Mon petit google futé m'a déniché hier au soir une petite perle : un colloque très "in" Plant International Meeting " a green business opportunity" 26 -27 May 2005 à Angers. Un gus y a cité le rapport B donc je tire le fil, je parcours les actes des zexperts en pomme, poire, scoubidouzénavets et je tombe sur les déclarations de Tomas Garcia-Azcarte Commission of the EU, l'eurocrate espagnol n'y va pas avec le dos de la cuiller : les français en prennent pour leur grade.
D'abord, le "jacquadisme" des français (vous connaissez le jeu) : c'est à propos de la campagne de promo pour la consommation de fruits et légumes, les autres pays préconisaient " 5 par jour " et je cite sauf les français bien évidemment qui font les choses différentes(c'est 10 pour eux), mais c'est du "jacquadisme", on ne peut demander aux français de faire comme tout le monde...
Ensuite et je me contente de citer : hier dans la dégustation de vin, je ne sais pas à votre table, à la mienne le viticulteur était très fier : " Moi je produis ce que je veux et ensuite je cherche le marché" Alors moi je disais : " d'abord, ces trucs d'appellation d'origine, Quart de Chaume, c'est incompréhensible pour n'importe qui" vous vous imaginez en train d'expliquer qu'il y a le Quart de Chaume et pas le demi à un consommateur allemand ou britannique ? C'est complètement hors la réalité. Cette idée de " je produis ce que je veux et ensuite je cherche le consommateur ensuite", c'est très bien pour les marchés de niche, mais on ne peut pas tous faire du parfum et on n'est pas la première puissance viticole du monde. Il faudrait peut-être demander au consommateur ce qu'il veut et lui offrir...
On va me dire que c'est un eurocrate mangeur de salade, espagnol de surcroît, qui cause, alors on s'en bat l'oeil. Moi ça m'interpelle d'un double point de vue : l'image suffisante que nous projetons et le regard ironique qu'on porte sur nous... Et vous qu'en pensez-vous chers lecteurs ?