Dans toutes les régions viticoles, les interactions entre l’évolution des prix du vin ou des vins et celle de la valeur des vignes sont toujours complexes. Dans le Languedoc-Roussillon, grand vignoble mixte, chaque département recèle des spécificités liées à sa position géographique, son histoire, ses structures de vinification, le dynamisme de certaines appellations ou l’immobilisme des autres, les interactions entre les deux grandes indications géographiques : Languedoc et Oc. Ce contexte induit donc une grande disparité des prix du foncier viticole : le rapport peut aller de 1 à 10 pour les terroirs d’appellations : 7600 euros/ha pour les muscats de l’Aude jusqu’à 79 000 euros/ha pour le Tavel.
En 2008 le marché du foncier viticole en Languedoc-Roussillon reste très déprimé.
En effet « de manière générale, on constate que les acteurs du marché foncier annulent ou reportent leurs investissements en matière d’agrandissement ou de restructuration de leur propriété viticole, ce marché à donc subit une baisse du nombre des transactions dans un climat d’attente. » note la SAFER Languedoc-Roussillon.
Cependant, les appellations qui ont réussi leur mutation voient les prix de leur vignes progresser : dans l’Hérault c’est le cas du Pic St Loup et du Picpoul de Pinet ; dans les PO : Banyuls-Collioure et Maury ; dans l’Aude : la Clape et Quatourze ; dans le Gard : Tavel et Lirac.
Reste que dans le monde des vignobles celui du Languedoc, en dépit des programmes successifs d’arrachage, garde des dimensions qui le situent au tout premier rang en termes d’étendue. Même si cette affirmation peut paraître paradoxale dans le climat de déprime actuelle, le foncier viticole du Languedoc-Roussillon exerce encore auprès des investisseurs extérieurs un attrait. En effet, les opportunités d’installations à des prix relativement acceptables, le climat méditerranéen, la qualité de l’environnement naturel, la proximité du littoral sont autant d’atouts pour la région.
Aude : vignes d’AOC les moins chères du LR en moyenne 9500 euros/ha.
- Corbières Minervois : point bas en 2006 7500 euros/ha retrouve une courbe ascendante ;
- Fitou : résiste et progresse de 3,9% à + de 10 500 euros/ha
- Coteaux du Languedoc (La Clape, Quatourze) maintien d’un prix ha élevé + de 13 000 euros/ha ;
- Limoux : marché peu actif, prix stagnant – de 12 000 euros>/ha
Gard : lente érosion du prix du foncier viticole – 1,6% en 1 an 19 000 euros/ha.
- Costières de Nîmes – 7,5% en 2008 ;
- Cotes du Rhône : stagnation du prix à l’ha historiquement bas 18 000 euros/ha ;
- Coteaux du Languedoc : niveau de valorisation faible 13 000 euros/ha point le plus bas depuis 5 ans.
Hérault : léger repli en 2008 13 600 euros/ha vignoble le plus étendu du LR a mieux résisté à la crise.
- Pic St Loup et la Méjanelle : maintien du prix à un niveau relativement élevé autour de 35 000 euros/ha ;
- Picpoul de Pinet : même constat entre 18 et 20 000 euros/ha ;
- Muscat de Frontignan, de Mireval, de Lunel, de St Jean du Minervois : prix stabilisés autour de 20 000 euros/ha ;
- St Chinian 12 000 euros/ha, Faugères 14 000 euros/ha, Minervois 10 000 euros/ha stagnation et niveau faible.
Pyrénées-Orientales : pour les V de P prix très faibles entre 6 et 9000 euros/ha ; pour les AOC les prix progressent depuis 3 ans pour atteindre 10 000 euros/ha.
- Cotes du Roussillon : en redressement 9400 euros/ha ;
- Maury : engouement + 11,1% de hausse autour de 10 000 euros/ha ;
- Banyuls Collioure : prix en hausse depuis 3 ans pour atteindre 19 000 euros/ha ;
- Muscat de Rivesaltes : maintien du prix autour de 13 000 euros/ha.


