Pendant que François Hollande inaugurera le 18ème VINEXPO pour la fête des pères offrez 1 alcoomètre
« C'est une reconnaissance pour nous qu'il ait accepté notre invitation », s'enthousiasme Guillaume Deglise, directeur-général de Vinexpo.
Le dimanche 14 juin 2015, François Hollande inaugurera la 18ème édition du salon. Il s'agit d'une première pour Vinexpo.
Ira-t-il, à pied, à cheval ou en voiture ou en hélico afin que les adeptes du bashing sur face de Bouc se déchaînent sur le coût de ce déplacement ?
Je ne sais, mais ce que je sais c’est que pendant ce temps-là, ça bastonne sec sur l’alcoolisme…
-1 L'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) a mis en ligne sur le site Alcool Info Service un « alcoomètre » pour analyser votre rapport à l'alcool.
- Au cours d'une même occasion, à quelle fréquence vous arrive-t-il de boire six verres standard ou plus ?
En répondant « Chaque jour ou presque » à cette question, il est à parier que l'on détectera chez vous un buveur à risque.
« L'alcoomètre s'adresse aux buveurs à risques et non pas aux personnes déjà alcoolo-dépendantes », a précisé mercredi Mme Viet Nguyen-Thanh, de l'Inpes en rendant compte des résultats préliminaires d'une étude sur l'efficacité de cet outil numérique.
Le test invite le buveur à répondre à 12 questions destinées à évaluer si sa consommation est à faible risque, à risque ou si une dépendance est suspectée.
Des informations adaptées sont proposées dans chaque cas de figure, avec la possibilité d'accéder à un programme d'aide personnalisé en ligne qui analyse les habitudes de consommation et propose, si nécessaire, des « objectifs réalistes de réduction de sa consommation ».
Qu'est-ce qu'un buveur à risque?
Selon les résultats de l'étude réalisée auprès de 339 buveurs à risque répartis en deux groupes, ceux qui avaient utilisé l'alcoomètre ont réussi à diminuer leur consommation hebdomadaire de 3,3 verres à l'issue d'un suivi de six semaines, contre une baisse de 1,2 verre dans le groupe témoin, a précisé Mme Nguyen-Thanh.
Le buveur à risque est, précise-t-elle, « une personne qui consomme plus que les quantités maximales recommandées, à savoir 2 verres de vin par jour s'il s'agit d'une femme et 3 verres s'il s'agit d'un homme. »
Les résultats de l'étude ont été présentés mercredi lors des Journées de la prévention et de la santé publique qui se déroulent actuellement à Paris.
-2 L’amendement César est accepté par les députés
« Les députés ont modifié dans la nuit de mercredi à jeudi la loi Evin, en refusant de revenir sur un amendement du Sénat distinguant information et publicité sur l'alcool. « Un retour en arrière de 25 ans », pour le Docteur Bernard Basset. Publicité sur l'alcool: « Si ça se confirme, ce sera une honte pour la santé publique »
La victoire des lobbys d'alcool contre la santé publique?
Réunis dans la nuit, les députés ont modifié en commission l'emblématique loi Evin en refusant de revenir sur un amendement du Sénat distinguant information et publicité sur l'alcool. La ministre de la Santé Marisol Touraine se dit en "colère" ce jeudi matin, regrettant que la loi Macron "serve à détricoter" cette loi qui encadre la publicité en faveur des boissons alcoolisées. Associations de lutte contre l'alcoolisme comme médecins montent au créneau. Interview du Docteur Bernard Basset, secrétaire général adjoint de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie.
Natacha Polony : la dive bouteille menace nos jeunes !
« Branle-bas de combat! La jeunesse française est en danger. Ce qui la menace? Pas le chômage endémique ni les loyers faramineux ou la dette étudiante. Pas le nihilisme mortifère qui entraîne certains vers la Syrie. Pas même cette réforme du collège qui va parachever l'œuvre des idéologues acharnés depuis trente ans à détruire l'institution scolaire. Non, ce qui menace notre jeunesse et vaut que le gouvernement batte le rappel médiatique avec toute la solennité d'usage, c'est un amendement à la loi Macron voté par les députés et prescrivant qu'une information sur un produit ne saurait être assimilée à une publicité. »
Interview de Jacques DUPONT, journaliste et écrivain, spécialiste du vin - 26/06/2014
Le rapport des jeunes avec le vin a-t-il changé ?
« Oui, si l’on s’en tient aux élites. Il y a une vraie curiosité chez la génération nouvelle qui a eu la chance, par les parents le plus souvent, d’avoir accès au vin. Les grandes écoles regorgent de clubs œnologiques qui s’affrontent dans des concours internationaux à faire pâlir les meilleurs sommeliers. Des masters se développent, souvent des cours privés au droit d’entrée très élevé... Le nombre d’élèves asiatiques y est assez élevé, preuve que dans les pays « émergents » le vin est considéré comme un produit d’avenir. Je suis davantage inquiet pour la « culture vin » des jeunes en général.
D’un côté, face à l’interdit, les jeunes ont parfois une attitude de transgression qui dérive vers les alcools forts. De l’autre, les parents se sentent coupables de faire goûter du vin à leurs enfants en âge de commencer à l’apprécier car le vin est effectivement la première boisson alcoolisée de France.
Plus de transmission du goût juste, du savoir boire. C’est pourtant comme cela, par héritage du goût, par la culture que l’on apprend à différencier le volume et la qualité, la modération. J’ai souvent l’occasion d’emmener des jeunes avec moi en dégustation.
Quand vous les faites entrer dans les caves et les chais, partager des odeurs, des sensations, des rencontres, que vous leur apprenez à déguster, à cracher quand c’est nécessaire, et à partager le moment venu la grande bouteille autour d’un plat, leur regard sur l’alcool en général n’est plus le même. Ils ont grandi et considèrent avec mépris les séances de « binge drinking ».
Les chimpanzés de Bossou seraient-ils de bons vivants ? Une équipe de scientifiques a étudié pendant 17 ans le comportement à l’état sauvage de ces grands singes qui peuplent le sud-est de la Guinée. Constat surprenant : ces primates raffolent du vin de palme, un alcool issu de la fermentation naturelle de la sève du raphia.
Comment se le procurent-ils ? En se servant directement dans les récipients que les habitants de la région disposent sous les palmiers pour en récolter l’enivrant nectar. Entre 1995 et 2012, pas moins de 51 raids de chimpanzés sur ces réserves de sève ont été recensés par l’équipe de chercheurs à l’origine de l’étude.
Lors de ces beuveries, qui commencent dès sept heures du matin et se terminent avant la tombée de la nuit, les singes utilisent des feuilles prémâchées en guise d’éponges. Après les avoir plongées dans le liquide, ils les portent à leur bouche pour s’abreuver.
La quantité d’alcool alors ingérée varie selon le stade de fermentation de la sève. En moyenne, le taux d’éthanol y est de 3,1%, mais il peut aussi atteindre les 6,9%. Difficile de savoir si ces grands primates sont ivres à la fin de la journée. Il est arrivé que les scientifiques observent un mâle adulte devenir agité après avoir bu. Mais la plupart des individus, une fois repus, se contentent d’aller se coucher.
Buvons, messieurs les députés!
Le Dr William Lowenstein, président de SOS Addictions, revient sur l'assouplissement controversé de la loi Evin par les députés.
Il faut être Français pour ne pas voir l'alcool comme une drogue, pour vouloir en faire la promotion. Français, victimes que nous sommes de notre culture du vin. Depuis des siècles, nous le cultivons, nous l'apprivoisons, nous le civilisons. Il y a un quart de siècle, la loi Evin nous avait aidé à le pacifier: nous le voulions alors meilleur et moins dangereux.
Bien sûr il n'y a aucun rapport entre Natacha Polony, Jacques Dupont et les chimpanzés saouls comme des Polonais... et bien sûr ce bon docteur Lowenstein...