Les souhaits d’une bonne et excellente année 2012 sur mes lignes vont de soi, c’est notre intérêt bien compris : nous espérons, vous et moi, être au rendez-vous du dernier des 366 jours qu’elle va nous offrir.
Temps de crise, ou plus exactement, temps d’un violent ajustement entre des pays qui émergent et ceux qui se croyaient, ou se voulaient, les gestionnaires du monde. Délocalisation, financiarisation, quasi-faillite d’Etats souverains, conflits larvés, radicalisation des extrêmes, alors que la paix s’est installée depuis plus de 60 ans sur notre vieux Continent des menaces, des peurs, des angoisses d’une autre nature s’y installent et nous inquiètent. Face à elles nous nous sentons désarmés, impuissants et ceux qui nous gouvernent nous apparaissent de plus en plus comme des capitaines sans boussole qui « naviguent » à vue au gré des vents ou des courants contraires. Certes il n’est pas facile de gouverner, de passer du discours plein de promesses aux actes, de « parler vrai », d’agir juste et de redonner à notre vieux pays et à ses citoyens de l’élan. Pas simple aussi pour nous de comprendre, de choisir, mais reste que dans notre quotidien, pour certains de nos choix, nous pouvons encore faire bouger des lignes, agir…
Ce petit espace de liberté, qui n’est qu’une minuscule fenêtre sur le monde, le nôtre bien sûr : celui du vin, mais aussi bien au-delà : celui de nos voisins, de nos clients proches ou lointains, celui de ceux avec qui nous travaillons, de ceux avec qui nous partageons joies et peines. Cette communauté de destin qui nous permet de vivre ensemble. Mes chroniques se veulent un lien entre un monde de plus en plus urbanisé et un autre : celui des paysans, des vignerons, des ruraux, celui de tous ceux qui produisent et vivent sur nos territoires. Alors, par un petit clin d’œil à propos d’un thème, mis en avant par ceux qui se présenteront à nos suffrages, rappeler qu’au temps des 30 Glorieuses les décideurs affirmaient qu’« il ne fallait pas désespérer Billancourt… », alors maintenant puisqu’il n’y a plus de Billancourt reste pour nous à ne pas gaspiller nos plus beaux atouts : le vin, les femmes et les hommes qui le font et le vendent en sont un et il est majeur…
Bonne année à tous…
Jacques Berthomeau
« Il y a deux sortes de prévisionnistes : ceux qui ne savent pas et ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas. »
John Kenneth Galbraith
La terre française doit être mise en valeur par un tracteur français.
Les tracteurs sont américains et d’invention récente, puisque le premier, de marque Burger, semble dater de 1889. En France, des constructeurs automobiles comme Renault essayèrent après la Première Guerre mondiale d’adapter la technologie des chars d’assaut à chenilles aux engins agricoles : ce fut le « char agricole », sorti en 1918.
L’affiche est d’Éric de Coulon, vers 1925