Les faits :
- dans son opuscule, le nouveau Paul sur son chemin de Damas, Hervé Chabalier se dresse au nom de sa nouvelle foi pour faire barrage " aux pinardiers " qui veulent mettre à bas la loi Evin;
- des cagoulés ouvrent le vannes des cuves de Robert Skalli : pour le public ce vin de pays d'oc qui coule dans le caniveau ne saurait être que du pinard, de la vile matière;
- des académiciens du vin, type Alain Senderens qui tient une cantine du côté de la Madeleine, pointent du doigt le coupable, celui qui tue le vrai vin à la française, le vin agro-industriel, le pinard bien sûr ;
- des défenseurs du vin, bourrés de bonnes intentions, regrettant le temps du vin quotidien, en médicalisant le vin ou en parlant de dose, ressuscitent le gros rouge, donnent des armes à ceux qui diabolisent le produit et accréditent l'idée de n'y toucher jamais : " à quand le pinard tue ! "
Que répondre ?
Pour Chabalier, je prends le temps de tout lire, l'alcoolisme est un fléau et l'on ne peut pas se contenter d'ironiser. Cependant, j'ai toujours dit à ceux qui voulaient démantèler la loi Evin qu'ils leurraient les viticulteurs et qu'ils allaient en retour déclencher les foudres des ligues; pour les cagoulés : l'application de la loi . Pour les académiciens : mais où étaient-ils donc lorsque Cap 2010 a été publié ? Aux abonnés absents ou murés dans leur splendide isolement... Pour le "lobby" du vin enfin : qu'il cesse de défendre le vin avec une logique de rétroviseur...