Au Bourg-Pailler, mon premier trésor fut la collection quasi-complète des 24 albums de Tintin, créés entre 1929 et 1983 par Georges Remi dit Hergé, manquait le collector Tintin au pays des Soviets et, bien sûr ceux qui n’étaient pas encore publiés que j’ai lu par la suite.
Pour autant je ne suis pas devenu tintinophile, le petit reporter à la houppe et au pantalon de golf flanqué de Milou, du capitaine Haddock, du professeur Tournesol et des 2 Dupont t et d, est resté pour moi un souvenir d’une enfance loin du brouhaha du vaste monde. Bien plus que le fond socio-politique des histoires, ce sont certains personnages traversant certains albums qui m’ont fasciné. Ils avaient souvent plus d’humanité, en bien ou en mal, que les héros principaux : Abdallah (Tintin au pays de l'or noir, Coke en stock), le général Alcazar (L'Oreille cassée, Les Sept Boules de cristal, Coke en stock, Tintin et les Picaros), Bab El Ehr (Tintin au pays de l'or noir, Coke en stock), Chiquito (Les Sept Boules de cristal, Le Temple du Soleil), Dawson, J. M. (Le Lotus bleu, Coke en stock), Fan Se-Yeng (Le Lotus bleu), Séraphin Lampion (L'Affaire Tournesol, Coke en stock, Les Bijoux de la Castafiore, Vol 714 pour Sydney, Tintin et les Picaros), Mitsuhirato (Le Lotus bleu), Pablo (L'Oreille cassée, Tintin et les Picaros), la boucherie Sanzot, le colonel Sponsz (L'Affaire Tournesol, Tintin et les Picaros, ), Zorrino (Le Temple du Soleil) et bien sûr le fidèle Nestor.
J’en oublie sans doute, il y a fort longtemps que je n’ai pas feuilleté les albums de Tintin car mes neveux se sont chargés de lacérer les précieux albums et je ne les ai plus dans ma bibliothèque.
Vendredi matin sur France Inter, Patrick Cohen recevait 3 tintinophiles : Albert Algoud, Benoît Peeters et Bruno Podalydès… à propos de la rétrospective du créateur du célèbre reporter à la houppette qui s'ouvre à Paris au Grand Palais jusqu'au mois de janvier 2017.
« Quelle oeuvre née en 1929 est aujourd'hui aussi capable d'être lue par adultes et enfants »? a fait remarquer Benoît Peeters.
Bonne question et, pour ne pas être en reste je me suis empressé de m’en poser une autre : où est le vin dans Tintin ?
L’éternel jeune reporter est plus sobre qu’un chameau seul le capitaine Haddock force sur la boutanche mais c’est le whisky qui a sa préférence.
Alors j’ai interrogé le je sais tout du XXIe siècle : Google.
Et je suis tombé sur ceci : le 13 juin 2011 Tintin, et l’eau se change en vin !
Dans le 13e album : les 7 boules de Cristal, écrite et dessinée entre 1943 et 1946, colorisée en 1948, Tintin se voit entraîné par le capitaine Haddock dans une relecture magique du mythe de Cana, déjà évoqué ici.
« De manière assez abracadabrante, c’est l’obsession du Capitaine Haddock pour un numéro de prestidigitateur qui va marquer le début des péripéties du reporter. Ayant assisté plusieurs fois au spectacle du prestidigitateur Bruno, Haddock croit avoir trouvé le ‘‘truc’’ qui permet au magicien de transformer de l’eau en vin rouge. Il passe donc un verre d’eau au travers d’un cône de carton orange, strié de noir (ou l’inverse) et demande à Tintin du juger du résultat. Inutile de préciser que cet essai a été réalisé en... vain ! »
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Quelques photos :