Pour le Français moyen de Romorantin la Nouvelle-Zélande = Alls Blacks et le haka !
Ignorants que nous sommes !
En effet, il faut d’abord que vous sachiez qu’étant donné « son long isolement du reste du monde et à sa biogéographie insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite une faune et flore très particulière. Environ 80 % de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarante genres endémiques18. Des 70 000 espèces terrestres du pays, seulement environ 30 000 ont été décrites. Il y a 3 090 plantes, 5 800 champignons, 10 000 insectes, 2 600 arachnides, 61 reptiles 19 et 336 espèces d'oiseaux (dont 64 espèces endémiques) »
Ensuite, c’est l’agriculture qui est l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande.
Les produits laitiers comptent pour environ 21 % du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars.
La viande compte 13,2 %, le bois 6,3 %, les fruits 3,5 % et la pêche 3,3 %.
Et oui, un sixième des exportations néo-zélandaises sont des produits provenant de vaches laitières : poudre de lait, fromage, beurre et mélange protidique. Il y a plus de 4 millions de vaches laitières, principalement dans l'île du Nord (particulièrement dans les régions de Waikato et Taranaki). Du côté de la viande, celle de mouton, représente la moitié des exportations qui, elles-mêmes, font 1/10 du total. La Nouvelle-Zélande est donc un redoutable compétiteur sur les marchés mondiaux du lait et de la viande car elle a des coûts de production très bas en pratiquant un élevage extensif.
Mais comme me le fait remarquer mon ami Michel-Laurent sur la façade de la maison est inscrit « Vin&Cie »
Donc, parlons peu mais parlons vin pour mon amie Émilie qui a vécu en Nouvelle-Zélande.
Entre 2000 et 2010, la production de vin a été multipliée par 3,5, principalement dans la région de Marlborough (65% de la surface totale) avec le cépage emblématique le sauvignon blanc.
Les recettes d’exportation se sont accrues de 435 à 1328 millions de $ néo-zélandais de 2005 à 2014.
Le prix moyen des bouteilles 6,5$ a permis ce développement même si « récemment, les prix sur le marché mondial ont baissé en raison d’une forte expansion des surfaces viticoles dans une conjoncture difficile et de l’offre, de sortes que seuls les grands domaines viticoles à la réputation internationale ont été capables de maintenir leurs prix. »
Tout ça s’est produit sur la base de la distinction entre winegrovers et winemakers
« Les winegrovers sont responsables de la forte expansion des surfaces cultivées en vignes. Souvent, il s’agit d’investisseurs sans grande expérience viticole pour lesquels le désir d’un placement financier rentable est accompagné par le rêve d’un nouveau style de vie rurale. Les winegrovers sont seulement responsables du travail dans les vignes et de la production de raisins, dont les vendanges sont réalisées par des sous-traitants.
La véritable production de vin est le fait des winemakers. Ces derniers sont soit employés exclusivement par un winegrover s’il s’agit d’un grand domaine, soit ils possèdent leurs propres outils de vinification qui produisent des vins à partir de raisins provenant de plusieurs winegrovers différents. »
La principale importation néo-zélandaise en provenance du Vieux Monde fut nos chers œnologues.
Toute ma science est tirée de l’Atlas de la vigne et du vin Un nouveau défi de la mondialisation chez Armand Colin que j’ai reçu de l’un des auteurs François Legouy coordinateur avec Sylvaine Boulanger.
Merci c’est un document très complet et intéressant pour le grand public surtout du fait une cartographie de qualité.
Du côté France :
- Le Clos Henri dans la région de Marlborough (Henri Bourgeois de Sancerre)
- Le groupe Pernod-Ricard propriétaire de la marque de vin néo-zélandaise Brancott Estate N°1 en Nouvelle-Zélande et N°3 des vins néo-zélandais dans le monde.