Ernest Borgnine OSCAR DU MEILLEUR ACTEUR EN 1955
Né le 24 janvier 1917 à Hamden, dans le Connecticut, dans une famille d'immigrés italiens, il avait reçu l'Oscar du meilleur acteur en 1955 pour son rôle dans Marty, également récompensé par les Oscars du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario.
Ernest Borgnine avait débuté sa carrière cinématographique en 1953 avec le rôle du sergent "Fatso" Judson dans le film Tant qu'il y aura des hommes. Il avait ensuite joué dans des dizaines de films, dont certains sont devenus des classiques (Les Vikings en 1958, Les Douze Salopards en 1967, La Horde sauvage en 1969, L'Aventure du Poséidon en 1972) et de nombreux téléfilms et séries de télévision (Supercopter de 1984 à 1986). Le comédien s'était marié cinq fois et avait quatre enfants.
« Jouer, pour moi, c'est très simple. Vous devez juste utiliser ensemble votre cœur et votre tête », confiait-il en 2007. Dans la même interview, il conseillait néanmoins aux apprentis acteurs « de se chercher un vrai travail avant d'essayer de décrocher un rôle ».
Ernest Borgnine, la mort d'un grand de Hollywood ICI
Par Assma Maad
Publié le 09/07/2012
Aujourd’hui c’est « Le Convoi » (1978)
Pourquoi ce film ?
C’est Frédéric Schiffter,* le « Philosophe sans qualité » de Biarritz qui m’a donné l’idée de parler de ce film compte tenu dit-il de l’actualité des mouvements de mécontentements.
* Prof de philo à Biarritz, dont le cheval de bataille est le doute selon Montaigne ou Clément Rosset et qu’un certain pax a déjà évoqué dans ses commentaires en vous recommandant de le lire toutes affaires cessantes. Dilemme : lire Schiffter ou regarder le Convoi ? Les deux valent le coup…
Quelle est l’histoire ?
En Arizona, des camionneurs forment un convoi contestataire par solidarité avec Rubber Duck, l’un des leurs en butte aux persécutions du shérif Wallace. Après le passage au Nouveau-Mexique, les forces de l'ordre se déploient pour disperser les manifestants, mais la résistance s'organise en même temps que l'affaire prend de l'ampleur. (Wikipédia)
Il fait savoir qu’aux States, comme au Canada les chauffeurs sont propriétaires de leurs camions. Il existe peu de « flotte de camions de transport » comme en Europe. Ce qui explique, entre autre, le blocage subit par le Canada du fait de camionneurs exaspérés.
Réalisation
Sam Peckinpah
Un cinéaste hors norme, inclassable, plein d’apparentes contradictions et surtout de malentendus. Exemple criant : « Convoi »ignoré et/ou démoli par la critique fut le plus gros succès public de Pechinpah.
En général on lui reprochait une « apologie » de la violence illustrée par « La Horde sauvage » 1969, un western élégiaque et ultra-violent pour l'époque. « Au début, un massacre. À la fin, un carnage », écrira le critique de L'Express nous dit Wikipédia.
Le film, est aujourd'hui son film la plus célèbre. Il fait naître une controverse. L'extraordinaire violence qui y règne, témoigne de certains aspects essentiels de la nature humaine et ne s’arrête pas à glorifier cette violence.
Un autre exemple de cette conviction profonde de Peckinpah est le film « Les Chiens de paille » 1971. Ce film tourné en Angleterre nous montre un jeune mathématicien américain pacifiste, incarné par Dustin Hoffman, qui se voit contraint de puiser en lui un instinct de tueur dont il ignorait l'existence.
Qui fait quoi ?
Kris Kristofferson Rubber Duck
Chanteur et acteur américain, entre répétions et tournées, concerts et enregistrements il a trouvé le temps de tourner près d’une soixantaine de films dont certains mémorables. Avec Peckinpah dont « Pat Garrett et Billy le Kid » 1973 « Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia » 1974 de Sam Peckinpah ou encore « Alice n'est plus ici » 1974 de Martin Scorsese mais aussi « La Planète des singes » 1980 de Tim Burton sans oublier l’éblouissant
« La Porte du paradis » 1980 de l’immense Michael Cimino ni, quoique de moindre importance, le passionnant « Payback » 1999 de Brian Helgeland avec Mel Gibson excellent remake du tout aussi passionnant « Le Point de non-retour » 1976 de John Boorman avec Lee Marvin. Kristofferson, très, avec des yeux bleus et immédiatement reconnaissable surtout, que je ne lui connaît pas d’autre couleur de cheveux que le blanc.
Ali MacGraw Melissa
On ne présente pas cette beauté à la vie et la carrière chaotique.
Débuts fulgurant pour cette carrière avec des succès commerciaux tels que « Goodbye Columbus » 1969 et « Love story » 1970 qui lui assure une célébrité internationale.
Sur le tournage de « Guet-apens » 1972 de Sam Peckinpah du « bad goy » Steve McQueen. Va commencer une passion destructrice. Entre autre il lui interdira de tourner. Las de d’être cantonnée à la maison et de ses cuites, ses infidélités et ses coups, elle finira par divorcer.
Elle renouera avec le cinéma avec « Le convoi » qui fut un échec au box-office. La suite de sa carrière sera essentiellement alimentaire.
Burt Young Love machine
Acteur fétiche de John Ford et de Pechinpah, sa carrière fut quand même couronnée par un Oscar. Ne pas confondre avec le Don Johnson de la série « Deux flics à Miami »
Ernest Borgnine le shérif Lyle Wallace
Tout le monde connaît la face rubiconde de cet acteur au physique imposant. Son visage présente une bouche en forme de grande balafre ouverte sur une dentition qui permet de douter des intentions du personnage. C’est pourquoi, ses rôles sont ceux d’un balourd un peu benêt souvent pervers ou carrément d’un vrai méchant, la figure devenant alors patibulaire à souhait. C’est l’illustration parfaite du proverbe arabe : « Si du lion tu vois les dents, ne croit pas qu’il sourit. »
Ici quelques un des films qui permettront à ceux à qui ce nom ne dit rien de réaliser de qui il s’agit. « Tant qu'il y aura des hommes » 1953 « Les Douze Salopards » 1967 et « L'Empereur du Nord » 1973 de Robert Aldrich : « Nom de code : Oies sauvages » 1984 . Un choix au sein d’une carrière s’étalant sur cinquante ans celle d’un « méchant » qui curieusement, à la ville, était connu et reconnu comme un vrai gentil.
Seymour Cassel le gouverneur Jerry Haskins
Acteur ami et fétiche de Cassavetes. Il fait partie de sa bande ou l’on trouve aussi Ben Gazara et Peter Falk (L’inspecteur Colombo)
Bons Moments
C’était l’époque de la Cibi et, en France, celle d’une émission radiophonique « Les routiers sont sympa » créée et animée par Max Meynier de 1972 à 1983 sur les ondes de RTL.
Dans le film, les échanges entre chauffeurs par ce moyen donnent des dialogues pas piqués des vers.
Le traitement infligé à la poulaille et à leurs véhicules.
Avis de Ciné papy
Un film curieux dans la filmographie de Peckinpah, cinéaste de la violence. « Le Convoi » est un film des grands espaces américains qui vous ballade et dont l’intérêt croit à la mesure de l’enthousiasme que ce convoi suscite dans la population des bourgs traversés.
Jubilatoire.
Pax
Prochainement « Entrée des Artistes »