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28 mars 2021 7 28 /03 /mars /2021 06:00

 

Père Lachaise et Paris révolutionnaire | Interkultur Paris

Je le connais mon Jean-François, confiné ou pas, hôte de la rue Cambon*, dans le temple des Comptes, il reste fidèle à ses convictions de jeunesse en venant nous faire une piqure de rappel à propos de la Commune de Paris, une page de notre Histoire méconnue tout à la fois des Parisiens que des Français.

 

 La Commune de Paris, période insurrectionnelle durant laquelle les Parisiens furent maîtres de la capitale, a duré 72 jours, du 18 mars au 28 mai 1871, avant d’être violemment combattue par le gouvernement républicain lors de la Semaine sanglante. Elle est aujourd’hui un mythe fondateur pour les mouvements de gauche.

 

Les Parisiens doublement humiliés

 

En juillet 1870 éclate la guerre franco-prussienne. La France enchaîne les désastres militaires avant d’échouer lamentablement à la bataille de Sedan le 1er septembre. L’humiliation atteint son paroxysme lorsque Napoléon III est fait prisonnier par l’ennemi. Sous la poussée populaire, la IIIème République est proclamée le 4 septembre.

 

Deux semaines plus tard, la capitale est assiégée par les armées prussiennes. Les Parisiens accusent la république bourgeoise et ceux qui l’incarnent, comme le Ministre des Affaires étrangères, Jules Favre, d’être trop conciliants envers la Prusse. Alors que la colère monte chez les ouvriers, le gouvernement en place, à majorité royaliste, choisit de signer un armistice avec le nouvel Empire allemand le 28 janvier 1871. L’Assemblée nationale élue, installée à Bordeaux, se dit prête à accepter le traité de paix imposé par le chancelier Bismarck. Les socialistes parisiens en déplorent les conditions humiliantes : l’Alsace et la Lorraine sont perdues et Paris est déclarée « ville ouverte ».

 

Un mois plus tard, les vainqueurs défilent sur les Champs-Élysées. Les Parisiens se sentent trahis et humiliés. La situation est explosive. Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif, veut désarmer les Parisiens. Il charge les soldats de l’armée régulière commandée par le général Vinoy de récupérer les canons stockés dans plusieurs quartiers de Paris à Belleville, Ménilmontant et Montmartre. « Thiers, en voulant reprendre les canons de Belleville, a été fin là où il fallait être profond. Il a jeté l’étincelle sur la poudrière. Thiers, c’est l’étourderie préméditée », écrit Victor Hugo dans son journal.

 

L’insurrection débute à Montmartre

 

Le 18 mars 1871, sur la butte Montmartre, les habitants de la capitale – hommes, femmes, enfants, vieillards – affluent pour faire barrage. Les officiers ordonnent de faire feu mais les soldats refusent et se rangent du côté des Parisiens. Des barricades sont montées, les généraux Lecomte et Clément-Thomas sont massacrés.

 

Thiers et l’ensemble des corps constitués fuient alors Paris pour Versailles tandis que le Comité central de la Garde nationale s’installe à l’Hôtel de ville. Sans l’avoir voulu, les révolutionnaires se retrouvent maîtres de la capitale et de ses deux millions d’habitants. Ils organisent des élections le 26 mars. L’extrême gauche obtient la majorité et les élus ouvriers, artisans, journalistes, avocats, médecins ou encore artistes constituent un conseil de 79 membres. Il est appelé « Commune », en souvenir de la Commune qui a renversé le roi Louis XVI en 1792. Symbole de l’insurrection, le drapeau rouge flotte partout dans la ville. Face à la prise de pouvoir de l’extrême-gauche révolutionnaire, patrons et bourgeois quittent la capitale.

 

La Commune de Paris : une utopie sociale

 

Les partisans de la Commune de Paris, « communards » ou « fédérés », réquisitionnent les ateliers de production afin que les ouvriers les gèrent eux-mêmes. Les églises deviennent le lieu de clubs de discussion où hommes et femmes peuvent prendre la parole.

 

L’œuvre sociale de la Commune est audacieuse : elle proclame la séparation de l'Église et de l'État ; l'instruction gratuite, laïque et obligatoire pour les garçons et les filles ; la gratuité de la justice ; l'élection des juges et des hauts fonctionnaires et la suppression de toute distinction entre enfants légitimes et naturels.

 

La Semaine sanglante achève la Commune

 

Mais voilà qu’à peine remis de leurs épreuves, les Parisiens subissent un deuxième siège, celui de l'armée gouvernementale cette fois. Sous le commandement du maréchal Mac-Mahon, 130.000 militaires sont aux portes de Paris au mois d’avril. Les Communards essuient défaite sur défaite.

 

Le 21 mai 1871, les Versaillais entrent dans la capitale. Ils sont en supériorité numérique et font face à quelques dizaines de milliers de fédérés seulement. C'est le début de la « Semaine Sanglante ». En trois jours, la moitié ouest de la capitale est aux mains de l’armée gouvernementale. L’Est résiste plus longtemps mais la défaite semble toutefois inévitable. Paris est à feu et à sang : plusieurs monuments sont en proie à d’importants incendies comme le Palais des Tuileries (qui ne sera jamais reconstruit), le Palais de justice et l’Hôtel de Ville.

 

Après une ultime bataille le 27 mai 1871 au Père-Lachaise, 147 fédérés sont fusillés sur le mur d’enceinte du cimetière. La dernière barricade tombe le lendemain. Ainsi s’achève la Commune de Paris, insurrection qui aura duré 72 jours, du 18 mars au 28 mai 1871. Fier de sa victoire, Mac-Mahon proclame : « Paris est délivré. L'ordre, le travail et la sécurité vont renaître ».

 

En août 1871, Adolphe Thiers est élu président de la IIIème République.

 

Commune de Paris 1871 : le bilan de la tragédie

 

Le mur des Fédérés | Histoire et analyse d'images et oeuvres

 

Le bilan de la Commune de Paris est terrible : 20.000 victimes, 38 000 arrestations et quelques milliers de proscrits et de déportés vers les bagnes de la colonie la plus éloignée de la métropole, la Nouvelle-Calédonie. Ce n’est que dix ans plus tard, en 1880, que viennent les lois d'amnistie et le retour des exilés et des déportés.

 

 

La Commune de Paris hante pour toujours les esprits. Pour la gauche, elle est un mythe fondateur, les socialistes la considérant comme la première manifestation révolutionnaire de la classe ouvrière. Elle survit dans les mémoires en chanson : avec l’Internationale, le plus célèbre des chants révolutionnaires dont les paroles ont été écrites par le poète communard Eugène Pottier, ou Le temps des cerises, dont l’auteur, Jean-Baptiste Clément, a combattu lors de la Semaine sanglante.

 

 

 

*Cambon, d’origine protestante, ce négociant en toiles de Montpellier est élu député de l’Hérault à l’Assemblée législative en 1791. Sa connaissance des problèmes financiers et sa fougue républicaine y retiennent l’attention. Il vote la mort de Louis XVI, et fait partie dès avril 1793 du Comité de salut public. Il préside plusieurs fois la Convention

 

Précédé par sa réputation de financier, il devient en 1793 président du comité des finances. On lui doit la loi sur la confiscation des biens du clergé ; il rédige sur l'administration des finances un rapport remarquable qui contribue puissamment à rétablir l'ordre. Surtout, il s’illustre par la création du Grand livre de la Dette publique (24 août 1793) : la Convention y reconnaît les dettes de l’Ancien Régime – mesure habile, qui veut rallier les rentiers à la Révolution. Après avoir déjà essayé de l'obtenir en 1792, mais arrêté par l'opposition de Robespierre, il obtient par le décret du 2e jour complémentaire an II la suppression du budget des cultes, qui met fin à la Constitution civile du clergé et acte la première séparation de l'Église et de l'État.

 

Il dénonce en particulier le coût de la dette publique française induit par l'engouement pour les rentes viagères, jugées « ruineuses, impolitiques, immorales »

 

Ses adversaires créèrent le terme « camboniser » voulant dire « désorganiser les finances » ou « voler »

L'affrontement Cambon-Robespierre le huit thermidor ICI 

François Hincker

 

« Il y a 100 ans, commun Commune/Comme un espoir mis en chantier/Ils se levèrent pour la Commune/En écoutant chanter Potier »

 

 

Cet espoir-là a été sauvagement assassiné du 21 au 28 mai, par M. Thiers et ses sbires sous le regard bienveillant des Prussiens, après avoir palpité pendant 72 jours et inventé un autre monde. 

 

Ce souvenir a longtemps été entretenu comme un trésor précieux et vivant par ceux qui espéraient voir l’espoir se lever à nouveau. Et puis il a disparu sous l’amoncellement des échecs et des trahisons. 

 

La Commune revit, 150 ans après sous la plume des historiens, comme un événement historique, un moment unique de l’histoire, mais on est loin de la ferveur de ceux qui voulaient avant tout maintenir cet héritage vivant pour transformer le monde dans lequel ils vivaient.

 

Les « Communards » ont montré qu’un peuple rassemblé qui se soulève peut prendre le pouvoir, chasser un gouvernement, même dans les pires conditions, car elles étaient terribles. 

 

Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, 1848 n’était pas si loin, mais cette fois le peuple a conservé, trop brièvement, le pouvoir entre ses mains. Il ne s’en est pas fait déposséder immédiatement par la classe dominante, par ceux qui pensent, toujours et naturellement, être les mieux placés pour diriger parce qu’ils sont sur terre pour cela.

 

Les élus du Conseil de la Commune de Paris et les dirigeants du mouvement étaient pour beaucoup d’entre eux des artisans, des ouvriers, des petits commerçants. Ils étaient souvent des militants, socialistes, anarchistes, associationnistes. Ils n’étaient pas forcément français ; Léo Frankel, était hongrois. Les Communards étaient souvent des Communardes, comme Louise Michel.

 

Louise Michel : souvenirs enragés de la Commune - Le Point

 

Ils étaient éduqués, pas par l’école mais par leur formation professionnelle et par leur fréquentation des organisations du mouvement ouvrier.

 

Ils paieront cher le prix de leur audace, celle d’avoir pensé qu’ils pouvaient se gouverner eux-mêmes, sans un chef unique, un empereur, un roi ou un président, mais par des Commissions exerçant le pouvoir par la délibération. Pourtant en quelques semaines ils posèrent des principes d’organisation du travail, de l’éducation, de la société et les traduiront dans des textes plus nombreux et plus importants que les interminables pensums produits par nos Parlements d’aujourd’hui, que plus aucun citoyens ne peut lire ; ils sont d’ailleurs fait pour cela. 

 

Les classes dominantes veilleront scrupuleusement à ce qu’une pareille usurpation ne se reproduise pas de sitôt. 

 

La Commune c’est la tentative d’un peuple de donner corps à une idée, le socialisme. Elle y est brièvement parvenue.

 

Elle a aussi montré que face à l’armée d’une classe dominante soudée par la défense de ses  intérêts, le peuple ne pouvait pas résister bien longtemps.

 

Pour assurer la sa survie il aurait fallu une organisation bien supérieure des classes populaires, en France et dans le monde, car la commune ne fut pas qu’un mouvement parisien. Il aurait fallu non seulement une idée du monde souhaité, celui de l’égalité réelle, de la démocratie permettant aux citoyens d’exercer réellement « le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple » pour reprendre la définition de la démocratie donnée par A Lincoln, mais une idée de l’organisation d’un Etat capable de faire vivre et de protéger la société transformée, sans l’étouffer ni la laisser s’étioler.

 

Cette conception n’existe toujours pas.

 

Le socialisme ne peut advenir que s’il complète l’analyse du capitalisme faite, brillamment et de façon convaincante, par ses nombreux penseurs, par une analyse de l’Etat, de sa structure, de ce qui fait sa force et sa faiblesse, et de ce que devrait être un Etat socialiste. Les Etats du « socialisme réellement existant » d’Europe et d’ailleurs, aujourd’hui disparus pour beaucoup, n’en furent que les grimaçantes caricatures. Ces bureaucraties tyranniques ne furent pas le produit mécanique de la pensée socialiste ; elles naquirent de la prise du pouvoir par des partis minoritaires dans des pays arriérés, dépourvus de toute conception de ce que pourrait être un Etat socialiste, de sorte qu’ils n’ont pas su faire autre chose que reproduire l’Etat antérieur, en pire.

 

Il y a donc un vaste travail pour ceux qui pensent que le capitalisme n’est pas éternel, que nous ne sommes pas simplement voués à en déplorer les horreurs, mais que le monde peut changer, que le peuple n’est pas seulement un troupeau de moutons menacé par une catastrophe écologique et réduit à mettre un bulletin de vote dans une urne de temps en temps pour choisir entre des candidats dont aucun n’exprime ni ne représente ce que nous voulons. 

 

Il y a du travail pour ceux qui ne pensent pas qu’une société meilleure sortira de la lutte des femmes contre les hommes, des homosexuels contre les hétérosexuels, des races réinventées pour faire revivre les conflits coloniaux disparus, mais de la lutte des tous les opprimés et tous les exploités contre ceux qui profitent de leur domination.

 

La Commune de Paris n’est pas une image pieuse devant laquelle nous devons nous agenouiller, elle fut l’expression du mouvement vivant du socialisme qui demande à être prolongé par et pour tous ceux qui souffrent aujourd’hui.

 

Fichier:Zola 1870.jpg — Wikipédia

Quand Zola, pendant la Commune, tressait des lauriers à Adolphe Thiers ICI

Comme bien d’autres écrivains français, Zola détestait la Commune, ce « rêve malsain ». Dans une chronique du 27 mars 1871, il dresse un portrait impertinent mais laudateur de Thiers, présenté comme un homme de « bon sens » : « La France, à cette heure, peut avoir confiance en lui.  »

Par Pascal Riché

Publié le 26 mars 2021

 

Il y a 150 ans jour, pour jour, Emile Zola est à Versailles, dans la salle de l’Opéra Royal où s’est installée l’Assemblée nationale élue en février. Il a 30 ans, c’est un jeune journaliste prometteur, correspondant parlementaire du journal « La Cloche ». Il écoute le chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers discourir à la tribune. Nous sommes au lendemain des élections à la Commune de Paris, qui ont désigné un conseil massivement favorable à la révolution. Pour les Communards, on le sait, Thiers (« Foutriquet ») est un traître qui a accepté d’acheter la paix à la Prusse contre l’Alsace, la Lorraine et 5 milliards de francs.

 

Le journal « La Cloche », a été fondé trois ans plus tôt par Louis Ulbach pour attaquer Napoléon III. C’est en 1871 un quotidien pamphlétaire parisien. Ulbach a lu « Thérèse Raquin », le premier roman à succès de Zola, il ne l’a pas trop aimé, mais il est impressionné par l’impertinence et la vivacité du jeune homme. Il l’a nommé « correspondant parlementaire » à Bordeaux, où la nouvelle Assemblée nationale a commencé à siéger en février, puis Versailles où elle vient de s’installer.

 

Les chroniques de Zola dans « La Cloche » ont été redécouvertes dans les années 50 (et publiées par la Librairie Fasquelle). Elles ont surpris ses fans : Zola, cette icône de la gauche républicaine, y apparaît comme très critique vis-à-vis de la Commune. S’il n’est pas mécontent que l’insurrection parisienne ait rendu folle la droite parlementaire, qu’il exècre encore plus, il y voit un « rêve malsain », « grotesque et odieux, ridicule et terrifiant ». Il rejoint dans cette détestation Anatole France, Edmond de Goncourt, Gustave Flaubert, George Sand et bien d’autres.

 

Voici sa chronique envoyée à La Cloche le 27 mars, et publiée deux jours plus tard.

https://focus.nouvelobs.com/2020/04/17/0/0/633/30/580/0/75/0/0030fee_yVXwLH9YXNHuWLej3bMQL4L2.jpg

Quel homme que M. Thiers !

 

Il parle, il parle, avec une négligence incroyable, se répétant à chaque mot, hasardant des vérités de M. de La Police, n’ayant à son service que deux ou trois arguments : « Soyez sérieux », et encore : « Faites ceci, faites cela, si vous voulez être une grande Assemblée nationale » ; et ce diable d’homme réussit toujours à avoir raison !

 

Il se fait applaudir par la gauche, il se fait applaudir par la droite, il entraîne par moments la Chambre entière. Quelle est donc sa force à cette commère bavarde qui se perd dans les papotages les plus menus, qui met une idée dans vingt phrases ? Le bon sens, puissance admirable, invincible, à laquelle tout le monde se rend, sans même en avoir une conscience bien nette.

 

Puis, il faut le dire, M. Thiers, expression moyenne du génie français, ne choque personne. Pour définir exactement son action sur l’Assemblée il faudrait le comparer à M. Louis Blanc. Ce dernier, d’une éloquence émue, artiste dans l’art de bien dire, à la voix claire et souple, ne parvient qu’à souffler l’orage. M. Thiers, au contraire, nasillant, causant comme un bon et rusé bourgeois, se fait écouter et convainc ses adversaires eux-mêmes. C’est qu’il est à la portée de tout le monde, c’est qu’il ne blesse aucune conviction, c’est qu’il n’effarouche pas par des qualités excessives le tempérament moyen d’une Assemblée.

 

La France, à cette heure, peut avoir confiance en lui. Il est le seul homme capable de parler à toutes les passions pour les calmer et les dominer. Si M. Thiers, par sa modération, par sa nature qui se refuse aux extrêmes, n’arrivait pas à constituer un centre tout-puissant dans la Chambre, ce serait que la France, frappée de démence, emportée par des passions indomptables, croirait l’heure venue de se dévorer et de s’anéantir elle-même.

 

J’ai de grands espoirs. Il ne me déplaît pas que Paris ait affirmé par une insurrection ses volontés. Cela fera réfléchir M. Thiers et mettra de l’énergie dans sa raison. Et il ne me déplaît pas non plus que Paris insurgé trouve devant lui la calme et froide figure de M. Thiers. Paris ne voudra pas qu’un homme ait plus de bon sens que lui et il ne réclamera plus que des libertés pratiques. Cet homme et cette ville doivent faire un excellent ménage en se complétant l’un par l’autre.

 

Quant à l’Assemblée, voulez-vous mon opinion bien mûrie, bien pesée ? L’Assemblée est une boîte à musique, détraquée, il est vrai, et jouant faux. Toutes les fois que Paris et M. Thiers auront fait un arrangement, ils mettront la boîte à musique entre eux, et lui feront jouer un air quelconque pour égayer la signature du contrat.

https://focus.nouvelobs.com/2019/04/05/0/0/0/0/50/50/0/0/a0548fa_sFMaBGlUg5wkGFrOY6gBD-N9.jpg

Pascal Riché

 

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