Souvenirs, souvenirs… titre phare du deuxième disque de Johnny Hallyday en 1960 et son premier grand succès…
Souvenir donc, lors d’un colloque des œnologues de Bordeaux, animé par Patrick Léon l’ancien Dr technique de Mouton-Rothschild, du bal de petits coqs du marketing, shootés à l’ego, ratiches acérées, morgue à la boutonnière, visionnaires auto-proclamés qui allaient tout révolutionner dans le monde du vin grâce à leur grande maîtrise des outils marketing.
Pas moyen de leur faire lâcher le micro, tout pour leur gueule, les portes dorées du monde du vin s’ouvraient grandes à eux, ils allaient évangéliser les crétins du vin.
La ruée vers l’or donc !
Vendre à prix d’or des services clé en main forme nouvelle de l’effet peau de lapin.
Une décennie après que sont-ils devenus ?
Portés disparus, perdus de vue, sortis des radars, reconvertis, en cure de modestie sans doute, engloutis par la dure réalité du monde du vin français. Bien sûr, du côté de la perfide Albion continue de sévir ce cher Robert Joseph qui psalmodie les mêmes antiennes depuis plus d’une décennie. Dis-moi la main qui te nourrit et je pourrai évaluer ta crédibilité avant de raquer...
Et puis bien sûr subsistent les éclaireurs de marché, ceux qui savent manier les chiffres, les panels, les beaux outils du marketing.
Parmi eux La Wine Intelligence basée au 109 Maltings Place, 169 Tower Bridge Road, London SE1 3LJ, Royaume-Uni qui sur sa page d’accueil donne le ton « As an international team of market researchers and strategy consultants, we are known for being curious, flexible, rigorous and honest. We are also known for loving wine. Read more about what we do. Take a look at some of our work, see what our clients are saying about us and see who we work with…»
Le 15 mars à Prowein Lulie Halstead, directrice de Wine Intelligence, a présenté les 6 tendances émergentes dans l’univers de la consommation permettant dans l’univers du vin.
De quoi donner des idées aux marketeurs du monde du vin nous dit Marion Sepeau Ivaldi sur Vitisphère.
Sans ironiser, il faut qu’ils n’en aient guère des idées pour s’en remettre à un tel tissu de lieux communs.
Je sais ça fait frétiller les jeunes gogos des écoles de commerce, ils se voient déjà, comme leurs prédécesseurs de l’estrade des années 2000, révolutionner le monde compassé du vin. À eux les start-up, les applications, les innovations… Vive la canette ! Être ou ne pas être le Nespresso du vin !
Bis repetita placent !
Lisez-moi bien, je ne suis pas en train d’écrire que ces tendances n’existent pas dans l’univers des boissons, bien au contraire elles sont là et bien là mais à qui fera-t-on croire qu’elles sont des innovations qui vont révolutionner la part du marché du vin qui chalute dans les allées de la GD.
L’appauvrir, sans nul doute, le vin n’est ici qu’un minerai que l’on peut sourcer dans les bassins de production les plus attractifs en terme de prix.
La vigne française voguant vers le tout AOP-IGP ne me semble guère armée pour entrer dans ce monde impitoyable où la forme du flacon, sa customisation, par exemple, est la source de la valeur.
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Comment innover dans le marketing du vin ? La Wine Intelligence a identifié six tendances pour inspirer les visiteurs de Prowein.
La customisation
Déjà présente dans le mode du prêt-à-porter et notamment des chaussures, la customisation répond à un besoin de personnalisation du consommateur. Il s’agit de créer des produits uniques à l’image de l’acheteur. Certaines entreprises l’ont bien compris et proposent déjà de réaliser des étiquettes portant l’identité du client.
La transparence
Il s’agit de donner un message transparent au consommateur, notamment sur les prix. Disposant de moyens d’information démultipliés grâce aux mobiles, le consommateur peut désormais les comparer. La transparence s’applique également à la traçabilité ainsi qu’à l’information sur les conditions de transport et de conservation.
Le bien-être
Le bien-être n’est pas seulement l’état physique mais aussi social. Les consommateurs sont en recherche d’une vie équilibrée, ce qui veut dire mesurée, sans concessions sur les moments de décontraction et de convivialité. De nombreux produits alimentaires illustrent cette tendance comme la bière aromatisée au thé.
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