Mon propos matinal n’a rien d’électoral ni de politique au sens politicien.
L’information a frappé de stupeur la France profonde et les médias parisiens. Elle tourne en boucle sur les chaines d’informations permanentes. Dans une interview parue dans « La Montagne », Bernadette Chirac s'insurge contre le redécoupage électoral. En effet, dans le cadre de la réforme territoriale, le nombre de cantons du département de la Corrèze doit passer de 37 à 19. Le canton, dans lequel la femme de l'ancien Président de la République est élue sans discontinuer depuis 1979, devrait ainsi purement et simplement disparaître.
Les titres ronflent « Le ton monte entre François Hollande et le clan Chirac (hors Jacques). Bernadette est même très en colère contre le chef de l'Etat et Manuel Valls. »
Ça vole très haut « Lors de sa rencontre avec le conseiller de François Hollande, Bernadette Chirac aurait fait valoir d'autres arguments. La conseillère générale a ainsi fait savoir qu'elle a « « toujours été très gentille avec monsieur Hollande ». Elle a rappelé qu'en novembre 2010, lorsque le chef de l'Etat était président du Conseil général, elle avait « voté contre (ses) amis » pour soutenir la distribution d'iPad aux collégiens du département. « Ils m'en ont beaucoup voulu, je suis peut-être en train de le payer », déclare-t-elle, selon des propos rapportés par plusieurs médias. Ces derniers citent également des élus corréziens, pour qui Bernadette Chirac ne devait pas se représenter. »
Certes le découpage électoral est un sport typiquement français où ceux qui le subissent traitent le découpeur de charcutier. Dans ma longue carrière j’ai connu deux grands charcutiers très habiles : Gaston Deferre et Charles Pasqua.
Bernadette Chirac, qui fêtera en 2015 ses 82 ans et achèvera son sixième mandat à la tête du canton de Corrèze, n'a pas encore annoncé s'il elle se représentera ou non.
Pour la petite histoire signalons qu’en Corrèze, gauche et droite ont pourtant fait leur propre proposition. Mais dans les deux cas, le canton de Bernadette Chirac disparaissait et que, prenant les devants, celle-ci a défini sa propre carte électorale et l'a présenté à l'Elysée.
Pour les petites louves et petits loups urbains je rappelle que selon la définition de l’INSEE« Le canton est une subdivision territoriale de l'arrondissement. C'est la circonscription électorale dans le cadre de laquelle est élu un conseiller général. Les cantons ont été créés, comme les départements, par la loi du 22 décembre 1789. Dans la plupart des cas, les cantons englobent plusieurs communes. Mais les cantons ne respectent pas toujours les limites communales : les communes les plus peuplées appartiennent à plusieurs cantons. Un canton appartient à un et un seul arrondissement. Si le canton accueille encore, en principe, certains services de l'État (gendarmerie, perception), la loi du 6 février 1992 relative à l'administration territoriale de la République et le décret du 1er juillet 1992 portant charte de la déconcentration l'ignorent totalement. »
Donc comme je vous le précisais en incise mon propos matinal n’a rien d’électoral ni de politique au sens politicien.
Non il porte sur les propos tenus par le secrétaire fédéral de l’UMP de Corrèze concernant l'indispensable proximité des conseillers-généraux vis à vis de leurs électeurs qui allait être battue en brèche par le passage de 37 à 19 cantons.
Pensez-donc, au lieu d’une distance moyenne de 30 km ces pauvres conseillers-généraux vont devoir se taper 60 km.
C’est affreux, vraiment affreux.
Comment ces pauvres élus, qui se déplacent à vélo, vont-ils pouvoir dans le même après-midi : couper le ruban de l’inauguration de la salle polyvalente, goûter avec les vieux de la maison de retraite et participer au banquet des pompiers le soir venu ?
De la gueule de qui se fout-on ?
Tout le monde braille qu’il y a trop d’impôts, qu’il faut faire des économies, réduire la voilure de l’administration et voilà t’y pas que la gueule enfarinée, à la première petite coupe de rien du tout, nos chers élus nous sortent des arguments de ce niveau. Le pire c’est que les mêmes électeurs tempêtant contre la charge des impôts locaux vont renchérir et marcher dans la combine.
Réformer, vous avez dit réformer, à conditions bien sûr de ne rien changer à la situation des uns ou des autres. Les économies il faut aller les chercher ailleurs. Où ?
Mystère…
Y’a qu’à en faire même si faut qu’on fasse la révolution hors du canton
Lire pour votre édification personnelle « La France, ce pays où les bus urbains coûtent 30% plus cher qu’ailleurs »
« Carrosseries étincelantes, baies panoramiques, sièges moelleux, moteurs impeccables, technologies futuristes… Bienvenue au salon des marchands d’autobus. Les Rencontres nationales des transports publics, qui se déroulent chaque année, sont au bus ce que le Mondial de l’automobile est à la voiture. Lors de la dernière édition, à Bordeaux, fin novembre, élus et constructeurs y ont établi des contacts, négocié des marchés, conclu des commandes. La France est le premier marché européen pour les bus urbains, devant l’Allemagne. Mais au fait, comment vend-on un bus à un maire, un président d’agglomération ou un adjoint aux transports d’une ville de France ? L’enquête révèle quelques surprises. » link