Comme vous le savez j’adore les vaches mais je ne suis pas un grand amateur de lait en tant que boisson, pour tout vous dire je n’en bois jamais. En revanche, j’adore le riz ou le millet au lait et, luxe suprême, les caillebottes telles que nous les préparaient la tante Valentine à la maison.
C’est frais, ça a vraiment un goût de nature, celle de la Vendée profonde du bocage.
« Le nom de caillebotte est un déverbal du verbe caillebotter « cailler » (ex. : Le vinaigre caillebotte le lait, Besch. 1845)
Rabelais utilisa ce mot en 1546 probablement en faisant référence à la cuisine de sa région d'origine. Mais la plus ancienne mention de la caillebotte se trouve dans le Catholicon, le premier dictionnaire trilingue du monde (breton-français-latin), rédigé par Jehan Lagadeuc en 1464, c'est le premier dictionnaire de breton et le premier dictionnaire de français. La caillebotte est restée vivante en Poitou-Charentes, en Bretagne c'est surtout le lait Ribot (lait fermenté) qui est encore consommé, avant d'être détrônée par le yaourt dans les années 1950-1960. Elle est décrite dans la Cuisine traditionnelle de Bretagne de Simone Morand (1998). Ce produit laitier a donné son nom à des étagères à claire-voie, les caillebots sur lesquelles il est mis à égoutter. De là le terme de caillebottis, puis caillebotis, donné au capot à claires-voies couvrant une écoutille et tout plancher à claires-voies. »
Si ça vous dit vous pouvez compléter votre culture culinaire en lisant ma chronique du 12 mars 2007 « Les caillebottes de la Tante Valentine »link
En prime je vous offre le rosé de Catherine Bernard, il vous faudra attendre le millésime 2014 pour en avoir, ça s’arrache tellement c’est bon.