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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 06:00
Appel à candidature je cherche 1 contradicteur pour 1 débat sur la nature révolutionnaire du vin nu…

De mon temps, expression favorite de mon pépé Louis pour fustiger le modernisme des machines qui avaient mis ses grands bœufs blancs au rencard, le débat était au cœur de la vie de la cité. C’était souvent musclé mais nul ne se réfugiait dans le confort douillet qui prévaut aujourd’hui sur les fameux réseaux sociaux.

 

De la part des courageux manieurs de claviers il est facile de railler ce rappel au passé mais peu me chaut. Affronter l’adversité, s’expliquer, expliquer, tenter de convaincre des agriculteurs, des viticulteurs chauds bouillants, peu disposés à se ranger aux arguments d’un représentant du pouvoir socialo-communiste, j’ai pratiqué.

 

Les débats entre soi ne m’intéressent pas, ça ressemble à des messes chantées pour paroissiens zélés.

 

Alors, lorsque Antonin Iommi-Amunategui, l’homme des vins nus tout poilus qui puent, m’a demandé de participer au débat qu’il organise lors de la 3e édition les 5-6 novembre de son salon des vins actuels et naturels à Lyon au Palais de la Bourse : « Sous les pavés la vigne » sur le sujet « Le vin peut-il changer l'agriculture ? » ce qui traduit en langage pour non-initiés signifie « est-ce que les trublions des vins nature sont en mesure de mettre un petit caillou dans la godasse du géant vert ? »

 

C’est en gros la thèse de Nossiter.

 

Sont aussi invités me précise-ton : Antoine Gerbelle ex-RVF et Vincent Wallard qui fait du vin en Argentine et dans la Loire.

 

Après bien des réticences, je n’ai plus vraiment envie de monter sur les planches, j’ai finalement dit oui à Antonin mais en lui demandant que soit présent sur le plateau un contradicteur adepte de ce que l’on nomme, avec une certaine facilité, l’agriculture conventionnelle.

 

Comme aime à le dire une de mes copines vendeuse de vins nus : ulala…la…la, je sais que c’est beaucoup demander à un tenant de cette viticulture majoritaire que d’aller se jeter dans la fosse aux lions, même si en l’occurrence ce ne sont que de gentils chatons, la gente des vins nus est de tendance pacifiste, cool et rigolarde.

 

Mon ami Éric Rosaz peut en témoigner, lors de la dernière séance du salon à la Bellevilloise à paris, alors qu’il représentait l’INAO, il a pu s’exprimer dans la plus grande sérénité et exposer ses arguments qui ont éclairé l’assistance.

 

Donc il ne s’agit pas d’un match de catch entre l’Ange Blanc et le Bourreau de Béthune mais plutôt de la partie intello d’un salon où les gens viennent plutôt pour le jaja que pour le bla-bla.

 

Bien sûr, je me doute que mon appel a peu de chance d’être entendu par les habituels pourfendeurs de la gente qualifiée de bobos-parigots-mélanchono-and Co qui préfèrent se réfugier dans un courageux courage fuyons lorsqu’il s’agit de faire autre chose que d’aligner des phrases torchées à la truelle pour donner le trajet habituel des vins nature : l’évier.

 

Ceci écrit je reste persuadé qu’il se trouve encore des gens de bonne volonté pour venir débattre sur un sujet qui en vaut la peine et, sans utiliser de grands mots, d’accepter d’aborder des sujets de société qui certes fâchent certains mais que l’on ne peut évacuer en prétendant que seul le modèle en place est viable.

 

Ce qui est certain c’est que le vin, produit non indispensable à l’alimentation, qui se revendique produit de terroir, qui affirme son authenticité, se doit d’être le fer de lance de pratiques respectueuses de l’environnement et des consommateurs. Quant à savoir si le combat minoritaire qui se mène dans le vin, et ailleurs aussi, peut vraiment bouleverser la donne de l’ensemble du secteur agricole ce sera l’objet du débat si débat il y a.

 

Pour se faire j’espère qu’un contradicteur viendra nous rejoindre à Lyon le samedi 5 novembre. C’est mon vœu le plus cher.

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commentaires

I
Je connais un certain nombre de personnes qui pourraient venir pour être contradicteur, des personnes qui n'arrêtent pas de nous salir et de nous insulter sur les réseaux sociaux. Mais pour bien les connaitre je sais qu'ils n'auront absolument aucun courage de venir soutenir leurs thèses. C'est tellement plus confortable de rester derrière son ordinateur ou l'écriture de son livre que de faire face à un public. Et pourtant ce serait pour moi un grand plaisir de les voir à Lyon.<br /> En tout cas je suis ravie que tu viennes passer un peu de temps avec nous sur ce salon.
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