Non vous n’êtes ni sur Meetic ni sur EBay mais chez fouineur de chez fouineur : le mec qui fourre son nez partout, le genre que vous jetez par la porte et qui rentre par la fenêtre, un peu agent secret qui fait les poubelles des grands hôtels, totalement addict à la lecture, cycliste au long cours, dégustateur amateur opérant en Division d’Honneur départementale, chroniqueur émérite sans grand mérite et abonné au Nouvel Obs. depuis un paquet d’années. À ce sujet, faudrait qu’Olivennes comprenne que ses petits éditos de bobo pour nous indiquer le bon chemin me font gondoler quand je vois le poids des tonnes de chroniques de mode : 10 bonnes pages adossées à la pub ad hoc pour les boîtes de luxe. Certes faut bien vivre, les temps sont durs, mais bon les Boots Academy de chez Vuitton à 1200€ la paire, le cardigan en laine avec patch de cuir aux coudes de Ralph Lauren à 595€ (sous la rubrique Vive les Bohémiens) c’est vraiment pour les prolos qui vont de la Bastille à Denfert-Rochereau...
Donc, en désespoir de cause qund j'enrage je me rabats sur l’Obs.Télé, où y’a aussi de bons papiers (je dois rendre justice au grand frère dans lequel Gérard Muteaud à la page 98 en rubrique économie fait le portrait de Pierre Priolet l’homme du consommer juste www.consommer-juste.fr http://www.berthomeau.com/article-3-questions-a-pierre-priolet-l-homme-du-consommez-juste-ce-soir-a-22h20-sur-france-2-a-l-objet-du-scandale-de-guillaume-durand-51329368.html ) et là, tout en bas de la page 10 je tombe sur la micro-chronique noctambulique de Bruno de Stabenrath. Elle est très parisienne mais y'a de l'ironie. Je la livre à votre sagacité.
Patine et vin d’âge
Visite au Salon du Vintage en compagnie d’une délicieuse Nipponne, nippée comme dans un manga, et en recherche de bons millésimes.
Sixième édition du Salon du Vintage organisé par Laurent Journo à l’Espace des Blancs-Manteaux. Masako, mon amie japonaise, m’escorte : 27 ans, un look de manga spectaculaire façon Jane Fonda dans « Barbarella ». Plus tard, nous allons au Bus pour le bal canaille de Louis de Causans. Masako cherche le bar, surtout du bordeaux pour étancher sa soif digne d’un sumo éthylique. Je veille au grain : en amanque de polyphénols, elle est imprévisible. Heureusement, le journaliste Gilles Brochard, en tournage pour Paris-Première, m’attrape par le col et me pose la question : « Bruno, êtes-vous vintage ? » Tandis que le cadreur m’épingle, Gilles place Masako ace à la caméra. Déconcertée mais digne, elle m’écoute en hochant la tête : « Hoï, hoï ! », courbnt le buste avec solennité à chacune de mes déclarations. Répondant à l’interview, je rappelle les faits : « Vintage, dis-je, est un anglicisme signifiant « vendange » mais fut d’abord importé du vieux français « vin d’âge » par les Plantagenets. » Masako entend mal le français, surtout à jeun, mais question grand cru millésimé et taste-vin, elle surclasse notre Depardieu national : « Hoï, hoï ! » confirme ma Nipponne qui, ayant repéré la buvette file à l’anglaise. Nous poursuivons la visite, caméra au train : scooters, lunettes, juke-box, vêtements... tout est vintage : « Même moi, avouais-je à Paris-Première. J’ai du vécu, de la patine, je suis daté, froissé mais on m’accorde encore un peu de valeur, non ? ». Fin de la visite, je récupère Masako au bar d’en face qui boit son ballon de rouge. Le vintage, les machins d’occase c’est pas son truc... Sa cirrhose du foie, c’est sûr, elle l’achètera neuve ! »
Interview biographie de Bruno de Stabenrath
Tout le monde en parle - 29/09/2001 - 14min07s (à écouter, le début est techniquement hésitant mais tout va bien ensuite)
Thierry ARDISSON interview Bruno de STABENRATH, jeune comédien, chanteur, membre de la jet-set, devenu tétraplégique à la suite d'un accident de voiture en 1996. Il publie aujourd'hui un récit autobiographique "Cavalcade". L'animateur rappelle son parcours professionnel puis le questionne sur son séjour de 14 mois à l'hôpital de Garches. Bruno de STABENRATH raconte ensuite son quotidien d'handicapé, sa difficulté à retrouver une sexualité et comment il a découvert la foi. 2 extraits chanson en off