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27 décembre 2005 2 27 /12 /décembre /2005 10:07

Aux deux entrées du petit parc de mon immeuble, Catherine et Edouard me contemplent ; galant je commence par Catherine viticultrice à Sauternes, jeune femme brune, BCBG sans le collier de perles, on se demande ce qu'elle fait rue de la Santé ; Edouard lui est négociant à Bordeaux, yeux bleus, chemise blanche ouverte, petit détail : porte des boutons de manchettes, désolé mais ça n'est pas très tendance...

Bordeaux et Bordeaux supérieur s'affichent, ils me gâtent, je suis cerné par deux jeunes représentants de l'interprofession. Rassurez-vous je ne vais pas porter de jugement sur la campagne même si la promotion collective, contrairement à ce que pensent beaucoup de viticulteurs et d'élus, n'a que peut d'effets sur l'acte d'achat, elle n'est qu'un produit d'entretien de notoriété pour les consommateurs déjà adeptes de l'appellation.

On parle beaucoup de stratégie en ce moment ; dois-je rappeler qu'il s'agit d'un art militaire et que nos positions s'effritent pour des raisons structurelles sur notre marché domestique, pour cause d'inadaptation d'une partie de notre gamme à l'export. Face à une telle situation les deux choix extrêmes sont : le repli ou la contre-attaque. Que faisons-nous ? Du sur-place, du ni-ni, nous nous refusons à mettre sur la table de l'état-major des options novatrices, qui dérangent le train-train des structures.

Je reprends ce matin l'une des 3 propositions de mon rapport de 2001 (page 73 à 75 )  pour mieux cibler la promotion collective :  " communication couplée entre publicité de marques et communication collective" A l'époque j'avais déjà le sentiment d'être politiquement incorrect mais je persiste et je signe.

" D'une manière générale il faut que l'ensemble des intervenants prenne conscience qu'au-dessous d'un certain seuil financier les actions de communication sur les marchés export n'ont qu'un faible impact sur les consommateurs. Il nous faut donc lutter contre l'éparpillement, le saupoudrage, les voyages organisés pour faire plaisir au producteurs. Seule la concentration des moyens liée à des déclinaisons fortes et répétititives peut constituer la réponse la mieux adaptée aux actions massives des vins du Nouveau Monde."

VENDRE !

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commentaires

D
De retour sur la toile après une looooongue semaine d'absence (merci Wanadoo et France Telecom... mais cela est un autre débat). <br /> Petit commentaire sur cette campagne de publicité sur le Bordeaux. Hormis le fait qu'à Bordeaux tout le monde il est beau, élégant, jeune, blanc et apparement aisé, ce qui est le plus choquant est que cette campagne date de plus de 2 ans si je ne m'abuse. Un peu comme si la SNCF ou Total ressortaient leurs vieilles pubs institutionnelles... faute de moyen ou peut-être d'idée. D'un point de vue communication c'est moyen, sous l'angle marketing c'est franchement mauvais... les réalités du marché évoluant si rapidement. <br /> Pourquoi ne pas ressortir les noeuds papillons des campagnes du début des années 1990 ? Noeuds papillons qui entre nous soit dit étaient déjà une catastrophe genre de ce que l'on appelle en marketing un "faux plus". Franchement qui avait envie et qui buvait du Bordeaux en noeud papillon ?<br /> Pour info cher Jacques, vous n'êtes pas le seul incompris de l'enderneau viti-vinicole. J'avais proposé l'année dernière au CIVB, une opération permettant de coupler la publicité collective (du CIVB) avec celles de marques bordelaises (au sens large du terme) le tout pour des budgets modestes. Budget quasi accepté puis refusé, valse des têtes (politique dite du fusible) oblige. <br /> Mais bons il faut dire qu'ils si sont mignons Audrey, Edouard, Catherine... 
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M
oui, VENDRE, vous avez raison. A la lecture de RAYON BOISSONS de Novembre (page 89) je découvre un camembert qui présente les exportations de vins Français (en valeur) aux USA  en 2004. Je peux lire que la région qui m'intéresse plus particulièrement (le Bordelais où je suis producteur) a perdu 53,6 % et représente 15,9  des vins  Français importés aux USA c'est à dire proche de la Bourgogne qui représente elle 14,3%. La Bourgogne doit avoir une production proche du volume récolté en  Libournais.  Alors qu'une fois de plus on parle de nouvelles contraintes pour les viticulteurs je me demande si une fois de plus on doit donner la faute aux producteurs Bordelais sur cette mévente aux USA en 2004. Pourquoi pas. Les vignerons  Bordelais qui ont une structure identique à la mienne ont fait confiance à un Négoce fort pour le développement de ces marchés éloignés. Les résultats escomptés ne sont pas arrivés. Mais là aussi les réponses sont faites : la modialisation et l'émergence des nouveaux pays producteurs. J'attends beaucoup de la structure VIF pour aider
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I
Catherine, Audrey, Edouard, mais ni Georgette, ni Jean-Pierre ou Robert. Trop peuple sans doute. Boutons de manchette et look pub parfum chanel, ça ne m'avait pas échappé non plus. J'aime les bordeaux et bordeaux sup - quand ils sont bons, ce qui est le cas si on se déplace à la maison de la qualité de Beychac, mais nettement moins vrai dans le maquis de la GD - mais je ne comprends pas non plus l'intérêt de cette pub caricaturale de l'idée qu'un certain nombre de Bordelais se font d'eux mêmes. Comme disait Brel dans une fameuse chanson, "faut pas jouer les riches.... "... quand les chais sont pleins... 
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