Moi, BERTHOMEAU Jacques, matricule 17044, à jour de mes cotisations à l’ANPAA 75 – 15 euros déductibles de mes revenus au titre de dons aux œuvres – ayant été convoqué à l’Assemblée Générale de l’ANPAA du 27 juin 2009,
à 9h30, à l'Asiem 6 rue Albert Lapparent - 75007 Paris mais n’ayant pu m’y rendre, étant absent de Paris ce jour-là, je vous rends compte des comptes 2008 de cette association et vous propose la passionnante et instructive lecture d’extraits de son Rapport Moral.
Bonne lecture.
Les PRODUITS : 61 022 201 contre 57 588 986 en 2007
1- La dotation globale : 39 961 228 contre 38 012 545 en 2007
Elle a un caractère pérenne et représente les 2/3 des produits de l’association
Son montant a progressé de 5,1% en 2008.
2-Les subventions : 17 585 559 contre 16 531 844 en 2007
A la différence de la dotation globale elles ont un caractère aléatoire.
Les subventions attribuéesà l’ANPAA au titre de l’exercice 2008 ont très légèrement progressé dans leur montant (+0,17%) alors que durant les deux exercices précédents leur baisse était sensible (-4,2 % entre 2005 et 2006 et -4,6% entre 2006 et 2007).
3- les autres produits d’exploitation : 3 475 414 contre 3 044 597 en 2007
Noter que les cotisations 2008 s’élèvent à 22 111 euros contre 25 046 en 2007 et les abonnements (revue Addictions) à 8843 contre 10 079 en 2007.
Remarque : la cotisation de base étant de 15 euros et l’abonnement annuel à 15 euros on peut estimer le nombre d’adhérents à l’ANPAA tourne autour de 1400 et qu’entre 2007 et 2008 l’association a perdu presque 200 de ses membres. Dans la mesure où les dirigeants sont élus par les adhérents de l’ANPAA, la représentativité de ceux-ci est sujette à caution. Nous nous situons dans le domaine de la pure cooptation.
Quand à la revue Addictions vu l’état de ses abonnés, eux aussi en chute libre, de 670 à 580 (évaluation) elle doit s’assimiler à un gratuit (elle financée par la CNAMTS la caisse d’assurance maladie).
Les CHARGES : elles sont en progression de + 6,8% supérieure à celle des produits + 6%.
1-Frais de personnel 80% des charges d’exploitation de l’A.N.P.A.
Ils augmentent en 2008 de 5,3% du fait de la progression des effectifs de l’A.N.P.A.A., 1 396 salariés au 31 décembre 2008 (983 ETP)» contre (945) ETP partagés par 1 353 salariés fin 2007.
« Les effectifs de l’A.N.P.A.A. en « ETP » ont ainsi progressé de près de 72% depuis 2000, c'est-à-dire en neuf ans : cette situation est la conséquence du développement de nouvelles activités (création de CCAA, de CSST, de consultations avancées d’alcoologie, de consultations de tabacologie….) ayant conduit à la création d’emplois. »
2- Rémunérations des dirigeants bénévoles et salariés :
La loi du 23 mai 2006 a introduit pour les associations dont le budget est supérieur à 150 k€ et qui reçoivent une ou plusieurs subventions de l’Etat ou d’un Collectivité territoriale supérieures à 50 k€ l’obligation de publier dans leurs comptes financiers les rémunérations des trois plus haut cadres dirigeants bénévoles ou salariés ainsi que leurs avantages en nature.
Conformément aux recommandations formulées par la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC bulletin 146 – juin 2007 p.327), cette information doit être fournie dans l’annexe des comptes annuels, de façon globale, et nous la reprenons ci-après non sans rappeler au préalable que les dirigeants bénévoles – c'est-à-dire les membres du Bureau national- ne perçoivent aucune rémunération pour l’exercice de leur mandat. Seuls les frais engagés à l’occasion de leur mission font l’objet d’un remboursement selon des règles fixées par le conseil d’administration.
Au cours de l’année 2008, les rémunérations versées aux trois plus hauts cadres dirigeants salariés ont totalisé 207 437 €. «
EXTRAITS du RAPPORT MORAL de l’AG
« Le projet de loi Hôpital Patients Santé Territoires » relatif à la gouvernance de l’hôpital, à la création d’Agences Régionales de Santé (ARS) ainsi que portant diverses mesures de santé publique (éducation thérapeutique, dispositions limitant l’offre d’alcool...) a été discuté puis adoptée par l’Assemblée Nationale et par le Sénat.
Tout au long de ce débat nous avons multiplié les initiatives, tant auprès des politiques, ministres, députés et sénateurs, attachés parlementaires..., que vers les médias, en lien avec nos partenaires pour faire valoir notre point de vue et nos propositions d’amélioration de ce texte et pour faire entendre les voix de nos concitoyens et de la santé publique.
Nous avons notamment diffusé le rapport d’activités 2007 à chaque député avec une lettre expliquant notamment les risques d’une libéralisation de la publicité pour l’alcool sur Internet lors du vote de la loi. Nous avons encore, en collaboration avec la Ligue contre le Cancer, fait un sondage pour connaître l’opinion des Français sur les mesures limitant l’offre d’alcool contenues dans ce projet de loi ainsi que sur l’opportunité d’autoriser ou non la publicité pour l’alcool sur Internet. Les résultats de ce sondage sont éloquents. Ils montrent que notre position correspond à l’attente de la majorité de nos concitoyens et nous confortent sur la pertinence de nos préconisations sur ce sujet, à savoir : restreindre la publicité en faveur de l’alcool aux seuls sites des producteurs et des distributeurs. Plus de 75% des personnes interviewées s’expriment pour l’interdiction des ventes d’alcool aux moins de 18 ans, pour l’interdiction de l’open bar et pour l’interdiction de vente d’alcool dans les stations-services ; 78% sont défavorables à l’autorisation de la publicité pour l’alcool sur Internet.
L’Assemblée nationale avec l’aval du gouvernement a voté un amendement autorisant la publicité sur tous les sites à l’exception de ceux dédiés à la jeunesse ou aux activités sportives et le Sénat a confirmé ! Nous avons pris acte et fait le triste constat de la volonté délibérée de ne pas donner suite aux propositions constructives (par exemple l’amendement 530) des associations. Nous avons dénoncé ces votes.
« La publication d’une lettre ouverte, cosignée par nos partenaires associatifs et des personnalités qualifiées, est un récent exemple de partenariat et de mobilisation conjointe pour dénoncer les dangers, pour la santé publique et en particulier pour les jeunes, mineurs et jeunes majeurs, et les incohérences des positions du projet de loi « Hôpital Patients Santé Territoires » à propos de la prévention du risque alcool. La nécessité des partenariats et des prises de position partagées pour répondre aux initiatives des producteurs et de leurs soutiens parlementaires pour démanteler la loi Evin nous conduit à envisager la constitution d’une large « alliance pour la prévention du risque alcool », étendue aux acteurs sociétaux. L’approche addictologique n’interdit en rien de se mobiliser contre les initiatives visant à inciter à la consommation, notamment chez les jeunes et entraînant une augmentation des risques et des dommages. Nous ne pouvons cautionner la banalisation et la multiplication de l’offre et toute attitude de prosélytisme valorisant la consommation de ces substances, psycho-actives, addictives et toxiques, ou l’exercice des comportements à risques addictifs, comme bientôt avec les jeux en ligne. Aujourd’hui c’est sur l’alcool que les lobbies font le forcing tant sur le plan commercial que sur le plan politique. Les jeunes sont leur cible privilégiée et nous ne pouvons rester inactifs, nous devons être mobilisés. »