C’est à dessein que je reprends à mon compte le titre du célèbre roman d’Alexandre Soljenitsyne, non pour son contenu, mais parce qu’il évoque la mise à l’écart. Le Cancer, comme le SIDA, fait parti des maladies innommées : « décédé à la suite d’une longue maladie... » écrit-on. Ce silence me trouble, la maladie fait peur, on la cache, on l’occulte, comme si ne pas en parler l’exorcisait. Je ne pousse pas plus avant car comparaison ne serait pas raison.
En effet, je reviens à mes moutons si je puis m’exprimer ainsi. Avec l’ESB puis le virus H5N1 les maladies de nos amis les bêtes sont entrées dans le cercle de nos peurs. Du côté du végétal ce ne sont pas les maladies qui effarent se sont les posologies qui qu’on leur administre qui jettent le trouble dans les têtes. « Ils nous empoisonnent avec leurs pesticides, insecticides et autres herbicides... » proclament les uns, et « le Cu c’est du lourd... » rétorquent les autres. Moi, qui ne suis pas très intelligent comme l'a souligné samedi un courageux commentateur anonyme, j’ai toujours du mal à me faire une opinion face au traitement de la maladie ou des maladies graves, celles qui mettent le pronostic vital en jeu. Comme je ne vais pas raconter ma vie, sinon les chasseurs d’ego vont me tirer à vue, mais simplement souligner que j’ai eu que très peu recours à la pharmacopée n’étant passé sur le billard que par 3 fois pour des histoires purement mécaniques (dont une le syndrome de Kent, dit Wolf Parkinson White qui aurait pu m’envoyer en l’air) je manque de recul, de vécu.
Éclairez-moi chers vous qui êtes dans vos vignes ! Dites-moi ! Comme l’écrit dans un futur livre une bonne amie il y a de quoi être tétanisé par l’oïdium qui aime la pluie, le mildiou le temps chaud, gris et humide. Quand ce n’est pas l’une c’est l’autre, elles se succèdent, se croisent, comme qui dirait selon l’expression en vogue « elles sont incontournables... » Alors médecines douces, homéopathie, recettes de bonne femme ou produits de la pharmacopée industrielle ? Est-ce tout blanc d’un côté et tout noir de l’autre ? En posant ces questions je ne joue pas au faux naïf je cherche à comprendre tout simplement.