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28 février 2016 7 28 /02 /février /2016 08:00
ean-Baptiste Talbourdet-Napoleone/M Le magazine du Monde d'après Julien Daniel/Myop

ean-Baptiste Talbourdet-Napoleone/M Le magazine du Monde d'après Julien Daniel/Myop

JPK, dans Outre-Terre rapporte que lorsqu’elle reviendra, dans les années 1990, faire un pèlerinage au château familial de Friedrichstein, la comtesse Marion-Dönhoff, grande dame originaire de Prusse-Orientale qui deviendra une figure allemande de premier plan en devenant directrice du quotidien Die Zeist, constatera que celui-ci avait entièrement disparu, « avalé par la terre », selon ses propres mots.

 

Au moment de l’arrivée des Soviétiques en 1945, assiégée dans son château de Friedrichstein, elle s’était enfuie à cheval pour parvenir à l’Ouest après un périple semé d’embuches de deux mille kilomètres.

 

Dans son livre de souvenirs elle posait la vraie question : « Peut-être le plus grand amour réside-t-il en cela : pouvoir aimer sans posséder. »

 

Oui je l’aime sans la posséder, elle le sait c'est inscrit dans mes yeux.

 

Vendredi c’était comme si elle grimpait à nouveau l’escalier de granit du Pavillon des Canaux, irréelle et belle, cheveux à nouveau courts, tient ça rime avec amour.

 

M’en fout de tout… il n'y a qu'elle...

 

 

Cette semaine je me suis penché sur le cas Le Maire, l’avantage avec lui c’est qu’il écrit, il écrit bien avec un réel talent d’écrivain, mais la lecture de ses œuvres chez Gallimard permet de percer l’armure de sa communication bien huilée.

 

Qui plus est je l’ai vu pratiquer au 78 rue de Varenne.

 

Jours de Pouvoir chez Gallimard

 

Le 18 novembre 2010

 

« Au conseil de la FNSEA, dans le VIIIe arrondissement de Paris, je mesure combien ma reconduction est appréciée par le monde agricole. Un centaine de représentants de toute la France sont là. Chacun, avant de prendre la parole, se dit soulagé du choix du Président et du Premier Ministre, parle de bonne nouvelle puis avance ses questions. Ils sont loin les premiers mois de mon mandat, quand les paysans regardaient avec un mélange de méfiance et de consternation la nomination de ce produit de la haute fonction publique tombé dans la politique par le jeu des circonstances, sans racines agricoles sinon ses liens familiaux avec le Gers. La politique a ce don de vous arracher à votre milieu étroit comme une courette pour vous implanter ailleurs, parmi des visages, des mots, des mémoires et des regards différents, qui peu à peu vous deviennent familiers et vous grandissent. »

 

Le 3 décembre 2010

 

« Déjeuner à Matignon avec François Fillon et Dacian Ciolos. Depuis sa nomination comme commissaire européen, que le Président a obtenu de haute lutte à Bruxelles et dans une indifférence générale à paris, je parviens enfin à faire progresser nos idées de régulation des marchés agricoles, en dépit des réticences idéologiques des services de la Commission…

 

… Au passage, on regrettera que la France se donne tant de mal à obtenir les postes les plus visibles à Bruxelles, en négligeant les fonctions secondaires ou techniques, où se préparent pourtant les plus importantes, au nom de principes que nous ne partageons plus. Dacian Ciolos ne cache pas à François Fillon les difficultés de la régulation des marchés en Europe : « Le problème monsieur le Premier Ministre, c’est qu’il est plus difficile de mettre en place de nouveaux instruments que de modifier des instruments existants. Or on a tout libéralisé dans la PAC. Tout. » Il ajoute malicieusement : « Le plus souvent avec l’assentiment du gouvernement français. »

 

« Il reprend : « Alors maintenant que vous voulez avec Bruno remettre de la régulation, forcément c’est compliqué. »

 

Et de prendre l’exemple d’Almunia « …ça ne lui pas de problèmes de voir des cartels dans le secteur du lait, parce que les cartels existent déjà. Mais quand vous demandez que les producteurs puissent mieux s’organiser pour rééquilibrer les rapports de force, ça lui pose un problème ; un sérieux problème. Il refuse. Il dit que c’est une entente illégale. »

 

- C’est surtout du dogmatisme objecte Fillon.

 

- Peut-être mais ce dogmatisme est largement partagé dans le collège des commissaires, répond Ciolos.

 

- Et les Allemands ? On peut s’appuyer sur les Allemands ? s’enquiert le Fillon

 

- Les Allemands, ils veulent avoir une agriculture aussi puissante que la vôtre, monsieur le Premier Ministre, et ils s’en donnent les moyens

 

Le mardi 21 décembre 2010

 

« Xavier Beulin est élu président du syndicat agricole le plus puissant en France, la FNSEA. Depuis des années, la fonction était occupée par un producteur laitier ou un éleveur, tout sauf un céréalier, pour ne pas provoquer de réaction des autres paysans. Par principe, le céréalier est riche et la richesse se porte mal, chez les agriculteurs comme ailleurs. Elle éveille les jalousies ; elle fait pousser des soupirs entendus. Je connais des céréaliers qui ne gagnent pas de quoi finir correctement le mois, mais les fables sont plus fortes que les réalités, et personne ne les croit. Donc si les céréaliers sont riches, ils ne vont pas en plus détenir le pouvoir, ils le laissent aux autres, au moins en apparence. Cette fois la FNSA a enfreint ce principe. Elle y a été encouragé par les qualités de Xavier Beulin, sa réussite, son contact aisé avec les gens, sa vision claire de l’avenir de l’agriculture. »

 

Notre Bruno écrit si bien dans sa lettre « À nos enfants. »

 

« Un après-midi de printemps, de retour d’une foire agricole du pays de Caux, je roulais sur une départementale le long de je ne sais quelle vallée, toute mouillée de vert et ensoleillée. Perdu au milieu des prairies, un pommier au tronc court croulait sous les fleurs blanches. Le clocher d’un village pointait comme une mine de crayon au-dessus de la frondaison des arbres, rassemblant autour de lui des maisons de brique, et plus loin des pavillons beiges, clos par des grilles. Les pavillons en moins, je reconnaissais les villages de mes vacances de Pâques et de la Toussaint, Ry, Charleval, La Feuillie, Fleury-sur-Andelle : dans chaque maison, on aurait pu deviner dans l’ombre Madame Bovary et son front perlant de sueur. Tout était si beau que dans mon souvenir… »

 

Pour lui au temps de sa jeunesse la vie en France était plus douce, ce qui n’est pas tout à fait vrai mais peu importe ce garçon est sincère mais il semble oublier que ce monde brutal a été engendré par les choix, assumés ou non, par sa famille politique… C’est là son talon d’Achille et ce n’est pas son jeunisme militant qui pourra lui tenir lieu de changement radical.

 

Y’a du boy-scout chez Bruno Le Maire

 

« Le slogan à la con est une marque de fabrique de Le Maire »… Et c'est son directeur de campagne qui le dit.

 

Après « Le renouveau, c'est Bruno », arboré sur des tee-shirts multicolores lors de l'élection pour la présidence de l'UMP, les jeunes supporters de Bruno Le Maire ont trouvé un nouveau slogan… sans trop se décarcasser : « La primaire, c'est Le Maire! »

 

Bruno Le Maire, lui président, il s’y voit déjà 

 

« Il est capable de détailler son futur quinquennat minute par minute. Car, il en est sûr, le prochain président de la République, c’est lui. Un aplomb désarmant qui fait dire à ses adversaires que Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite, a pris le melon. »

 

Bruno Le Maire, le rebelle des beaux quartiers 

 

« Il est neuf, il est jeune, mais est-il moderne ? Issu de la droite catho et réac, ce pur produit de l'élite promet de renverser la table. Enquête sur ce vrai-faux rénovateur qui officialise, depuis Vesoul, sa candidature à la primaire de la droite. »

 

Enfin je n’oublie jamais que je suis l’instigateur de l’opération Chartrons :

 

Juppé vu par Bruno dans Jours de Pouvoir

 

« Lui qui passe pour un homme froid et cassant, je le vois surtout simple, direct dans ses jugements, sans double fond, soucieux avant tout de la France. On le dit sec, il est pudique. On le croit vaniteux, il a cet orgueil des personnes qui refusent les humiliations. Blessé à vif par une condamnation injuste, il garde une méfiance instinctive du risque politique, de ces coups de poker qui permettent de prétendre à la première place. Nicolas Sarkozy dit cruellement de lui : il est un second. Il est un premier que la médiocrité des uns et la lâcheté des autres ont forcé à rétrograder de place. Pour le sens de l’État, je ne lui connais aucun rival à droite. Sa principale faiblesse est ailleurs : lucide sur lui, il resta aveugle à ses alliés come à ses adversaires. Il mésestime leurs ambitions. Il fait peu de cas de leurs qualités, quand elles ne sont pas intellectuelles. En fait il ne les jauge pas, il ne les distingue à peine, il les prend tout en bloc, comme une seule et même personne. »

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