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10 juillet 2016 7 10 /07 /juillet /2016 08:00
CHAP.16 code acratopège, Mélenchon, mélange d’Hugo Victor et d’Hugo Chavez, Montebourg, l’Evo Morales de la Bresse, 1 monarchie républicaine proche de l'asile de fous !

« Les souvenirs sont doux à qui les raconte, chiants à qui les écoute. »

 

Frédéric DARD

 

« Venez, je vais mettre de la musique... » Sa main se tendait. Je la prenais. Elle me tirait vers le salon. Mon corps se dénouait. Elle s'accroupissait pour choisir un disque dans un meuble bas. Dans l'entrebâillement de son short, la vue plongeante sur la raie de ses fesses blanches, m'ôtait mes dernières inhibitions. Elle déposait avec précaution sur le tourne-disque la galette d'un 33 tours « When a man loves woman » de Percy Sledge, se relevait en balançant ses tongs devant elle. «Allez éteindre !» Je m'exécutais. Elle m'attirait à elle. Je la prenais par la taille «Dansons ça te fera du bien !» L'irruption du tu me propulsait sur la dernière marche de l’intimité. Ce slow « étalon du torride » des années 60 se prêtait à merveille à l'exercice. Sylvie dansait sans se tortiller, lovée, féline, son pubis effleurait mon sexe et je sentais le poids de ses seins peser sur ma poitrine. À mon grand étonnement, mes mains sur ses hanches nues et tièdes, la pointe de ses tétons durs sur ma poitrine, son souffle dans mon cou, son parfum capiteux, loin de m'exciter, me projetaient dans un étrange no’ mans land. Je me sentais spectateur.

Les femmes sauvagines, et Sylvie était de celles-là, possèdent un sens animal exacerbé, leur corps entend, leur corps renifle, leur corps vibre, leur corps tel un regard aigüe vous perce à jour. Notre corps à corps s'alanguissait et, sentant que je lui échappais, que j'étais ailleurs, la sauvagine se raidissait, posait ses mains sur mes épaules en écartant son buste pour me toiser. Très mec qui ne s'en laisse pas conter je la maintenais par les hanches collé à moi. Elle riait sans chercher à se libérer de mon emprise. M'ébouriffait les cheveux. « Tu es un type qui contrôle tout, toi. Je le sens. N'importe qui d'autre m'aurait déjà passé la main au cul et culbuté. Toi, tu donnes juste ce qu'il faut. Pas plus. Cette grande conne veut danser ! Alors le beau jeune homme paumé, il danse. Plutôt bien d'ailleurs. Pas plus. Il la méprise la grande avec son short de pouf et ses gros nichons. Ne proteste pas ! Je suis une professionnelle... Une ex... Une ancienne pute quoi ! Papa Brejoux il m'a, comme disent les braves gens, sorti du ruisseau ou du caniveau puisque je faisais le trottoir. Bon, je sais que ça fait très roman photo mais c'est la vérité. Là, ce soir, tu vois, je te fais ce que je sais faire de mieux. Comme t'es malheureux comme les pierres moi tout ce que je peux te filer c'est ma chaleur. Sous mes airs de fille froide je cache un corps de vraie mère-poule. Ce que j'aime ce sont les câlins. Caresse-moi ! Tu as de belles mains... » Elle prenait mes mains et les guidait sous le coton de son Marcel. Ce fut tendre. »

CHAP.16 code acratopège, Mélenchon, mélange d’Hugo Victor et d’Hugo Chavez, Montebourg, l’Evo Morales de la Bresse, 1 monarchie républicaine proche de l'asile de fous !
CHAP.16 code acratopège, Mélenchon, mélange d’Hugo Victor et d’Hugo Chavez, Montebourg, l’Evo Morales de la Bresse, 1 monarchie républicaine proche de l'asile de fous !

J’ai toujours eu un faible pour Houellebecq.

 

« Dans son roman La Carte et le territoire (2010), Michel Houellebecq prêtait à son personnage central, le plasticien à succès Jed Martin, le projet de constituer, via le médium photographique, « un catalogue exhaustif des objets de fabrication humaine à l’âge industriel ». Michel Houellebecq, on le sait – notamment depuis qu’il a exposé ses clichés il y a deux ans, à Paris (Before landing) –, pratique lui aussi, depuis plusieurs décennies, la photographie. Son ambition n’a certes pas l’ampleur de celle qui anime Jed Martin, mais leurs deux gestes se rejoignent néanmoins dans l’intention de dire le monde, tel qu’il est, tel qu’ils le voient et le ressentent – « Et c’est cela que nous devons atteindre / Si nous voulons parler du monde / Simplement parler du monde », écrit Michel Houellebecq dans le recueil Le Sens du combat (1996). Ainsi, la volonté d'établir le constat du monde où nous vivons, qui est l’une des lignes de force de ses écrits, romans ou poèmes, constitue-elle également le moteur de Michel Houellebecq, photographe – lui, préfère l’expression « producteur d’images », car, explique-t-il, « un photographe tente de capturer le réel, alors que moi, j’y recherche mes obsessions ou mes rêveries »

 

« On aurait préféré que l'événement se tienne à l'espace culturel Auchan de Mimizan. Mais c'est le Palais de Tokyo, haut lieu de la coolitude intégrée, qui accueille notre grand écrivain de la misère sexuelle et de la mélancolie consumériste. Reprenant le titre d'un de ses premiers livres, « Rester vivant » n'est pas une expo sur Houellebecq, mais une expo signée Houellebecq, un circuit touristique de ses obsessions.

 

Il en a réalisé toutes les photos, choisi toutes les teintes de gris. Et comme dans un voyage « all inclusive », le plaisir ne repose pas tant sur la surprise que sur l'impression de trouver ce qu'on attend. « Il est temps de faire vos jeux », annonce une bannière.

 

Ode à son corgi disparu

 

Entre paysages d'autoroute, érotisme soft et collection de dessous de table, ses lecteurs se sentent chez eux. Au lieu des stars cyniques de ses romans, Jeff Koons, Damien Hirst, l'auteur a invité des artistes moins populaires, dont Robert Combas, dans un cruel autoportrait de l'artiste en futur ringard.

 

Mais l'acmé lyrique de l'exposition, c'est Clément qui l'occupe, son corgi disparu en 2011, à qui Iggy Pop dédie un poème. A la dernière salle, ce photomontage qui donne peut-être la clé : « Nous habitons l'absence. » Présent partout et visible nulle part : avec ce parcours aux allures de parc à thème, Houellebecq réalise en somme le programme de Flaubert.

 

« Dans ma main droite le titre du petit bouquin m'étonnait : « Extension du Domaine de la lutte », ça sonnait comme du pur jus d'intello post-soixante-huitard non révisé, prétentiard. Si je l'ai ouvert c'est qu'il était édité par Maurice Nadeau. J'ai toujours eu un faible pour Nadeau.

 

« Au métro Sèvres-Babylone, j'ai vu un graffiti étrange : « Dieu a voulu des inégalités pas des injustices » disait l'inscription. Je me suis demandé qui était cette personne si bien informée des desseins de Dieu. »

 

Ce Houellebecq m'avait dérangé. Il m'énervait même si son style atone, minimal, s'élevait parfois jusqu'à devenir Bovien. Son Tisserand, l'un de ses personnages, venait de détruire mon postulat de la laideur. Ce type « dont le problème - le fondement de sa personnalité, en fait - c'est qu'il est très laid. Tellement laid que son aspect rebute les femmes, et qu'il ne réussit pas à coucher avec elles. Il essaie de toutes ses forces, ça ne marche pas. Simplement elles ne veulent pas de lui… » Ce type grotesque, lamentable, j'avais envie de tirer la chasse d'eau sur lui mais je ne pouvais pas. Que pouvait-il faire ce laid, en dehors de se résigner, d'épouser une moche, d'aller aux putes ou de devenir riche ?

Le système présidentiel monarchique français « rend fou », comme le diagnostique Daniel Cohn-Bendit qui prétend en être préservé. Pourtant, il avoue regretter de ne pas avoir participé par le passé aux primaires de toute la gauche. C’est bien la preuve que la folie est partout, et que la Ve République ressemble à cet asile dont les fous ont pris le contrôle, ce qui implique qu’on doit veiller comme des malades aux contre feux, aux « contre fous »!

 

 

Victoire des Bleus, défaite des Le Pen et Mélenchon par Bruno Roger-Petit

 

La victoire de la France face à l'Allemagne dans l'Euro provoque un moment de communion populaire que seul le football procure. Et comme tout est politique, cette victoire des Bleus et de Griezmann est aussi une défaite pour les archaïques et réacs de tous bords, de Le Pen à Mélenchon.

 

Tout est politique. Même le France-Allemagne de cet Euro 2016. Oui, ce match est un événement de portée politique majeure. Pas seulement parce que François Hollande s’affiche à chaque match des Bleus, non, cela va bien au-delà. En vérité, cette victoire contre l’Allemagne, ce moment où le football est roi, ne signe pas seulement la victoire de Griezmann et des Bleus, il signe aussi la défaite des Le Pen, Mélenchon, et autres archaïques de tous horizons, de gauche comme de droite, qui détestent le football qui rassemble.

 

On reprend, d’un point de vue politique, ce France-Allemagne de légende.

 

Nous sommes jeudi soir, le match est à peine terminé que déjà sur iTélé, Pierre-Louis Basse, la grande voix du foot des années Europe 1, en tire la conclusion politique qui s’impose. "Ce sont quand même des moments de fraternité chouette. On pourrait le dire", commence-t-il. Et de poursuivre, face à un interlocuteur qui s’étonne de cette sortie qui, d’un coup, associe football et politique, Griezmann et sociologie: "La politique elle nous rattrape toujours l’extrême droite par exemple, qui revendique ne pas aimer cet euro, on le comprend, parce que ces moments de fraternité, c’est fort. Des Irlandais qui boivent des coups avec des Italiens, c’est fort. C’est pas la guerre qu’on veut, c’est vivre ensemble, avec toutes nos différences". On salue ici le propos de Pierre-Louis Basse, qui situe impeccablement la dimension politique du football. Dans la société. Au cœur de la société. Et qui dit la vérité des heures que nous sommes en train de vivre, à travers l’épopée des Bleus de Didier Deschamps dans cet Euro.

 

"Une revendication sociale"

 

Arrigo Sacchi, le grand entraîneur du Milan AC et de la Squadra des années 90, eut un jour un mot formidable pour dire le rôle politique du football. "Le foot est une revendication sociale". Il entendait ainsi signifier que ce sport relève de l’identification, quel que soit le niveau et l’échelle où il est pratiqué. L’amateur de football projette son identité personnelle dans une identité collective, qui transcende les individus. L’histoire du football français, par exemple, en porte la marque. Clubs des villes communistes, avec Le Havre AC ou le Saint-Etienne des années Manufrance et Sanguedolce. Clubs des curés, avec l’AJ Auxerre et son stade qui ne s’appelle pas Abbé Deschamps par hasard. Club de l’industrie automobile, avec le FC Sochaux des Peugeot, dont l’emblème est un lion semblable à celui de la marque. Et l’on pourrait ainsi multiplier les références, en France où ailleurs, qui valide l’axiome de Sacchi.

 

Chaque fois qu’il faut fédérer une communauté, lui donner corps, rassembler et unir, on invente un club de football. Nécessairement, les équipes nationales n’échappent pas à ce phénomène. Et mieux encore, elles en constituent le climax. Le football ,c’est comme la Nation de Jaurès, c’est aussi le dernier des pauvres, ce qui rassemble encore quand on se sent exclu de tout.

 

Plus que la France Black-Blanc-Beur

 

Il fallait voir, ce jeudi soir, la foule venue sur les Champs-Elysées célébrer la victoire des Bleus, ce formidable rassemblement populaire dépassant les antagonismes, sans distinction de classe, d’origine, de culture et de couleur. C’était plus que la France Black-Blanc-Beur, la France de toutes les France. Et tout cela grâce à deux buts de Griezmann, deux arrêts de Lloris, un centre de Pogba, la hargne de Sissoko et une victoire contre l’ennemi héréditaire en football, l’Allemagne, terrassée à l'image de son géant gardien de but Neuer. Il n’y a que le football pour offrir de tels rassemblements populaires, de ces moments de communion fraternelle transcendant tous les clivages, toutes les oppositions, toutes les haines. C’est peu. Et c’est beaucoup. C’est ce qu’avait compris et traduit aussi un autre grand nom de l’histoire du football, Bill Shankly, qui disait: "le football n’est pas une question de vie et de mort, c’est bien plus important que cela".

 

Rédigeant ces lignes, on sait que l’on s’expose à la récrimination habituelle, cette sempiternelle rengaine des hostiles à la vertu fédératrice du football, qui rabâcheront, derrière les Finkielkraut et Zemmour, les Le Pen et les Dupont-Aignan, les Mélenchon et Nuit debout, que la France unie 2016 de Griezmann est une illusion, comme l’était la France Black-Blanc-Beur de 1998. Sauf que ce n’est pas le sujet. Il est des illusions nécessaires à la cohésion nationale, et le football est l’un de ces derniers vecteurs encore dispensateurs de vivre ensemble. « La revendication sociale », encore et encore. L’envie de vivre ensemble, encore et toujours. L’envie de descendre dans la rue pour une autre cause qu’un deuil national suite à des attentats ou des luttes contre un projet de loi porté par Manuel Valls. Célébrer la victoire contre l’Allemagne en demi-finale de l’Euro, c’est aussi affirmer, malgré tout, la volonté de vivre ensemble. De partager. De communier.

 

C’est l’époque, les grands moments de communion nationale ne sont plus inspirés par le souvenir du sacre de Reims ou le récit de la Fête de la fédération mais par une victoire de l’équipe de France contre l’Allemagne. Oui, c’est populaire, totalement populaire, absolument populaire, mais cela ne mérite ni mépris, ni opprobre.

 

Voilà pourquoi les identitaires n’aiment pas le football. Les souverainistes non plus. Les nationalistes encore moins. Et voilà aussi pourquoi à l’extrême gauche, on ne l’aime pas non plus. Les communistes aimaient et aiment encore le football, mais pas les mélenchonistes et les militants les plus farouches des gauches de la gauche, la rupture culturelle mérite d’être notée. Idem pour certains écologistes qui continuent de dénoncer le football, royaume de l’argent fou et des fausses valeurs, sans prendre en considération sa part de revendication sociale.

 

Ces personnes qui fêtent Knysna

 

Pour tous ces courants, le football est un ennemi parce que les valeurs qu’il emporte vont à rebours de ce que souhaitent ceux qui, à droite et à l’extrême droite, à gauche et à l’extrême gauche, jugent qu’il est utile à leur combat d’entretenir les oppositions et les divisions, les antagonismes et les ostracismes, les rancœurs et les haines. Ceux-là, le football ne les intéresse que dans la mesure où il sert leur dessein. Quand il génère des polémiques à n’en plus finir, divisant et clivant à l’infini, il est formidable. Mais quand il rassemble, c’est le drame. Plutôt Benzema que Griezmann. Plutôt Nasri que Pogba. Plutôt Ribéry que Giroud.

 

Voilà pourquoi Marine Le Pen et Eric Zemmour, Alain Finkielkraut et Michel Onfray, chacun pour la défense de leur chapelle respective, préféreront toujours une tragédie semblable à celle de Knysna, le naufrage de la Coupe du Monde 2010, à une victoire de l’équipe de France contre l’Allemagne dans l’Euro 2016, ce grand moment de l’histoire du sport français.

 

Knysna, Ribéry et Evra à la dérive, Domenech à la ramasse, c’était formidable, qui permettait aux uns de dénoncer les ravages politiques et culturels engendrés par l’immigration, les petits caïds, les voyous, l’insécurité culturelle, et aux autres de stigmatiser les milliardaires mal élevés du football, le foot opium du peuple, la sous culture qui abrutit les masses… Divisons, divisons, il en restera toujours quelque chose…

 

Avec le France-Allemagne de cet Euro 2016 se clôt une décennie de malheurs et de heurts autour des Bleus, prétexte à tous les déchaînements possibles des mélancolies françaises. Pour tous ces gens-là, archaïques et réactionnaires de tous horizons, le génial Griezmann, le probable successeur de Kopa, Platini et Zidane est une malédiction. Les Français peuvent encore s’aimer grâce au football. Que la défaite est cruelle...

CHAP.16 code acratopège, Mélenchon, mélange d’Hugo Victor et d’Hugo Chavez, Montebourg, l’Evo Morales de la Bresse, 1 monarchie républicaine proche de l'asile de fous !
CHAP.16 code acratopège, Mélenchon, mélange d’Hugo Victor et d’Hugo Chavez, Montebourg, l’Evo Morales de la Bresse, 1 monarchie républicaine proche de l'asile de fous !

Tereza, elle, n'est pas une grande fan de football. Photographe venue travailler au pair à Paris il y a quelques mois, elle a tout de même suivi la brève aventure française des siens dans les bars de la rue Oberkampf, où les Tchèques installés à Paris se retrouvent régulièrement. Surtout, avec l'arrivée en masse de touristes et de supporters étrangers, elle a découvert une nouvelle facette de la capitale française, une ville dont elle n'attendait rien de spécial, mais qui ne cesse de la surprendre et de la fasciner. Cet amour naissant, les clichés sur les Français et notamment les Parisiens, mais aussi la passion locale pour les grèves et les mouvements sociaux qu'elle n'attendait pas si puissante, la jeune femme revient pour nous sur son Euro, principalement passé à découvrir un pays où elle a décidé de rester.

Un préfet multipropriétaire logé en HLM à Puteaux

 

« Comment expliquer qu’un haut fonctionnaire, propriétaire de dix appartements et déclarant plus de 190 000 euros de revenus annuels, ait obtenu un logement social de trois pièces appartenant à l’Office public de l’habitat [OPH] de Puteaux ? » Christophe Greber, l’infatigable opposant (Modem) à la maire (Les Républicains) de la cité des Hauts-de-Seine, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, également présidente de l’office public HLM de la ville, a posé franchement la question, mardi 5 juillet, en conseil municipal.

 

Le haut fonctionnaire en question est le préfet Alain Gardère, 59 ans, proche de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, ex-directeur de cabinet adjoint de Claude Guéant au ministère de l’intérieur, directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), organisme de contrôle de ces entreprises, jusqu’à sa mise en examen, en janvier, pour « corruption passive », « prise illégale d’intérêts », « recel d’abus de biens sociaux » et « détournement de fonds publics ».

 

Selon un article publié, le 30 juin, par Mediapart, M. Gardère jouirait d’un salaire net mensuel de 9 800 euros, d’une prime annuelle de 18 000 euros et de 55 000 euros de revenus fonciers, qui le placent largement au-dessus des plafonds de ressources ouvrant droit à un logement social.

 

L’appartement en cause, de 75 m2, avec un loyer de 2 000 euros, est l’un des treize logements sociaux sur 65 au total d’un ensemble flambant neuf, aux allures un peu kitsch, style Disney, du tout nouveau quartier du Théâtre, à Puteaux.

 

« Aucun avantage économique »

 

Selon le cabinet du maire, il s’agit d’une construction financée par un prêt locatif social (PLS), de gamme plutôt haute dans la complexe hiérarchie des logements sociaux, auquel a été appliqué le surloyer maximal. Mais le plafond de ressources exigé en PLS, dans ce secteur géographique, ne dépasse pas 45 000 euros par an pour un couple, et il doit être respecté à l’entrée dans les lieux, le surloyer ne pouvant s’appliquer qu’à un locataire déjà en place, dont les ressources ont progressé au fil des ans et outrepassent les plafonds.

 

Le code de la construction stipule, en outre, que l’attribution d’un HLM ne peut se faire à une personne déjà propriétaire d’un logement correspondant à ses besoins. « Mon client, M. Gardère, a perdu son logement de fonction et, avec ce nouveau logement, ne bénéficie d’aucun avantage économique, puisque son loyer est même légèrement au-dessus de celui du marché privé dans cette ville », précise son avocat, Me Jean Veil.

 

« De nombreux candidats ont refusé cet appartement, précise le cabinet du maire. Il a été finalement attribué par une commission où siègent des représentants de la préfecture des Hauts-de-Seine, et sur le contingent préfectoral. » Dans un communiqué, la préfecture des Hauts-de-Seine a répondu, vendredi 8 juillet, que « M. Gardère n’a jamais figuré sur les listes d’allocataires proposés par les services de l’Etat, qu’il s’agisse des publics prioritaires ou des fonctionnaires, sur le contingent préfectoral relevant de l’OPH de Puteaux ».

 

« Totalement inacceptable »

 

Mardi, en conseil municipal, Mme Ceccaldi-Raynaud – elle aussi fidèle de Nicolas Sarkozy – s’est retranchée derrière le récent rapport, de mars, de l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols), qui critique plusieurs attributions irrégulières de logements sociaux, mais, a-t-elle plaidé, pas celle-ci. Or, l’Ancols a examiné les attributions de 2009 à 2013, pas de 2014, année qui a vu exaucée la demande de M. Gardère.

 

La ministre du logement et de l’habitat durable, Emmanuelle Cosse, a vivement réagi : « Cette situation, qui déroge aux principes et aux règles d’attribution des logements sociaux, est totalement inacceptable. Toute la lumière devra être faite sur les conditions dans lesquelles elle est intervenue et les responsabilités en cause. J’y veillerai personnellement. »

 

Depuis sa création, le 1er janvier 2015, l’Ancols – aux pouvoirs renforcés par rapport à l’ancienne Miilos (Mission interministérielle d’inspection du logement social) – peut suggérer au ministre diverses sanctions. Vendredi, le préfet des Hauts-de-Seine a demandé « à la maire de Puteaux, en qualité de présidente de l’OPH, de prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette situation »

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