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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 08:00
CHAP.16 code acratopège, Alain Juppé est «un handicapé des rapports humains. C’est un être solitaire. » selon son fils Laurent

« L’amour, c’est comme les oreillons, plus on l’attrape tard, plus c’est grave. »

 

Affection, les deux sens, nous disons je suis tombé malade, il est tombé amoureux. Mon état est stationnaire, un entre-deux tendu, sans fièvre, jaloux, je baigne dans mon imaginaire, n'espère aucune rémission.

 

Elle peuple mes rêves, les hante, les illumine, les irradie, je suis fou d'elle à  perpète...

 

Plan séquence, elle est face à moi.

 

Nous déjeunons ensemble, à sa demande.

 

« Mon père […] me disait que voir ses propres mains dans un rêve était excessivement rare. J’étais sûre de pouvoir y arriver, à condition de me concentrer […] l’invasion de mes propres rêves figurait en bonne place sur ma liste des choses impossibles qu’il faut un jour accomplir. »

 

« … Il m’est alors apparu que, sans aucun doute, notre réalité éclipse parfois nos propres rêves. »

 

« - Mais vos paroles, d’où venaient-elles ?

 

- J’étais persuadée de les cueillir dans l’air ambiant. »

 

« Ce n’était pas facile d’écrire sur rien. »

 

« Ouais, je n’avais pas d’amoureux pour la saint-Valentin, donc le cow-boy avait sans doute raison. Quand on n’a pas de Valentin, n’importe qui l’est potentiellement. Notion que j’ai décidé de garder pour moi, de crainte d’être obligée de passer la journée à coller des cœurs de dentelle sur du papier à dessin rouge, à envoyer de par le vaste monde. »

 

« Puis il y a ces textes où l’auteur semble infuser une énergie vitale dans les mots tandis que le lecteur est secoué comme dans une machine à laver. , essoré et suspendu pour le séchage. »

 

« J’ai toujours détesté l’inachevé. Les phrases qui restent en suspens, les paquets que l’on ouvre pas ou un personnage qui, inexplicablement, disparaît, comme un drap solitaire sur un fil à linge avant l’orage, qui reste à clapoter dans le vent jusqu’à ce que le vent l’emporte et qu’il devienne la peau d’un fantôme ou la tente d’un enfant. »

 

Patti Smith

 

Comme un parfum mauriacien chez les Juppé

 

Laurent Juppé dévoile que son père est «un handicapé des rapports humains. C’est un être solitaire. Les amis, ce n’est pas important pour lui. La famille, si. Je lui ai présenté certains de mes amis mais il ne s’en souvient pas. Il ne se souvient déjà pas des siens».

 

Sa fille Marion évoque ses relations difficiles. «Il ne laisse pas de places aux autres, il n’écoute pas, même en famille. (…) J’ai l’impression de n’avoir reçu aucune affection de mon père dans l’enfance. L’impression d’avoir eu un père trop froid, trop absent, super-rigide, qui n’était pas intéressé par les enfants, même si je suis persuadée qu’il m’a aimée», a-t-elle confié dans l’ouvrage de Tchakaloff. Elle nuance ensuite : «Après réflexion, je peux dire qu’en fait, mon père a vraiment essayé d’être présent au cours de ma jeunesse, mais moi, j’étais dans l’opposition à l’autorité forte qu’il incarnait».

 

Stéphane Le Foll, contre vents et marasme

 

 

Ami d’un président discrédité, porte-parole d’un gouvernement enlisé, ministre d’une agriculture sinistrée… Avec un tel fardeau, d’autres auraient déjà quitté le navire. Lui tient bon et reste fidèle à François Hollande.

 

« Jusqu’à ce moment-là, il faut bien l’admettre, on était un peu déçu. La conversation roulait son flot tranquille et Stéphane Le Foll était aussi aimable et zen qu’un moine bouddhiste sous Tranxène. Loin de sa réputation de grognon ascendant éruptif. Naguère, lorsqu’il n’était que le zélé directeur de cabinet de François Hollande, qui n’était lui-même que le premier secrétaire du Parti socialiste, il était le préposé officiel aux soufflantes « droit dans les bronches » contre les journalistes ayant écrit un mot qui avait déplu. Il était aussi l’homme qui disait « non » quand Hollande disait « peut-être » à celui qui voulait une bonne place sur une liste électorale. Le type carré, doté de tous les angles droits qui manquaient à son patron pour faire le sale boulot. Rue de Solférino, on le surnommait alors « le pitbull ». Cela aurait pu être pire : au moins, il n’a jamais été considéré comme le toutou de son maître.

 

En bras de chemise, face aux agriculteurs en colère

 

Bref, c’est donc au bout d’une demi-heure d’échanges, alors qu’on lui a reparlé du 21 février quand une poignée de militants du syndicat des Jeunes agriculteurs sont venus faire la claque devant sa maison du Mans, un dimanche soir, vers 19 h 30. Stéphane Le Foll a immédiatement cessé de regarder le potager et les ruches du jardin du ministère de l’agriculture d’un air distrait. La machine à grogner s’est enfin remise en route, avec la vibrante puissance d’un tracteur, engin dont il a toute une série de répliques miniatures en plastique sur son bureau de ministre.

« Ces gars devant chez moi, je n’ai toujours pas digéré : ils viennent à mon domicile, entrent presque dans ma maison, accrochent un pendu, pour dire que je tue l’agriculture. Alors oui, je me suis fâché ! Je suis sorti, seul, et j’ai arraché le pendu. Après, on a parlé. » Il n’a pas encore dégluti, non plus, l’absence de solidarité des médias comme de ses collègues : « Les journalistes trouvent ça rigolo. Moi, ça ne me fait pas rire du tout. Un truc comme ça, ça peut déborder. Il n’y a pas un politique, non plus, qui a pris la peine de me soutenir. C’est comme ça. »

 

Emmanuel Macron monte une marche 

 

« C’est la plus forte transgression du quinquennat. Mercredi 6 avril, Emmanuel Macron a profité d’une rencontre citoyenne à Amiens, la ville qui l’a vu naître, pour annoncer le lancement d’un nouveau mouvement politique baptisé En marche ! Construit à partir d’un site Internet, dévoilé en direct sur la plate-forme Dailymotion, ce nouveau mouvement vise à fédérer le plus largement possible, au-delà du clivage gauche-droite.

 

En pratique, il sera possible d’adhérer à En marche !, tout en restant membre d’un parti républicain comme le PS ou LR. Objectif proclamé du ministre de l’économie, encore inconnu des Français il y a deux ans et qui joue à fond la carte de la rénovation : « Refonder par le bas, avoir des idées neuves et construire la majorité sur ces idées neuves pour le pays. » En bref, bâtir « quelque chose de nouveau ».

 

 

Macron a lancé le compte à rebours de la rupture avec Valls 

 

« Macron est en marche, mais vers quoi est-il en route? Sur sa route, il y aura du move, de l'aventure dans le movie, une vie de roots. D’autant qu’il se lance dans un périple qui repose d’abord et avant tout sur la bataille de l’opinion, rançon de l’aventure politique qui s’accomplit hors des sentiers battus de la politique traditionnelle.

 

Depuis qu’En Marche a été lancé, l’interrogation sur les pensées et arrières-pensées d’Emmanuel Macron est l’objet de toutes les supputations. Qu’En Marche soit un acte d’émancipation vis-à-vis de Manuel Valls, c’est acquis. Mais vis-à-vis de François Hollande? Macron le sert-il? Le dessert-il? Est-il Octave vengeant César ou Brutus s’apprêtant à la poignarder? Peu importe ces supputations en vérité. C’est la pratique des prochaines semaines qui dira la vérité Macron, et pour qui veut bien le voir, la stratégie Macron, elle, est assez limpide.

 

La question cruciale est la suivante: quand (et non pas faut-il) rompre avec Manuel Valls de manière nette, franche et définitive en quittant le gouvernement pour passer à autre chose? Ces derniers jours, dans le cœur décisionnaire de la Macronie, la question a été débattue, de telle manière qu’elle est passée du stade d’hypothèse à celle de certitude. Pour accomplir son destin, porter les espoirs qu’il lève, incarner le renouveau, le ministre devra accomplir un acte de violence qui le consacrera. Manuel Valls est le bouc émissaire girardien idéal, puisque désormais tout oppose les deux hommes. La culture. Le tempérament. La philosophie. Le spirituel. Le tellurique. Un proche du ministre est même capable de confier, sous le sceau du secret : « Macron va faire une Sarkozy à Valls ». Bien. Pourquoi pas? »

 

Ce que Hollande veut vraiment faire de Macron

 

« Quiconque voudra savoir ce qu'est la gourmandise lorsqu'elle confine à la jouissance devra désormais se reporter – pour le son et l'image – à ce moment du sommet franco-allemand de Metz, le 7 avril 2016, au cours duquel François Hollande a commenté la création par Emmanuel Macron, la veille à Amiens, d'un mouvement sortant des sentiers battus de la politique. Ce fut court mais intense. Étonnement feint, phrases à double détente, fausse retenue, jeux de regards amusés avec l'intéressé, le tout sous couvert d'une banalisation apparente de l'événement: dans le genre, on a rarement fait mieux et il y avait longtemps, en tous cas, qu'on n'avait pas vu le Président dans un pareil état.

 

Tout cela dit un tempérament et une manière de faire. François Hollande est joueur. Quand il lance la balle, il adore que d'autres viennent courir après elle, surtout si c'est pour la lui rapporter illico. Dans le langage des signes qui est celui de la politique, il voulait accréditer l'idée que sa candidature en 2017 est désormais une évidence. Comme celle-ci précisément ne l'est pas, il fallait que d'autres fassent le travail à sa place. De ce point de vue, Emmanuel Macron est un parfait complice.

 

«En marche!» montre que ça marche ou tout au moins, que ça peut marcher. Ceux qui, plus tard, écriront la chronique des dernières aventures présidentielles de François Hollande, noteront sans doute que tout cela a commencé avec le discours d'Amiens et le commentaire de Metz. Rien ne garantit que cette opération en deux temps ait l'effet escompté par ceux qui l'ont initiée. Au moins signale-t-elle une intention. Ce qui, dans le contexte, n'est pas rien! »

 

L’Elysée et Matignon préoccupés par la persistance des manifestations de jeunes 

 

« L’exécutif a-t-il pris l’exacte mesure de la protestation de la jeunesse, sous toutes ses formes ? Il n’est pas certain que la voie choisie, somme toute classique, et présentée comme celle de « l’écoute » et du « dialogue », suffise à apaiser celle-ci. Après que la mobilisation a semblé quelque peu décroître, mardi 5 avril, au regard des précédentes journées de manifestations, le gouvernement peut certes espérer une issue. Mais les tensions persistantes en marge des cortèges, et surtout le développement du mouvement Nuit debout, à Paris comme en province, sont vus comme de sérieuses menaces par le chef de l’Etat.

 

« On ne jauge la mobilisation pas au sens quantitatif du terme, explique-t-on à l’Elysée. Mais quand les jeunes se mobilisent et s’expriment, quel que soit leur nombre, on y prête toujours une oreille attentive, car la jeunesse est au cœur du quinquennat de François Hollande. On se dit qu’il faut toujours respecter, écouter, dialoguer. » Ce que se sont employés à faire les ministres de l’éducation nationale, de la jeunesse et du travail, Najat Vallaud-Belkacem, Patrick Kanner et Myriam El Khomri, en recevant tour à tour l’UNEF, la FAGE et les organisations lycéennes (SGL, UNL, FIDL) et de jeunesse (MRJC, JOC).

 

M. Hollande l’a rappelé, mercredi, lors du conseil des ministres : « Il faut que le gouvernement dialogue avec les jeunes et que les manifestations se passent bien, ce qui est le cas dans l’ensemble »

 

 

Nuit debout ou En Marche de Macron: quel avenir pour la gauche?

 

« Entre Nuit debout et En Marche, les gauches sont de plus en plus Lacan. Ce qu’elles disent la démasquent. D’un côté, le rassemblement initié et encadré par divers organisations des gauches de la gauche, qui occupe chaque soir la place de la République à Paris depuis le 31 mars dernier. De l’autre, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie qui lance le mouvement En Marche, entamant ainsi un périple dont personne ne peut dire encore quel est le but. Hollande 2017? Macron 2017? Ou 2022? Nous verrons bien.

 

Le fait est que le naming des deux événements dit l’époque que traverse la gauche. Nuit debout et En Marche portent le clivage, pour ne pas dire l’opposition, entre deux visions du progrès et de l’idéal humaniste.

 

Un passage place de la République, après 19 heures, et quelques incursions sur Périscope suffisent à caractériser Nuit debout. « Il se passe quelque chose » diagnostiquent les observateurs bienveillants de l’affaire. Sauf qu’en vérité, il ne se passe pas grand-chose. Nuit debout, c’est la convocation immobile des idéaux de la gauche révoltée. Il faut voir les prises de parole des uns et des autres, place de la République, pour ce qu’elles sont : une madeleine de Proust des années 70.

 

Les intervenants dénoncent l’oligarchie, la banque, l’argent, les ventes d’armes, le mal-logement, les médias, la police, la pollution, les élus et les médias… Liste non-exhaustive. A entendre les uns et les autres, on se souvient des lectures du Libération ou de La Gueule ouverte des années Pompidou et Giscard. Le fil conducteur des interventions spontanées révèle cependant une défiance considérable envers la démocratie représentative, qui ne serait pas « la vraie » démocratie. Cette défiance étant parfois, pour ne pas dire souvent, alimenté par un sentiment complotiste partagé par bien des participants. Ce mercredi soir, par exemple, une oratrice s’interrogeait sur le silence qui entoure les ventes d’armes de la France dans le monde. « Pourquoi les médias n’en parlent-ils pas ? », lançait-elle aux quelques centaines personnes rassemblées là. »

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