la plupart des vignerons à qui je rendais visite. Je n’avais qu’une seule envie : dire du bien d’eux et boire leur vin ... ou me taire<br /> quand ce n’était simplement pas une réussite (sauf chez les « TOUT grands » car là, quand ce n’est pas « au top », on a le devoir de le faire remarquer, avec objectivité si<br /> c’est possible).<br /> <br /> <br /> Et il se complique encore plus car personne ne m’a obligé à me faire néo-vigneron (enfin, si, ma psy !), je menais pépère une vie<br /> sans intérêt de faux-intello de gauche nanti, même pas franchement malheureux, même plus dépressif et plus suicidaire depuis longtemps. Donc, je n’ai pas le droit de me plaindre. Mais j’aime<br /> expliquer après avoir compris et j’essaie toujours de comprendre avant d’expliquer : l’inverse d’un enseignant professionnel en quelque sorte.<br /> <br /> <br /> Or il se vend cher beaucoup de vin pas terrible mais fameux (c’est rarement<br /> franchement mauvais, de nos jours) et il ne se vend pas un grand nombre de très bons vins à prix raisonnable. Et cela continue (encore et encore,<br /> c’est que le début d’accord, d’accord) ! Vous allez me dire que certaines personnes achètent aussi des automobiles BMW; d’accord , c’est le même raisonnement (cher, inconfortable, dangereux<br /> à conduire et avec des joints de culasse qui adorent se faire la malle; on les comprend, vu le taux de compression !). Quel bonheur, rouler à 110 km/h (sous la pluie) en troisième vitesse,<br /> avec 200 chevaux sous le capot !<br /> <br /> <br /> Un tiers de millions de cols à vendre et 15 bouches à faire travailler dites vous: je n’aurais pas votre courage, ni votre<br /> compétence.<br /> <br /> <br /> Vous voyez, Madame la Baronne : Léon croit encore toujours à la lutte des classes comme moteur principal de modifications (je<br /> n’ai pas dit progrès) dans la société, car il a lu un peu et sait observer. Il ne prône par contre pas la « haine des classes » et encore moins la « dictature du .... » qui<br /> que ce soit. Je pense même qu’en ’89, je vous aurais laissé votre intégrité physique.<br /> <br /> <br /> On échangera les flacons mais attention, moi c’est vraiment du .... rouge !<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Madame la baronne voudrait rassurer le père Charlier, elle le dit en tout cas sur la première ligne. Lorsqu'on clique sur son pseudo c''est pas franchement rassurant.. enfin j'dis ça, j'dis<br /> rien... <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> cher monsieur,<br /> <br /> <br /> je voudrais vous  rassurer  sur un point :<br /> <br /> <br /> lors de notre reprise en main de nos vignes familiales,  mon mari et moi sommes allés voir une des 3 plus  grandes et profitable sociétés de négoce de la "place" de Bordeaux, avec<br />  nos vins  et nos premières très jolies critiques, (nos vins sont dans des appellations censées rasssurer les bordelais  puisque ce sont  les appellations les plus connues de<br /> la rive droite de Bordeaux,)  le négociant en chef, alias le PDG, nous a dit texto : vous faites de très jolis vins, vos prix sont tout à fait raisonnables, j'aime beaucoup, mon équipe aussi<br /> ( imaginez le sourire de la Baronne) ... revenez nous voir quand vous aurez créé vos marques,... ( imaginez la bouche en rond du couple)<br /> <br /> <br /> Grand négociant, certes, mais petit homme, assurément. Et il n'est hélas pas le seul...<br /> <br /> <br /> ce qui serait drôle ,c'est que ce soit le même que le vôtre, mais les réflexes sont si typiquement bordelais que franchement, j'en doute...<br /> <br /> <br /> Vous voyez, on peut etre à Bordeaux, avoir de grandes appellations, ET etre tout de même catalogué dans les  "non vendables" ( je vous rassure sur un autre point : les formidables critiques<br /> ont continué, dans plein de guides français ,étrangers, notes au baccalauréat du vin, aiias les Primeurs,  toujours plus que correctes si ce n'est excellentes)<br /> <br /> <br /> alors quoi ? ben, comme vous, on se bat, on vend en direct, on pleure en direct aussi chez le banquier, on pleure de rage tout court devant l'arrogance et la médisance des voisins devant nos<br /> succès,  devant l'individualisme forcené de certaines appellations plus soucieuses de "rester entre soi" que de faire avancer.<br /> <br /> <br /> Parfois, aussi, on s'aperçoit qu'il y  a des  gens sympas, des voisins comme  des négociants, que certains FONT leur métier de négoce, promeuvent les vins, s'en occupent, les<br /> vendent, ( parfois avec l'arrière pensée de les acheter pour créer une marque qu'ils pourront peut être racheter un jour, mais peu importe...) Alors, on tient, en se payant un smic, en<br /> espérant que le bouche à oreille fasse avancer les choses et les voyages, et les salons, et les dégustations aussi ( on a tout de meme plus de 300 000 blles à vendre par an, 15 personnes à payer<br /> par mois) on n'ose pas se plaindre parce qu'on est censé faire partie des privilégiés du vin, alors qu'en fait , si on regarde bien la réalité, toute proportion gardée , on rame autant qu'un<br />  grand "petit" vin...comme le vôtre ! <br /> <br /> <br /> Faut toujours  être sur le pont, faire parler de soi, trouver l'angle qui va intéresser le journaliste blasé ( faire son Salinger ou cuicuiter à mort ? ( pour les non initiés twitter) )<br />  aller jusqu'à menacer de se coucher entre ses rangs de vigne pour  faire la grève de la soif, ou, si on a de l'imagination et du culot,  se payer à plusieurs vignerons<br /> amoureux de leur production, une pleine page dans le MONDE, LES ECHOS, the TIMES, THe NEW YORKER ( bref, des médias lus par le CA 40, les banquiers  et acheteurs de tous poils) pour<br /> crier : ça suffit ! le-bon-vin, c'est rien que du plaisir, et un art de vivre la vie qui n'a rien à voir avec  la spéculation,  l'image, le pouvoir sur les autres.<br /> <br /> <br />  la baronne solidaire qui compte sur son ami jacques pour déguster un jour nos bouteilles respectives<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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