Le texte qui suit peut heurter la sensibilité aussi bien des féministes que des ligues de vertu. Il est politiquement incorrect et j’invite donc leurs regards à s’éloigner de cette page « immonde ». Et pourtant ce texte est cité par une femme, Blandine Vié, dans son San-Antonio se met à table. C’est du brut de cuve, non dosé, ça ne fait pas dans la finesse c’est même limite béruréen. Je ne suis pas certain que Paul Vranken apprécie cette publicité gore pour son Pommery mais comme le texte de Frédéric Dard fait partie intégrante de notre patrimoine littéraire je me devais de le porter à la connaissance des générations futures.
« Elle apprécie terriblement le gag du champagne. Faut dire que c’est plaisant. Seule fausse note : celui dont j’use est bouchonné, mais quoi, à la guerre comme à la guerre, non ? La recette je l’ai lue dans une revue, y a lulure. Me rappelle pas si c’était dans le Pèlerin ou Le chasseur Français. Elle nécessite une certaine agilité de la partenaire puisqu’elle doit faire l’arbre fourchu ? Quand elle a bien trouvé son équilibre, tu lui aménages bien la case trésor et tu verses le champagne autant qu’elle est capable d’en contenir. Après quoi, tu bois. En principe, un quart de Pommery suffit. Mais tout cela dépend de la dadame. Il est évident que si tu entendais pratiquer cette figure amoureuse avec Berthe, il te faudrait un magnum, voire un jéroboam. »
Le Casse de l’oncle Tom 1987