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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 10:45
Jonathan Larabie ‏@jonathanlarabie s #OMS #ViandeRouge #cancer

Jonathan Larabie ‏@jonathanlarabie s #OMS #ViandeRouge #cancer

Faut-il arrêter de manger de la viande ?

 

Lundi dernier, en se basant sur plus de 800 études, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que la viande rouge – provenant des muscles de tout mammifère –, classée « cancérogène probable pour l’homme », et la viande transformée – incluant la charcuterie et les plats cuisinés –, cancérogène avéré.

 

Les médias raffolent de ce genre d’annonce qui joue sur les peurs en tout genre qui se sont emparés des Français.

 

Dans son livre Le Marketing de la peur Serge Michels, patron de l’agence Protéines qui travaille pour l’industrie agro-alimentaire, déplore la confusion généralisée qui existe entre le danger et le risque.

 

Le danger, c’est l’impact qu’un élément peut avoir sur la santé ou l’environnement.

 

Le risque, c’est la probabilité de l’exposition à ce danger.

 

« Notre époque à tendance à transformer systématiquement les dangers en risques. » note Géraldine Meignan dans son livre Les réseaux de la Malbouffe.

 

« Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée », explique le Dr Kurt Straif, du CIRC.

 

Selon des données provenant d'une dizaine d'études, « une portion de 50 grammes de viande transformée consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 18 % », tandis que le risque de cancer colorectal pourrait augmenter de 17 % pour une portion de 100 grammes de viande rouge - dont fait partie le porc, selon le CIRC - consommée par jour.

 

Le CIRC reconnaît toutefois que l'on « ne sait pas encore bien comment la viande rouge et la viande transformée accroissent le risque de cancer », même si des composés chimiques qui se forment pendant la transformation des viandes sont fortement soupçonnés d'être cancérogènes. »

 

Tout dépend donc de la quantité…

 

Yves-Marie Le Bourdonnec, le boucher star qui énerve ses pairs, fin connaisseur de la viande mondialisée et des méthodes d’élevage, à raison de mettre le holà :

 

« Je n'ai aucun souci avec cette étude. Au contraire, elle pointe du doigt ce que je dis depuis des années. Tout d'abord, classer la charcuterie et la viande rouge transformées comme étant potentiellement dangereuses et provoquant le cancer, je ne vois pas en quoi c'est une information. Nous sommes au XXIe siècle, le siècle de la surconsommation et des excès. Bien évidemment, manger trop viande, c'est mauvais pour la santé. Au même titre que boire trop de vin ou trop de café. Il faut faire attention à ce que l'on mange, aussi bien qualitativement que quantitativement. Je suis partisan d'une régulation de la consommation des aliments. C'est meilleur pour nous les hommes et pour la planète. En mangeant de manière raisonnable de la bonne viande, nous polluerons moins, car nous produirons moins et éviterons les soucis de santé, étant plus soucieux de la qualité des produits. »

 

« Je pense que l'élevage industriel, de masse, est mort. Il s'en sort aujourd'hui grâce aux subventions et à la surconsommation, mais ce système n'a pas de sens. Il ne tiendra pas quinze ans. D'ici quelques années, ces grandes industries cesseront naturellement de produire de la viande. Les consommateurs ne voudront plus de leurs produits moins bons et dangereux pour leur santé. D'autant plus que, de l'autre côté, le travail des bouchers et éleveurs soucieux de fournir une viande en moindre quantité mais meilleure se développera de manière exponentielle. Notre démarche va dans le sens de la population qui aujourd'hui, de plus en plus, régule la quantité et la diversité de la nourriture qu'elle mange. »

 

Entre raison et plaisir

 

Le conseil du Dr Alexandra Dalu : Varier. « Je le rappelle à mes patients : il y a sept jours dans une semaine. » Alors on change : « Un jour, une viande rouge avec une salade, le lendemain, de la volaille, et pourquoi pas deux jours vegan par semaine. » Et puis, on se fait plaisir : « Si on aime manger sa viande très cuite, il faut la consommer comme ça », explique le professeur Eisinger. S’il rappelle qu’il faut arbitrer en faveur de la protection sanitaire dans les cas de consommation abusive d’un produit, il conclut : « Pour 0,3 % de risque supplémentaire, il vaut mieux manger quelque chose qu’on aime. »

 

Comme le disait très justement la grande Catherine Hepburn « Si on respecte toutes les règles, on gâche tout le plaisir»

 

Même pas peur ! dixit Bayard Pierre Terrail de... chevalier français...

 

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commentaires

P
Il bataille ferme not'bon Taulier. Après la page éblouissante de ce matin il bat le rappel des idées en l'air manipulées par qui veut, comme il veut. Exact, la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. Par ailleurs, j'adore les statistiques médicales qui de tant de pourcent nous balancent tant d'autre pourcent. On aimerait un peu plus de précisions pour permettre à chacun de prendre ses responsabilités du plus craintif au plus téméraire . Une échelle de consommation de 10 g en 10 g avec le risque correspondant me parait indispensable. Mais il faudra prendre garde au boucher et son célèbre : Il y en a un peu plus, ça va quand même ?
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P
Moi je dis qu'un pot de rillettes de Tours sur pain grillé tout chaud escorté d'un fié gris de Xavier Frissant à Mosnes (Indre-et-Loire) prolonge la vie d'au moins 14 minutes 30. Pour la viande rouge, la boucherie de James Doiseau, à Bléré (Indre-et-Loire), vaut le détour. Quant aux études, faut-il rappeler que l'Inca nous avait fait le coup du vin cancéri(ou ro)gène dès le premier verre en bidonnant une étude américaine ! Allez, santé Jacques Berthomeau !
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