Quand, comme moi, on a un peu de bouteille, les occasions de se marrer se font rares, alors je les goûte avec délectation, en évitant bien évidemment de la ramener car ce n’est plus de saison. Je ne suis qu’un paisible retraité qui ne sucre pas encore les fraises mais qui se garde bien ramener sa fraise.
Je lis et je ris dans ma barbe.
Ce WE, le Monde, auquel je suis abonné en version électronique depuis l’origine, m’a donné, avec son spécial Vins, ma première occasion de m’égayer avec l’art de faire du vieux avec des jeunes. C’est du sérieux je vous assure, un petit côté RVF pimenté de B&D avec un soupçon de révolution de salon. C’est beau comme une bande de copains-copines mais ça ne va pas pisser trop loin ça dérangerait les annonceurs. Il est loin le Monde de PM Doutrelant l’impertinent !
Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, le déplacement de notre Président pour inaugurer le salon Vinexpo le dimanche 14 juin, une première depuis la création du salon en 1981, a provoqué un raz-de-marée d’articles assez peu inspiré, très copié-collé de la communication des organisateurs, et cerise sur le gâteau l’éclairage d’un consultant en stratégie, Martin Cubertafond, maitre de conférence à Sciences-Po Paris. : où en est la France du vin aujourd’hui ? Quelle est sa place dans le marché mondial.
J’adore !
« Il y a 10 ans, La France était la victime désignée de la mondialisation du marché. A la fin du XXème siècle, le marché du vin a connu une profonde phase de mondialisation, provoquée par la croissance de la production des pays du "nouveau monde", qui avaient multiplié par quatre leurs capacités d'export en vingt ans. Le vin français, qui s'endormait un peu sur ses lauriers historiques, s'est retrouvé bousculé, jusqu'à être dépassé par l'Australie - en volume - au Royaume-Uni en 2005. Il n'en fallait pas plus : la France était désignée comme la victime de la mondialisation ; elle était incapable de s'adapter aux attentes des nouveaux consommateurs et condamnée par la petite taille de ses exploitations.
A l'époque une image vieillotte
En effet, à l'époque, l'image des vins français n'était pas reluisante pour ces nouveaux consommateurs : ils étaient perçus comme traditionnels, vieillots, compliqués, coûteux et arrogants. Face à eux, les concurrents du nouveau monde avaient une image moderne, dynamique, accessible, rassurante (grâce à leurs marques) et d'un bon rapport qualité-prix. Dans le même temps, les notes sur 100 points de Robert Parker s'imposaient comme un nouveau paradigme, lui aussi facile à comprendre et rassurant. Les vins français étaient inadaptés à cette nouvelle donne, à ces nouveaux consommateurs : ils étaient condamnés. »
Pour le mode d’emploi et la mise en œuvre de la stratégie prière de lire « Entreprendre dans le vin » aux éditions Eyrolles du dit Martin Cubertafond consultant en stratégie et maitre de conférences à Sciences-Po Paris.
Désolé de ne pas vous en faire un CR de lecture, à mon âge, ma vue baisse et je dois économiser mes yeux.