Dans ma petite boîte à malices, mon smartphone, j’ai reçu un SMS de vœux émanant de Bertrand Girard. «Excellente année 2019. Cordialement, B. Girard»
C’était une première.
Mais qui est donc Bertrand Girard ?
La réponse est tapie dans mes prolifiques œuvres :
25 mai 2018
La folie des grandeurs : InVivo Wine ou la petite histoire de 2 squales dans le même marigot !
Et Bertrand Girard vint, les génies de Vitisphère et de la Vigne réunis l’élurent « homme le plus influent de la filière » après qu’il se fut pacsé avec l’ambitieux Blandinières.
La suite ICI
Toujours aussi pertinents les gens de Vitisphère !
Et moi je suis impertinent :
Le communiqué de Thierry Blandinières est à son image, plein empathie et d’humanité :
« Je vous informe d'un changement dans l'organisation d'InVivo Wine avec le départ de Bertrand Girard. Je reprends en direct la direction de cette activité pour une période transitoire qui permettra d'accélérer la dynamique du projet vin en France et à l'international »
Quitte à se ramasser la gueule vaut mieux accélérer...
Bien sûr Bertrand Girard est aux abonnés absents…
Et bien je me trompais, il pensait à moi l’auteur de ce fichu rapport vieux de 18 ans.
J’assume totalement ce que j’y écrivais mais tout ça est maintenant à classer au rayon des vieux papiers, des occasions perdues, vendangées par l’incapacité des grands chefs du vin à sortir de leur petit marigot, de leurs ambitions à courte vue.
« Les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard. » Douglas MacArthur
Alors lorsque je lis, toujours dans Vitisphère, Bertrand Girard calls for the industry to “think French” je me dis que le type de discours ci-dessous relève de la méthode Coué car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Avant de se lancer à l’assaut des marchés internationaux sur le segment de vins qui s'articule autour d'habitudes de consommation «détendues, amicales, agréables et partageables», « Mettre l'accent sur le modèle think French » priorité pour « le tiers le plus faible de la pyramide dans certaines régions viticoles », il faut que la ressource soit maîtrisée par les grosses coopés. Celles qui constituent le socle d'InVivo Wine.
Tel n’est pas le cas !
Bref, on peut toujours rêver, psalmodier les bonnes vieilles recettes du marketing mais pour qu’il soit efficace il faut engloutir des sommes considérables. Donc gagner un pognon de dingue pour le réinvestir pendant des années pour tailler des croupières à ceux de nos concurrents déjà bien installés.
Et du pognon y’en a pas, fermez le ban.
Former CEO of Vinadeis and InVivo Wine, Bertrand Girard has decided to make full use of his complete freedom of speech now that he is no longer a member of the company. In an article published on Linkedin on December 28, he discusses French business strategy, starting out by setting the record straight regarding the country’s export performance. France is undeniably a world leader in terms of value sales, but much less so when it comes to volumes. Bertrand Girard insists that figures for the French wine trade are not as flourishing as they may seem, because if revenue generated by Champagne, top Bordeaux and Burgundy is removed... “only 2 billion euros are left”. And the revenue stems from “affordable, accessible, good value for money wines, exported for young consumers, who are either not very affluent or not yet affluent”. By way of comparison, comments Bertrand Girard, exports of Californian wines total... 2 billion dollars.
The model is stalling
He believes that it is a “major” mistake not to focus on this segment of wines that revolves around “relaxed, friendly, enjoyable and shareable” drinking habits. “Focusing on the ‘think French’ model” should be a priority for “the weakest third of the pyramid in certain wine regions”, he claims. He believes this ambition is within reach, if efforts are directed towards quality and consumer-driven marketing: “There is room to develop a value-generating model for all with good control and transparency along the value chain if, and only if, the dogmas and self-centred fears or inabilities of some leaders evolve to make way for a simple system”.
Bertrand Girard: “There is room to develop a value-generating model for all with good control and transparency along the value chain”.
traduction automatique :
Ancien PDG de Vinadeis et d'InVivo Wine, Bertrand Girard a décidé de tirer pleinement parti de sa liberté d'expression totale, maintenant qu'il n'était plus membre de la société. Dans un article publié sur Linkedin le 28 décembre, il discute de la stratégie commerciale de la France, en commençant par mettre les choses au clair en ce qui concerne les résultats du pays à l’exportation. La France est indéniablement un leader mondial en termes de ventes à valeur ajoutée, mais beaucoup moins en termes de volumes. Bertrand Girard insiste sur le fait que les chiffres du commerce du vin français ne sont pas aussi florissants qu'ils le paraissent, car si les revenus générés par la Champagne, les hauts Bordeaux et la Bourgogne sont supprimés ... "il ne reste que 2 milliards d'euros". Et les recettes proviennent de «vins abordables, accessibles et d'un bon rapport qualité / prix, exportés pour les jeunes consommateurs, qui ne sont pas très riches ou qui ne le sont pas encore». À titre de comparaison, commente Bertrand Girard, les exportations de vins californiens totalisent ... 2 milliards de dollars.
Le modèle cale
Il estime que c'est une erreur «majeure» de ne pas se concentrer sur ce segment de vins qui s'articule autour d'habitudes de consommation «détendues, amicales, agréables et partageables». "Mettre l'accent sur le modèle" think French "" devrait être une priorité pour "le tiers le plus faible de la pyramide dans certaines régions viticoles", a-t-il déclaré. Il estime que cette ambition est à portée de main si les efforts sont orientés vers un marketing de qualité axé sur le consommateur: «Il est possible de développer un modèle générant de la valeur pour tous, avec un bon contrôle et une transparence tout au long de la chaîne de valeur, si et seulement si les dogmes et les peurs égocentriques ou les incapacités de certains dirigeants évoluent pour laisser la place à un système simple ».
Bertrand Girard: «Il est possible de développer pour tous un modèle générateur de valeur, avec un contrôle et une transparence adéquats tout au long de la chaîne de valeur».
Comme je suis poli « Meilleurs vœux Bertrand Girard, que 2019 soit pour vous une belle année où les 100 fleurs de vos projets vont enfin éclore… »